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Nations Unies/Sièges permanents pour l’Afrique : Entre devoir moral et intérêts nationaux

L’année 2024 ramène encore à l’ordre du jour un débat enclenché depuis plus de deux décennies. L’acte fondateur de la revendication africaine pour une représentation équitable de l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations unies remonte à mars 2005 avec l’adoption d’une position commune africaine sur la reforme des Nations unies connue sous l’appellation « Consensus d’Ezulwini ». Ce consensus initial exige « l’attribution à l’Afrique de deux (2) sièges de membre permanent avec tous les privilèges, y compris le droit de veto, et de cinq (5) sièges de membre non permanent au Conseil de Sécurité » comme le confirme la déclaration de Syrte du 05 juillet 2005. Presque 20 ans après ce consensus, le Conseil de sécurité des Nations unies a discuté le 12 août 2024 de l’impératif du renforcement de la représentation de l’Afrique en son sein pour restaurer une justice historique pour le continent noir.

Les débats mettent en évidence un devoir moral de la communauté internationale vis-à-vis de l’Afrique dans l’étau des intérêts nationaux. La présente réflexion apporte un éclairage sur une tension visible entre la volonté de la communauté internationale de réparer « un tort historique » fait à l’Afrique et le besoin de protéger les intérêts nationaux et de groupes. La déléguée de la Suisse, critiquant la composition anachronique, ancienne et archaïque du Conseil de Sécurité des Nations Unies, se réfère à une sagesse africaine qui indique que « quand la musique change, la danse doit faire de même ».

Il est intolérable que 20% de la population mondiale détiennent près 50% des 15 sièges du Conseil et 80% des droits de veto. Il s’agit là d’un devoir moral de changement qui s’impose à la communauté internationale, surtout pour ce qui concerne l’Afrique, victime d’une injustice historique. Tous pour une représentation équitable de l’Afrique au Conseil de sécurité. Un consensus international se dégage en faveur de l’élargissement du Conseil de sécurité avec une meilleure et équitable représentation pour l’Afrique. Ce contient qui représente 28% des membres de l’ONU et accueille la majorité des opérations de maintien de la paix n’a que trois membres non permanents au Conseil. Cette situation porte atteinte aux principes d’équité, d’inclusion et d’égalité souveraine des Etats, notamment des Etats africains.

Selon l’Afrique du Sud, l’Afrique est perçue comme un continent en retard, toujours à la demande de l’aide internationale sans être un agent de progrès. Elle rappelle que l’industrialisation de l’Occident s’est faite grâce à l’exploitation des esclaves africains. La première puissance africaine dénonce le néocolonialisme qui continue de définir les relations économiques de l’Afrique avec les pays riches. La position commune africaine, présentée par M. Julius Maada Bio, Président de la Sierra Leone, dont le pays coordonne le Comité des 10 chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité, exige deux sièges permanents au Conseil de sécurité (avec veto) et deux sièges non permanents supplémentaires, ce qui porterait à cinq le nombre total de sièges non permanents réservés au continent.

L’Afrique souhaite en outre que le veto soit aboli, mais que si les États Membres souhaitent le conserver, il doit être étendu à tous les nouveaux membres permanents par souci de justice. Cette représentation équitable donnera à l’Afrique un pouvoir de décision sur les questions de paix et de sécurité, notamment sur le continent noir. Pour l’Algérie, « une représentation sans efficacité ne suffira pas, et une efficacité sans représentation ne sera pas utile ». Dans le même sens, le Japon, la Chine, la France, les Etats-Unis d’Amériques, la Suisse, la Russie sont en faveur d’une représentation de l’Afrique qui reflète les changements de l’ordre international.

L’Union Européenne et d’autres Etats non membres du Conseil sont solidaires de l’Afrique à travers sa position commune. Il est impératif de permettre à l’Afrique de disposer d’une plateforme lui permettant de se faire entendre et d’être écoutée avec autorité en tant que partenaire égal et contributeur de taille au système multilatéral. En somme, les « voix africaines doivent être plus nombreuses et les États Membres africains devraient avoir une plus grande influence sur les travaux » du Conseil comme le recommandent les pays nordiques. Malgré ce consensus, les intérêts nationaux demeurent audibles, surtout de la part des grandes puissances.

Force reste aux intérêts nationaux et de groupes. Le diable est dans les détails. En analysant les positions des Etats et des groupes, on perçoit la manifestation d’intérêts nationaux en contradiction avec le consensus d’une représentation équitable pour l’Afrique au sein du Conseil de sécurité et dans les autres instances onusiennes et des institutions financières internationales comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. La République de Corée invite à répartir les sièges non permanents entre cinq groupes régionaux, proportionnellement à la taille de chacun d’entre eux. Pour la République de Corée, Le groupe Asie-Pacifique est le groupe régional le plus sous-représenté au sein de l’actuel Conseil de sécurité, avec 53 États membres en rotation pour seulement 2 sièges non permanents.

 Le groupe Asie-Pacifique est contre la demande africaine de deux sièges permanents pour représenter l’ensemble du continent. Ce concept de « siège permanent régional » est inconcevable pour le groupe Asie-Pacifique. Cette contestation est fondée sur le fait que le veto est l’expression de la puissance d’un Etat. La Chine et la Russie rejoignent la position sud-africaine pour dénoncer le comportement néocolonialiste de l’Occident. En effet, la Chine appelle à un monde plus multipolaire et une économie internationale plus inclusive avec l’Afrique comme puissance.

Elle accuse certains pays occidentaux d’avoir gardé une mentalité colonialiste, entretenant un ton moralisateur et se donnant le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays africains pour perpétuer l’oppression et l’exploitation. La Fédération de Russie invite à juguler les conséquences du colonialisme qui s’étendent à tous les domaines de la vie de la société africaine comme la question de la dette ou encore l’absence de représentants du Sud dans les structures de gestion de Bretton Woods et les institutions de développement de l’ONU. La plupart des peuples d’Afrique ayant obtenu leur indépendance voient leurs anciens colonisateurs gérer les questions les concernant au Conseil de sécurité. La Russie n’est pourtant pas disposée à une large composition du Conseil de sécurité et à la suppression du veto. 

Ces discours chinois et russes laissent transparaître une volonté de rapprochement de l’Afrique pour une alliance stratégique contre l’Occident qui sabote tous les efforts de réforme du Conseil. Au nom du Groupe du consensus, Malte prêche pour une représentation renforcée de l’Afrique au sein du Conseil tout en souhaitant un exercice limité du veto, notamment en cas de commission de crimes graves. Pour le G4 composé de l’Allemagne, du Brésil, de l’Inde et du Japon, toute réforme du Conseil qui ne remédierait pas au manque de représentation, en particulier dans la catégorie des membres permanents, ne ferait qu’exacerber les déséquilibres et le rendrait mal équipé pour relever les défis internationaux actuels. 

Ces puissances incontestables veulent faire entendre leur voix et faire comprendre que le veto est d’abord l’expression de la puissance de l’Etat. Au-delà d’une morale internationale pour instaurer une justice pour l’Afrique, la communauté internationale ne doit pas occulter les rapports de force et les intérêts nationaux et de groupes. Les débats sur la représentation équitable de l’Afrique montrent certes un consensus en faveur du continent noir mais révèlent également les divergences.

D’un côté, les Etats-Unis, la France et le Japon croient au Pacte pour l’avenir pour proposer une solution équitable concernant la représentation de l’Afrique au sein du Conseil et dans les instances internationales. De l’autre, l’Afrique du Sud, la Chine et la Russie dénoncent la posture néocoloniale occidentale. L’opposition entre le Nord Global ou l’Occident collectif et le Sud Global piloté par les champions des BRICS se fait jour dans les débats sur la représentation équitable de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU. La révolution sahélienne est-elle porteuse de changement ?

A ces débats, un nouvel acteur géopolitique ne s’est pas fait entendre. Il s’agit de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Les pays de la Confédération AES dénoncent l’impérialisme et le néocolonialisme, combattent le terrorisme, prônent l’égalité dans les relations avec l’extérieur et exigent leur place au centre d’une géopolitique en forte mutation. Il faut se résoudre à comprendre que les nouvelles autorités au Sahel et les peuples sahéliens revendiquent une souveraineté pleine et une dignité respectueuse.

Les Etats sahéliens veulent traiter d’égal à égal avec les autres nations du monde à travers des relations mutuellement avantageuses. Au regard de la divergence des intérêts nationaux et des rapports de force internationaux, des sièges permanents pour l’Afrique selon l’esprit du « Consensus d’Ezulwini » demeure une quête de longue haleine. Malgré les beaux discours, il semble difficile de remédier à l’injustice historique et renforcer la représentation effective de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies sans une révolution dans le monde.

Il faudrait davantage un changement de contexte en faveur de l’Afrique avec un changement en profondeur des rapports de force. Les dynamiques sahéliennes de contestation de l’ordre établi et l’émergence du Sud Global seraient-elles suffisantes pour rompre avec cette marginalisation de l’Afrique dans les instances de décision internationales ? Il faudrait répondre sans passion et sans émotion à la question de savoir si c’est la morale qui gouverne le monde ou si ce sont les intérêts nationaux qui déterminent la position des acteurs internationaux, notamment des grandes puissances détentrices du droit de veto ?

Dr Poussi Sawadogo
Ambassadeur/Directeur Général de l’INHEI

Diplomatie sanitaire : « Une force participative au renforcement du système de santé d’un pays » explique le doctorant en médecine, Franck Aimé Guissou

Le doctorant en médecine à l’université Joseph-Ki-Zerbo, certifié en diplomatie sanitaire et sur les expériences du développement de la Chine pour les pays francophones d’Afrique, Franck Aimé Guissou a accordé un entretien à Lefaso.net. A travers les échanges, il a apporté des éclairages sur la thématique de la diplomatie sanitaire. Il a également donné quelques conseils à ceux qui souhaitent être des diplomates de la santé.

Lefaso.net : C’est quoi la diplomatie sanitaire ?

Franck Aimé Guissou : La diplomatie sanitaire est une discipline médico-diplomatique qui consiste à négocier, plaider et influencer au bénéfice de la santé.

Quelle est l’intérêt de la diplomatie sanitaire pour un pays, et précisément pour le Burkina Faso.

Elle est une force participative au renforcement du système de santé d’un pays, et à la création de collaborations scientifiques médicales avec d’autres pays ainsi que de grandes institutions internationales en santé. Elle permet de trouver des investisseurs pour le secteur de la santé.

Pour ce qui est du Burkina Faso, la diplomatie sanitaire peut fortement participer à la création d’opportunités de collaboration scientifiques bilatérale et multilatérale constructives afin d’amener le pays à acquérir à moyen et à long terme sa souveraineté sanitaire à travers la construction d’un système de santé autonome et conséquent.

Comment devient-on diplomate de la santé ?

On devient diplomate de la santé quand on commence réellement à exercer la diplomatie au bénéfice de la santé. Mais pour y arriver, il faut préalablement se former. Il existe des instituts étatiques et privés qui forment sur la diplomatie en général et spécifiquement sur la diplomatie sanitaire. Pour ce qui est de mon cas, j’ai obtenu ma certification en diplomatie sanitaire à l’Institut d’accompagnement des carrières diplomatique et internationale (IACDI) en 2023.

Nous avons aussi l’Institut des hautes études internationales (INEHI) qui forme les diplomates du Burkina Faso et d’autres étudiants qui viennent de plusieurs pays. Au delà de votre parchemin en diplomatie sanitaire, c’est le terrain qui fera de vous un diplomate de la santé. N’est pas diplomate de la santé celui qui a un parchemin en diplomatie sanitaire, mais celui qui exerce véritablement la diplomatie sur le terrain au bénéfice de la santé. C’est le terrain qui fait ressortir vos compétences et affine votre capacité d’influence. C’est en réalité après avoir plaidé pour la santé des étudiants de mon université, l’université Joseph Ki Zerbo auprès de l’ambassade de la République populaire de Chine au Burkina Faso, le 04 Juillet 2023, que j’ai compris que j’exerçais à ma petite échelle, la diplomatie sanitaire. A cette occasion, la République populaire de Chine a par bienveillance et dans un esprit d’humanisme donné un important lot de matériels médico-techniques au bénéfice de la santé des étudiants. Et c’est au vu de ce résultat que j’ai obtenu une subvention de la part de l’ Académie de diplomatie et relations internationales (IACDI) et de l’ADRI pour ma certification en diplomatie sanitaire au sein de L’IACDI comme je vous le disais tantôt. Et cette certification a été patronnée par le Groupe de recherche et d’action en diplomatie et santé (GRADES). De ma petite expérience et au regard des exigences de cette discipline, il me reste encore du chemin à faire et beaucoup à apprendre.

Quelles sont les qualités à avoir pour être un diplomate de la santé ?

Respecter les principes de la diplomatie tout en défendant le bien-être de l’homme à travers la création d’opportunités d’investissement en santé et de collaborations scientifiques médicales. Et surtout aimer ce qu’on fait, car, c’est la passion qui anime l’action. Avoir le bon réflexe de s’approcher des aînés pour mieux apprendre. A cet effet, je m’inspire de la pédagogie d’un grand diplomate du Burkina Faso, à savoir : son excellence l’ambassadeur, Dr Poussi Sawadogo qui est un éminent homme de science et un grand historien de notre pays.

Où travaille le diplomate de la santé ?

Le diplomate de la santé peut travailler dans les institutions étatiques qui traitent de la diplomatie ainsi que de la santé (le ministère de la Santé et celui des Affaires étrangères). Il peut travailler pour les institutions de recherche en science de la santé, les hôpitaux, les laboratoires pharmaceutiques ainsi que les grandes firmes pharmaceutiques. Il peut exercer dans les instances internationales comme l’OMS, L’UNICEF…Il peut négocier auprès de potentiels partenaires de profils divers pour des investissements dans le secteur de la santé. Toutes les circonstances de négociation et d’influence au bénéfice de la santé requierent les compétences du diplomate de la santé.

Un conseil à donner à ceux qui veulent s’investir dans la diplomatie sanitaire ?

A mon humble avis, Il faut d’abord aimer son pays, sa nation, sa patrie, parce que le diplomate doit savoir à tout moment défendre et promouvoir son pays dans ses compétences et ses potentialités. Etre passionné de la recherche de solutions pour améliorer l’offre de soins de santé nationale et internationale auprès des partenaires et dans les instances internationales. Je terminerai en disant aux agents de santé que l’acte médical va bien au-delà du cadre de l’hôpital, et que chaque plaidoyer au bénéfice de la santé est un espoir de guérison pour le patient.

SB
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 14 août 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 14 août 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 15 H 25 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte création, attributions, composition et fonctionnement de la Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » (CN-AES).
La Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » est l’organe national de coordination et de suivi des activités relatives à la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Elle est la structure technique chargée d’assister le Président du Faso dans le processus de structuration et de fonctionnement de la Confédération AES.

La CN-AES est également chargée entre autres de :
 suivre la mise en œuvre des décisions du Collège des Chefs d’Etat, des sessions confédérales des Conseils des ministres ;

 préparer les réunions du Collège des Chefs d’Etat, les sessions confédérales des Conseils des ministres et les réunions des Hauts fonctionnaires préparatoires des instances de la Confédération AES ;
 conduire des réflexions prospectives sur l’évolution de la Confédération AES ;
 proposer des mesures et actions à entreprendre en vue de la consolidation de la Confédération AES ;
 promouvoir la sensibilisation des populations sur les objectifs de la Confédération AES.
La Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » est placée sous l’autorité du Président du Faso.

L’adoption de ce décret permet la création de la Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » en vue de disposer d’un organe chargé de coordonner les actions entrant dans le cadre de l’opérationnalisation de la Confédération AES.
Le second décret porte création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Agence burkinabè de l’énergie atomique (ABEA).

Suite aux orientations du Chef de l’Etat, en octobre 2023, le ministère de l’Energie, des mines et des carrières du Burkina Faso et la Société nationale pour l’énergie atomique Russe (ROSATOM) ont signé un Mémorandum d’entente et de coopération en vue de développer l’industrie nucléaire nationale dans les domaines de l’énergie, de la science, de l’industrie et de la médecine.
Ce décret vise la création de l’Agence burkinabè de l’énergie atomique en vue de coordonner toutes les activités en lien avec l’industrie nucléaire.

Il s’agit entre autres :
 de contribuer à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des politiques et stratégies dans le domaine nucléaire conformément aux orientations et aux priorités nationales, en relation avec les ministères et autres structures concernées ;
 d’étudier et de proposer une stratégie nationale dans le domaine de l’énergie atomique conformément aux orientations et priorités du Gouvernement ;

 de contribuer à l’élaboration de textes juridiques relatifs à l’énergie atomique ;
 de mettre en œuvre les stratégies, les modalités et les moyens nécessaires pour favoriser le développement des sciences et technologies nucléaires.
L’adoption de ce décret permet la création de l’Agence burkinabè de l’énergie atomique en vue de disposer d’un instrument fédérateur pour développer le programme électronucléaire au Burkina Faso.

I.2. AU TITRE DE LA PRIMATURE

Le Conseil a adopté un décret portant attributions des membres du Gouvernement.
Ce décret vise à réorganiser les attributions des membres du Gouvernement conformément au décret n°2024-0908/PRES/PM du 1er août 2024 portant composition du Gouvernement.
Ce décret consacre la scission :

 du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) et du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi. Cette scission permet la création d’un ministère de l’Enseignement de base, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales et d’un ministère de l’Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique ;
 du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) qui permet la création du ministère de la Sécurité et du ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité. Cette attribution permet de prendre en compte les volets transport et météorologie dans le ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité.

Le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a donc été supprimé et ses attributions relatives au contrôle et à la sécurité routière sont reversées au ministère de la Sécurité.
L’adoption de ce décret permet de fixer les attributions des membres du Gouvernement afin de remplir efficacement leurs missions.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret porte autorisation de prise de participation de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC) dans le capital social de la Société burkinabè de tomates (SOBTO) S.A.

La création de la Société burkinabè de tomates découle de la volonté d’acteurs économiques souhaitant valoriser la filière tomate au Burkina Faso. Son mode de financement est l’actionnariat populaire.
La prise de participation de l’APEC au capital social de SOBTO S.A permettra l’opérationnalisation de la société de production, de transformation et de commercialisation de la tomate au niveau local.
L’adoption de ce décret permet la prise de participation de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire dans le capital social de la Société burkinabè de tomates à hauteur de trois cent cinquante millions (350 000 000) F CFA, correspondant à trente-cinq mille (35 000) actions d’une valeur nominale de dix mille (10 000) F CFA chacune, soit 20% du capital social.

Le deuxième décret porte augmentation de la participation du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) et de la commune de Ouagadougou dans le capital social de la Société de transport en commun (SOTRACO).
Depuis un certain temps, la SOTRACO se trouve confrontée à des difficultés financières et de gestion, malgré le soutien permanent de l’Etat, compromettant ainsi sa viabilité.

Au regard du rôle important de la SOTRACO dans la mobilité urbaine de la population en général et celle des élèves et étudiants en particulier, le Gouvernement a décidé de sa restructuration par une recapitalisation aux fins de permettre la continuité de l’activité et de l’inscrire dans une dynamique de gouvernance vertueuse.
En raison de cette restructuration, l’Assemblée générale extraordinaire de la SOTRACO, en sa séance du 24 janvier 2024, a acté la recapitalisation de la société pour passer d’un capital social de 800 millions F CFA à 5 milliards F CFA, avec au moins 75% des actions pour l’Etat et ses démembrements et 25% pour le privé.
L’adoption de ce décret permet l’augmentation de la participation du Fonds burkinabè de développement économique et social et de la commune de Ouagadougou dans le capital social de la SOTRACO.
Le troisième décret porte modalités de prise en charge des prestations spécifiques des agents publics et des personnes ressources.

Ce décret fait suite à l’abrogation des décrets n°2012-720/PRES/PM/MEF du 11 septembre 2012 et n°2016-154/PRES/PM/MINEFID/MJDHPC du 07 avril 2016 portant respectivement règlementation des attributions des prestations spécifiques des agents des administrations publiques au Burkina Faso et règlementation des rétributions des prestations spécifiques des magistrats au Burkina Faso.
Cette abrogation a été décidée par le Conseil des ministres du 12 juin 2024 au regard des abus et dérives constatés dans l’application desdits décrets et de la volonté de rationaliser les charges de fonctionnement de l’Etat et de ses démembrements.

Le présent décret apporte des innovations comparativement aux dispositions des deux décrets qui réglementaient antérieurement la même matière. Il s’agit entre autres :
 de la réduction du nombre d’activités pouvant faire l’objet de rétribution ;

 de la définition d’une base légale de la prise en charge des personnes-ressources non administratives ;
 d’un meilleur encadrement de la prise en charge des comités d’organisation des manifestations officielles.
L’adoption de ce décret permet d’assurer un meilleur fonctionnement des administrations publiques et de contribuer à la réduction des charges de fonctionnement de l’Etat et de ses démembrements.
Le quatrième décret porte conditions, modalités d’exécution et de rétribution des prestations de protection rapprochée effectuées par les personnels de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale au profit des particuliers.

La prestation de protection rapprochée est l’ensemble des moyens humains, technologiques et organisationnels mis en œuvre pour prévenir, détecter et contrer toute menace à l’intégrité physique et morale d’une personne ou d’un groupe de personnes.

Les prestations de protection rapprochée offertes aux responsables des administrations publiques et des collectivités territoriales ne sont pas concernées par le présent décret.
L’adoption de ce décret permet de fixer les conditions, les modalités d’exécution et de rétribution des prestations de protection rapprochée effectuées par les personnels de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale au profit des particuliers.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

Le Conseil a adopté un décret portant fin de fonction du Consul honoraire du Burkina Faso à Manille, République des Philippines, à sa demande.
Le Consulat honoraire du Burkina Faso à Manille a été ouvert par décret n°2009-921/PRES/PM/MAECR/MEF du 31 décembre 2009, suivi de la nomination de Monsieur Robert C. GOYUTAY en qualité de Consul honoraire, par décret n°2009-922/PRES/PM/MAECR/MEF du 31 décembre 2009.
Après quatorze (14) ans de service dévoué au Burkina Faso, Monsieur Robert C. GOYUTAY souhaite se décharger de sa fonction de consul honoraire pour des raisons de santé.

L’adoption de ce décret met fin aux fonctions du Consul honoraire du Burkina Faso à Manille, République des Philippines, conformément au décret n°2003-283/PRES/PM/MAECR du 09 juin 2003 portant règlementation de la fonction de consul honoraire du Burkina Faso à l’étranger.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ACTION HUMANITAIRE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif au huitième rapport périodique du Burkina Faso au titre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).
Le Burkina Faso a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 28 novembre 1984 et son Protocole facultatif le 26 juillet 2005. Consécutivement à cette ratification et conformément à l’article 18 de ladite convention, notre pays s’engage à rapporter tous les quatre (04) ans, les mesures administratives, politiques, économiques, juridiques et sociales prises en faveur de l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Le huitième rapport périodique a été élaboré selon les directives harmonisées sur l’établissement des rapports de la CEDEF. Ce rapport présente entre autres :

 les mesures temporaires spéciales visant à réduire les discriminations à l’égard des femmes et des filles ;
 les actions de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes ;
 les mesures contre le trafic des femmes et l’exploitation de la prostitution des femmes ;
 les acquis engrangés en matière de participation des femmes à la vie politique et publique au niveau national et international ;

 les mesures prises pour l’amélioration de la situation économique des femmes ;
 les progrès réalisés en vue de favoriser l’égalité devant la loi en matière civile et pénale.
Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de prendre les dispositions nécessaires en vue de la transmission du huitième rapport périodique du Burkina Faso au Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à deux (02) projets de décret portant respectivement renouvellement de mandat et nomination d’un membre à l’Assemblée générale du Comité d’éthique pour la recherche en santé (CERS).
L’adoption de ces décrets permet le renouvellement de mandat de trois (03) membres et la nomination d’un membre à l’Assemblée générale du Comité d’éthique pour la recherche en santé, conformément au décret n°2002-536/PRES/PM/MS/MESSRS du 21 novembre 2002 portant création du Comité d’éthique pour la recherche en santé.

Le second rapport est relatif à un projet de décret portant gratuité des soins et des services de santé des cliniques mobiles au Burkina Faso.
Le Gouvernement burkinabè a acquis des cliniques mobiles dans l’optique d’augmenter la couverture sanitaire pour tous et surtout pour les populations rurales. Ces cliniques offrent des soins de base et des soins et services spécifiques comme l’écho-mammographie et la colposcopie.
L’acquisition de ces cliniques mobiles vise à assurer un accès équitable des populations notamment les plus pauvres aux services de santé.

La remise officielle de ces cliniques est intervenue le 25 juillet 2024 par Son Excellence le Président du Faso qui a instruit de rendre gratuits les soins et services offerts par ces plateformes.
L’adoption de ce décret permet un déploiement conséquent des cliniques mobiles au Burkina Faso afin d’assurer une prise en charge adéquate en vue de soulager les populations.

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte transfert des villages artisanaux au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).
Les trois (03) villages artisanaux concernés par ce transfert au SIAO sont ceux de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de Kaya. Ces villages artisanaux font face à plusieurs difficultés dans leur fonctionnement. Il s’agit entre autres :

 de l’absence de statut juridique ;
 de l’insuffisance des ressources financières pour la poursuite de la réalisation des investissements et pour faire fonctionner convenablement les villages artisanaux ;
 des arriérés de paiement des redevances mensuelles des artisans ;
 des impayés des factures de consommation d’eau et d’électricité par les artisans ;
 de la morosité des ventes due à la faible visibilité et attractivité des villages artisanaux.
Pour résoudre ces difficultés, ce décret apporte les innovations suivantes :
 le transfert des droits patrimoniaux des villages artisanaux au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou ;

 la gestion des villages artisanaux par le SIAO ;
 la création des antennes ou représentations du SIAO dans les régions intégrant les villages artisanaux.
L’adoption de ce décret consacre le transfert du patrimoine des villages artisanaux au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou.

Le second décret porte création d’une société d’économie mixte de fabrique et de pose de rails dénommée « FASO RAIL ».
La création de FASO RAIL vise à mettre en place un système ferroviaire national pour assurer un maillage du pays par des voies ferrées en vue de réduire significativement les coûts d’entretien annuels des routes et de garantir une meilleure mobilité des personnes et des biens au Burkina Faso.

Les principales activités de FASO RAIL sont entre autres :
 la fabrication et la pose de rails ;
 la fabrication des traverses de rails ;
 la fabrication des pièces détachées ferroviaires ;
 la fabrication des wagons de trains.

Le coût des investissements pour la mise en place de cette unité est estimé à 70 000 000 000 F CFA avec une durée d’exécution évaluée à 18 mois.
L’adoption de ce décret permet la création de la société d’économie mixte de fabrique et de pose de rails, « FASO RAIL ».

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 46ème session du Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), tenue du 21 au 31 juillet 2024, à New Delhi en Inde.
Au cours de cette session, la Cour royale de Tiébélé a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial et sa Valeur universelle exceptionnelle adoptée.
Des recommandations ont été formulées à l’endroit du Burkina Faso pour mieux valoriser ce site. Il s’agit entre autres :

 de la mise en place d’un système permettant d’assurer la préservation des motifs anciens tout en favorisant le développement de nouveaux motifs ;
 du contrôle de l’utilisation de nouvelles techniques et nouveaux matériaux de construction ;
 de la finalisation du processus de nomination du gestionnaire de site.

II.2. Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale assurant l’intérim du ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions a fait au Conseil le compte rendu des travaux de la session permanente de l’Assemblée législative de Transition (ALT), qui se sont déroulés du 11 novembre 2022 au 20 juillet 2024.
La première session ouverte le 11 novembre 2022 a été marquée par la validation des mandats des députés, l’élection du Président de l’Assemblée législative de Transition et la mise en place de la commission ad’hoc chargée de la rédaction du projet de règlement de l’ALT.

Les résultats des travaux de ladite commission ont abouti à l’adoption de la résolution n°003-2022/ALT du 14 novembre 2022 portant règlement de l’ALT.
Du 11 novembre 2022 au 20 juillet 2024, 66 projets de loi et une proposition de loi ont été inscrits à l’ordre du jour de la session permanente de l’ALT et 03 projets de loi sont en cours d’examen.
Parmi les 66 projets de loi, 64 lois ont été adoptées dont 17 au titre de l’année 2024 à la date du 20 juillet 2024.

Au cours de cette période, les députés ont procédé au contrôle de l’action du Gouvernement à travers entre autres :
 la déclaration de politique générale du Premier ministre ;
 les questions au Gouvernement ;
 les missions d’information ;
 les missions d’enquête parlementaire ;
 la présentation du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD).
Pour ce qui concerne les exposés sur la situation de la Nation, Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, est intervenu deux (02) fois respectivement le 30 mai et le 1er décembre 2023.

III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRIMATURE

 Monsieur Barké Ibrahima TALL, Mle 111 486 E, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, grade 3, 3ème échelon, est nommé Secrétaire permanent du Centre national pour la Coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR).

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

 Monsieur Zita Daniel BONZI, Mle 247 621 F, Ingénieur du cinéma et de l’audiovisuel, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP) ;
 Monsieur Pajoukounam Jean-Baptiste OUEDRAOGO, Réalisateur, est nommé Chargé de mission ;
 Madame Sié BORO, Mle 226 362 C, Administrateur du cinéma et de l’audiovisuel, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Directrice provinciale de la Culture, des arts et du tourisme du Ganzourgou.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

 Monsieur Barthélemy DABRE, Mle 44 066 W, Inspecteur des impôts,1ère classe, 16ème échelon, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) ;
 Madame Rosine TIENDREBEOGO, Mle 294 362 D, Inspecteur du trésor, catégorie 1, 1er grade, 4ème échelon, est nommée Comptable principal en deniers et en valeurs du Centre hospitalier régional de Manga (CHR-Manga) ;

 Monsieur Koulodja Hamed OUATTARA, Mle 322 785 R, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Membre de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) ;
 Monsieur Koulodja Hamed OUATTARA, Mle 322 785 R, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Chef de département des affaires opérationnelles et de l’information de la Cellule nationale de traitement des informations financières.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

 Monsieur Wendinmanegdé Emmanuel ZONGO, Mle 227 558 S, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, 3ème classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
 Monsieur Ahmed OUEDRAOGO, Officier, est nommé Secrétaire général ;
 Monsieur Amadou OUEDRAOGO, Mle 227 573 T, Commissaire de police, catégorie 1, 1er grade, 3ème échelon, est nommé Chargé de mission.

E. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

 Monsieur Moussa Serge DAO, Ingénieur de conception en développement rural, est nommé Chargé de mission, en remplacement de Monsieur Issa SAWADOGO ;
 Monsieur Serge Souleymane KABRE, Mle 48 275 J, Attaché d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Chargé de mission ;

 Monsieur Emilien Ulrich Emmanuel Yisso BAKONE, Mle 288 546 C, Ingénieur d’élevage, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé de mission, cumulativement Responsable du Programme budgétaire 081 « Sécurisation et gestion durable des ressources pastorales » ;

 Monsieur Salifou KONFE, Mle 224 209 R, Conseiller en agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Gourma ;
 Monsieur Valentin BAKALA, Mle 207 387 P, Conseiller d’agriculture, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur du Centre de promotion rurale (CPR) de Kodougou .

F. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

 Monsieur Patrice TOE, Mle 44 092 G, Professeur titulaire, catégorie P, échelle 1, grade 4, échelon 3, est nommé Membre à l’Assemblée générale du Comité d’éthique pour la recherche en santé (CERS) pour un premier mandat de trois (03) ans, au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Les personnes dont les noms suivent sont nommées Membres à l’Assemblée générale du Comité d’éthique pour la recherche en santé (CERS) pour un deuxième mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation :
 Monsieur Koiné Maxime DRABO, Mle 29 603 M, Directeur de recherche, catégorie P, échelle 1, grade exceptionnel.

Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions :
 Monsieur Laldaogo Ousmane Olivier OUEDRAOGO, Mle 30 680 Z, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 9ème échelon.
Au titre du ministère de la Santé :
 Monsieur Alphonse OUEDRAOGO, Mle 96 951 D, Médecin épidémiologiste, catégorie P, 1ère classe, 6ème échelon.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

 Madame Wendpouiré Fleur Prudence BALBONE/NIKIEMA, Mle 280 439 E, Conseiller des Affaires économiques, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice générale de la Promotion de l’entreprise.

H. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

 Monsieur Sibiri SAWADOGO, Mle 98 044 W, Administrateur civil, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chargé d’études.

I. AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

 Monsieur Wendkouni Aimé Appolinaire YELYAORE, Mle 216 160 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de l’administration des finances de l’Office national du contrôle des aménagements et des constructions (ONC-AC).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :
 de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale ;

 du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme ;
 de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et de la Loterie nationale Burkinabè (LONAB) au titre du ministère de l’Economie et des finances ;

 du Fonds Dumu Ka Fa (DKF) au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques ;
 de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale ;
 du Centre hospitalier régional de Ziniaré (CHR-ZNR), du Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR-KDG), du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) et de l’Office de santé des travailleurs (OST) au titre du ministère de la Santé ;

 de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) et du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) au titre du ministère de l’Energie, des mines et des carrières ;
 du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) et du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER) au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ;
 du Centre de gestion des cités (CEGECI) au titre du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat.
Le Conseil a également procédé à la nomination de Présidents aux Conseils d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) et du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR).

A. MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Sidanoma Blaise Martial OUEDRAOGO, Officier, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants au Conseil d’administration de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Jean Baptiste PARKOUDA.

Le deuxième décret renouvelle le mandat de Monsieur Ernest dit Abdoulaye OUEDRAOGO, Administrateur représentant les Organisations syndicales des travailleurs au Conseil d’administration de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme Monsieur Ouindpanga Ahmed OUEDRAOGO, Administrateur représentant les Organisations syndicales des travailleurs, au titre de l’Organisation nationale des syndicats libres au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Inoussa NANA.

B. MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme :
 Monsieur Yirmalè Fréderic SOME, Mle 98 284 G, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DU CENTRE NATIONAL DES ARTS, DU SPECTACLE ET DE L’AUDIOVISUEL (CENASA)

 Monsieur Dieudonné BAZEMO, Mle 11 13 032 A, Technicien.
Le second décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat :
 Monsieur Breima BAZONGO, Mle 212 300 N, Conseiller des affaires économiques.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ORGANISMES DE PROTECTION DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

Au titre du Bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA) :

 Madame Célestine TRAORE/SOU, Mle 06 150 671, Assistante chargée des adhésions et des déclarations.

C. MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Ardjouma Kinta TRAORE, Mle 261 242 J, Elève fonctionnaire, Administrateur représentant les élèves au Conseil d’administration de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) pour la durée de son mandat de délégué général.
Le second décret nomme Monsieur Ousmane OUATTARA, Mle 343 194 H, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, Administrateur représentant l’Etat, au titre du Secrétariat général du Gouvernement et du Conseil des ministres au Conseil d’administration de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

D. MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Edouard KABORE, Mle 247 184 L, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat au Conseil d’administration du Fonds Dumu Ka Fa (DKF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

E. MINISTERE DE L’ACTION HUMANITAIRE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale :
 Monsieur Issaka BANGRE, Mle 55 789 E, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ELEVES

 Monsieur Siméon KABORE, Mle 218 392 U, Elève Conseiller en éducation sociale, pour la durée de son mandat de délégué général.
Le second décret renouvelle le mandat de Monsieur Soumaila ZOROM, Mle 82 024 S, Inspecteur d’éducation spécialisée, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret renouvelle le mandat de Monsieur Soumaila ZOROM, Mle 82 024 S, Inspecteur d’éducation spécialisée, Président du Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) pour une dernière période de trois (03) ans.

F. MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté cinq (05) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Benoît SANON, Mle 118 894 Y, Médecin spécialiste en cardiologie, Administrateur représentant la Commission médicale d’établissement au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Ziniaré (CHR-ZNR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le deuxième décret porte nomination de Madame Fatimata Chérife ZONGO/OUEDRAOGO, Mle 41 068 L, Administrateur des affaires sociales, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR-KDG) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Santé :
 Monsieur Windékouni Abdoul Aziz OUEDRAOGO, Mle 233 950 S, Médecin.
Au titre du ministère de l’Economie et des finances :
 Monsieur Brahima OUATTARA, Mle 34 826 H, Inspecteur des impôts.
Le quatrième décret nomme Monsieur Windékouni Abdoul Aziz OUEDRAOGO, Mle 233 950 S, Médecin, Président du Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le cinquième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Office de santé des travailleurs (OST) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
 Monsieur Noufou SAVADOGO, Mle 278 899 G, Conseiller en gestion des ressources humaines.
ADMINISTRATEURS REPRESENTANT LE CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT BURKINABE
 Monsieur Siguibou Marcel YAMEOGO, Directeur général de Health coversure SA/SONAR Assurance ;
 Monsieur Sagha Abdoul Kader GANSONRE, Directeur administratif et comptable chargé des ressources humaines de WendKuni bank international (WBI).

G. MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret renouvelle le mandat de Monsieur Moussa ZONGO, Mle 231 033, Ingénieur qualité, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’administration de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) pour une dernière période de trois (03) ans.
Le second décret renouvelle le mandat de Madame Wennègouda Mariette YOUGBARE/MININGOU, Mle 117 291 N, Enseignant-chercheur, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation au Conseil d’administration du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) pour une dernière période de trois (03) ans.

H. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Souleymane KARAMBIRI, Mle 206 914 Z, Médecin, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de la Santé au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Isaïe MEDAH.

Le deuxième décret renouvelle le mandat de Monsieur Isaac Alassane OUATTARA, Mle 220 406 Z, Conseiller en promotion du genre, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme Monsieur Tarwendsèga Aymar TIENDREBEOGO, Mle 12 100 263, Conseiller technique à la Loterie nationale Burkinabè, Administrateur représentant les bailleurs de fonds au Conseil d’administration du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Wonouma Nicolas MILLOGO.

I. MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Monsieur Ludovic Teegwendé MINOUNGOU, Mle 212 293 E, Conseiller en aménagement du territoire et développement local, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité au Conseil d’administration du Centre de gestion des cités (CEGECI) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l’Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

Burkina : La FAO contribue pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 6 800 ménages à travers la mise en œuvre d’un projet d’urgence

L’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dresse, ce mardi 13 août 2024, le bilan de mise en œuvre du projet « Amélioration de la sécurité alimentaire et protection des moyens d’existence des ménages vulnérables dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-nord et du Nord du Burkina Faso (OSRO/BKF/212/NOR) ». La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est faite en présence du secrétaire général de la région du Nord, Albert Zongo, représentant le gouverneur.

Dix-huit mois. C’est le temps qu’il a fallu pour la mise en œuvre du projet OSRO/BKF/212/NOR par la FAO, soutenue financièrement par la coopération norvégienne à environ deux milliards de francs CFA. Les communes cibles de ce projet qui a œuvré au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages agro-pastoraux/pastoraux vulnérables étaient Toma, Gassan, Dédougou et Bondokuy pour la Boucle du Mouhoun ; Boussou et Gourcy dans la région du Nord ; Boulsa dans la région du Centre-nord. En dépit des contraintes sécuritaires de ces zones, la délocalisation de certaines d’entre elles initialement choisies pour s’assurer que le projet porte fruit, la FAO a pu engranger des résultats probants.

Les acteurs du projet mobilisés pour le bilan

« Pour le volet production végétale, ce sont des actions en lien avec la préparation des sols de bas-fonds rizicoles ainsi que des appuis en intrants pour le riz, le niébé (semences et fertilisants) et des équipements en appui à la production et la conservation qui ont été réalisées. Concernant la production animale, il s’est agi d’appuis pour l’amélioration de l’alimentation et de la santé animale à travers la production du fourrage avec des intrants de qualité, la mise à disposition d’aliment bétail, la recapitalisation du cheptel en synergie avec le projet G5 Sahel et la protection sanitaire des animaux ainsi que l’appui en matériel de fauche et conservation du fourrage (caissons et faucilles). Pour la coordination, les capacités des bénéficiaires ainsi que celles des partenaires ont été renforcées sur des thématiques innovantes dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la gestion des activités génératrices de revenus », a résumé Madi Sawadogo, représentant le chargé de programme de la FAO.

« Le projet a atteint son objectif », Madi Sawadogo

Les bénéficiaires de leur côté, confirment ces acquis et témoignent avoir été soulagés par l’initiative. C’est le cas de Yamlayiri Souli, bénéficiaire de Dédougou, venu à Ouahigouya pour assister à l’atelier de mise en œuvre du bilan. Ayant échappé à la mort et séparé brutalement de ce qui lui offrait de quoi se nourrir, c’est avec le cœur plein d’allégresse qu’il salue ce projet. « On a été victime d’attaques terroristes qui ont occasionné notre déplacement à Dédougou. Avec les attaques, on a perdu beaucoup d’animaux. On s’est retrouvé avec quelques têtes à Dédougou. Il n’y avait pas de fourrage. Ce n’était pas facile ! Mais plus tard, le projet est arrivé comme un sauveur ! Nous avons bénéficié de l’accompagnement dans le domaine de l’élevage. Et grâce à ce projet, nous avons pu augmenter notre productivité, vendre à deux reprises, acheter de la nourriture, payer la scolarité de nos enfants. N’eut été cela, on ne savait pas à quel saint se vouer », a-t-il avoué.

« Au-delà de tout, je dis merci à Dieu pour la vie », Yamlayiri Souli

De son côté, Albert Zongo, secrétaire général de la région du Nord, a salué l’initiative de ce projet qui a permis à 6 800 ménages de démarrer une activité et de travailler à s’auto-suffire. « Après l’exécution d’un projet, si les premiers responsables acceptent de s’asseoir avec toutes les parties prenantes pour faire le bilan, c’est que la bonne gouvernance a été au rendez-vous. C’est cela qui nous va droit au cœur parce que discuter des acquis, des difficultés et des résultats engrangés par le projet pour améliorer les phases à venir est important », a-t-il salué.

« Ce projet s’est tenu dans des zones à forts défis sécuritaires, ce qui est encourageant », Albert Zongo

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Conseil des collectivités territoriales (CCT) de l’UEMOA : Le plan stratégique en cours d’élaboration à Ouagadougou

Les commissaires issus du conseil des collectivités territoriales de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sont en conclave dans la capitale burkinabè. Durant trois jours (du 13 au 15 août 2024), ces commissaires proposeront le premier plan d’action stratégique de quatre ans du Conseil des collectivités territoriales de l’union (CCT-UEMOA).

L’ouverture de cet atelier de réflexion sur l’élaboration du plan stratégique du CCT-UEMOA s’est tenue ce 13 août sous la présidence du président du CCT et de l’association des maires du Sénégal, Oumar Ba. En ouvrant cet atelier de réflexion, le président a rappelé qu’il s’inscrit dans la vision de planifier les activités et d’évaluer les moyens à mettre en œuvre, ainsi que les objectifs à atteindre dans le cadre du CCT-UEMOA.
L’autre spécificité de ce plan d’action en cours d’élaboration, selon lui, c’est qu’il recherche une cohérence entre les initiatives du CCT et celles des pays membres de l’UEMOA.
En clair, il sera question pour les commissaires de créer une synergie de part et d’autres pour renforcer les résultats et être beaucoup plus efficaces.

Les commissaires issus du CCT-UEMOA en réflexion sur le plan d’action et stratégique du CCT-UEMOA

Aussi, ce plan stratégique s’appuiera et s’articulera autour du contexte de la sous-région. C’est pourquoi, les commissaires réfléchiront sur la meilleure stratégie ou programme qui pourra contribuer au défi qui interpelle la sous-région, fort de son ancrage territorial et de sa population. Et ce, en se basant sur les spécificités qui leur permettent de vivre et de comprendre les préoccupations majeures des populations. Ce qui implique une innovation forte au niveau du plan stratégique, à en croire Oumar Ba.

Oumar Ba, le président du CCT-UEMOA et de l’association des maires du Sénégal

Au cours de l’atelier, l’accent sera également mis sur les défis de la sous-région, notamment les questions de paix et de sécurité, le choix de l’approche, de la politique locale de sécurité à concevoir et à mettre en œuvre pour accompagner les Etats, en fonction des spécificités locales.

Les commissaires du CCT-UEMOA posent ensemble

Les questions de souveraineté alimentaire, du développement durable, de l’immigration clandestine, l’impact négatif des réseaux sociaux, l’éducation, et d’autres questions seront également mises sur la table.
Rappelons que le CCT-UEMOA est un organe créé en 2011 par l’UEMOA afin d’accompagner les Etats dans les stratégies et les programmes de renforcement de l’intégration au sein de la communauté. C’est ainsi que depuis lors, des initiatives importantes ont été menées aux côtés des États, dont le présent plan d’action stratégique du CCT-UEMOA en cours d’élaboration et qui permettra d’être plus cohérent et plus efficace sur le terrain et avec les Etats membres.

Vue partielle des commissaires concentrés sur les travaux

Yvette Zongo
Lefaso.net

Visite du Président BIO à Ouagadougou : S’imprégner de la situation sécuritaire au Burkina Faso et dans le Sahel

(Ouagadougou, 7 août 2024). Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE et son homologue de la République de Sierra Leone, Julius Maada BIO ont eu, ce mercredi, un tête-à-tête au Palais de Koulouba à Ouagadougou, à l’issue d’une séance de travail élargie aux deux délégations.

Le Capitaine Ibrahim TRAORE et son hôte sierra léonais en visite de travail et d’amitié à Ouagadougou, ont eu des échanges autour de la coopération entre les deux pays et la situation sécuritaire au Burkina Faso et dans le Sahel.

Le Président Julius Maada BIO est venu en tant que Chef d’Etat du pays assurant la présidence tournante du Conseil de Sécurité de l’ONU, pour échanger avec le Président du Faso et s’enquérir de la situation sécuritaire au Burkina Faso et dans tout le Sahel.

Il a indiqué avoir eu des échanges fructueux avec le Président Ibrahim TRAORE ; ce qui lui permet de disposer désormais d’informations de première main pour mieux comprendre la situation au Burkina Faso et dans le Sahel marquée par le terrorisme qui compromet la paix dans la sous-région.

Selon Julius Maada BIO, cette visite lui permettra d’aller présenter la situation du Burkina Faso et du Sahel aux Nations unies dans les jours à venir. Le rendez-vous de New-York sera pour lui une occasion de parler au nom des pays de l’Afrique de l’ouest et du continent tout entier dans le cadre de son mandat au Conseil de Sécurité des Nations unies.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

Coopération Burkina – Sierra Leone : Le Président Julius Maada BIO est arrivé à Ouagadougou

(Ouagadougou, 07 août 2024). Le Président de la République de Sierra Leone, Julius Maada BIO est arrivé, ce mercredi matin à Ouagadougou, pour une visite de travail et d’amitié.

Il a été accueilli à sa descente d’avion par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE. Après les honneurs militaires et un tête-à-tête entre les deux Hommes d’Etat au salon d’honneur de l’aéroport international de Ouagadougou, le cortège a mis le cap sur le palais présidentiel de Koulouba.

Les deux Chefs d’Etat auront une séance de travail élargie à leurs délégations, suivie d’un huis-clos entre les Présidents TRAORE et BIO. Ils passeront en revue plusieurs questions d’intérêt commun liées à l’unité africaine et à la situation internationale.

La visite sera aussi une occasion pour les deux Chefs d’Etat d’échanger autour des axes de coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la République de Sierra Leone.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Burkina / Situation humanitaire : Jagan Chapagain, secrétaire général de la FICR, plaide pour un renforcement de partenariats plus efficaces en faveur des communautés vulnérables

En fin de visite au Burkina Faso, première étape de sa tournée au Sahel, le secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Jagan Chapagain, a accordé, dans la soirée du vendredi 2 août 2024 à Ouagadougou, une interview exclusive à votre journal en ligne Lefaso.net. Dans cette interview, il fait le point de sa visite. Lisez-plutôt !

Lefaso.net : Vous entamez une tournée au Sahel en commençant par le Burkina Faso, dans quel cadre se situe cette visite ?

Jagan Chapagain : Effectivement, je suis en tournée au Sahel, une région qui fait face à de multiples défis qui nécessitent une attention particulière. J’ai démarré ma mission au Burkina Faso, afin de voir les activités menées par la Croix-Rouge burkinabè et comment la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) collabore avec elle pour répondre aux défis humanitaires qui se posent dans le pays. Au cours de ma visite, j’ai eu l’opportunité de rencontrer certaines autorités gouvernementales, dont le Premier ministre, avec qui nous avons discuté des défis humanitaires dans la région et dans le pays, et des perspectives que nous avons au niveau de notre réseau sur ces questions. Cette rencontre m’a également offert l’occasion de leur réaffirmer notre engagement à renforcer le partenariat que nous avons avec la Croix-Rouge burkinabè afin de répondre plus efficacement aux défis humanitaires dans le pays.

Justement concernant votre rencontre avec les autorités gouvernementales, de quels sujets avez-vous discutés avec elles ?

Comme j’ai eu à le mentionner, avec les autorités, nous avons eu à parler de la situation humanitaire et le travail que mène la Croix-Rouge burkinabè dans le pays. C’était aussi l’occasion pour moi de réaffirmer mon engagement et celle de mon organisation auprès des autorités, à soutenir les efforts inlassables de la Croix-Rouge burkinabè, qui d’ailleurs se focalisent strictement à répondre aux besoins humanitaires des communautés. Mais au-delà de ces aspects, nous avons eu l’occasion d’aborder aussi les questions sanitaires et c’est d’ailleurs dans ce cadre que s’est située ma visite au centre d’appel d’urgence du CORUS, mis en place par le ministère de la Santé et appuyé par la Croix-Rouge burkinabè. Nous avons échangé sur divers autres sujets. Entre autres, nous avons eu à discuter des chocs climatiques et comment ils affectent la vie des communautés, en fragilisant leurs moyens d’existence.

La question des jeunes a été également au cœur de nos discussions, notamment la question de leur engagement dans les questions humanitaires et comment, nous pouvons mieux les renforcer afin qu’ils soient de véritables agents de changement ; ils peuvent constituer une force pour contribuer à mieux répondre aux besoins humanitaires qui se posent dans le pays. Et le dernier point que nous avons eu à évoquer, c’est la question des personnes déplacées internes et comment la Croix rouge burkinabè travaille à apporter son soutien à ces personnes.

A l’instar des autres pays du Sahel, le Burkina est confronté à plusieurs catastrophes, notamment les inondations, l’insécurité alimentaire, les vagues de chaleur, le changement climatique, etc. Qu’est-ce que votre organisation fait et comment elle soutient la Croix-Rouge burkinabè dans la réduction des vulnérabilités ?

Notre mode opératoire partout dans le monde, c’est de travailler avec les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Ici au Burkina, nous travaillons avec la Croix-Rouge burkinabè. Donc, nous n’imposons rien et notre rôle auprès des sociétés nationales, c’est d’apporter notre soutien à leurs programmes, à travers notamment des appuis techniques et financiers. Nous leur apportons également notre expertise qui leur permet de mieux répondre aux défis qui se posent au niveau global et dans leur contexte, et de mettre en place des programmes qui répondraient, au mieux, aux besoins des communautés.

On sait que votre organisation fait déjà beaucoup pour le Burkina Faso, mais les défis restent énormes. Est-ce qu’en termes de soutien, vous prévoyez d’augmenter le portefeuille ?

Bien sûr, nous allons mettre à l’échelle l’appui que nous apportons à la Croix-Rouge burkinabè, afin qu’elle puisse être en mesure de faire face aux besoins qui changent et qui évoluent et de pouvoir répondre rapidement et efficacement à des situations de catastrophes qui se posent dans le pays. Et pour cela, nous avons des mécanismes en la matière.

A titre d’exemple nous avons le DREF (le fonds d’urgence pour les réponses aux catastrophes) mais au-delà de cela, nous avons d’autres mécanismes, comme par exemple ceux liés au climat et à l’action anticipatoire qui visent à donner des moyens aux sociétés nationales afin qu’elles mettent en place des mesures visant à réduire l’impact des catastrophes et de s’attaquer à la racine, aux problèmes issus du changement climatique. L’autre point important, c’est notre engagement indéfectible à renforcer tous ces paquets pour développer les sociétés nationales, y compris la Croix-Rouge burkinabè.

Après avoir discuté avec les acteurs et constaté de visu les activités, quelle appréciation faites-vous du travail qui est fait sur place ?

Je suis impressionné par le travail effectué par la Croix-Rouge burkinabè. Il y a des secteurs qui ont particulièrement retenu mon attention, notamment son ancrage communautaire, mais également cette facilité à pouvoir s’engager avec les communautés pour définir ensemble des programmes et solutionner des situations, en mettant l’accent sur la résilience et l’autonomisation. Un autre fait important, c’est cette volonté à pouvoir travailler avec la jeunesse sur des questions humanitaires. Je salue ici, l’énergie et l’altruisme des volontaires et des jeunes qui sont des éléments clés de succès mais également le niveau d’intégrité de la société nationale qui permet de faciliter le travail de plaidoyer et de la mobilisation des ressources.

Quelles sont les perspectives de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) au Burkina Faso au regard du contexte actuel ?

D’un côté, il y a les besoins humanitaires qui sont là et qui sont de plus en plus croissants et de l’autre côté, nous avons la Croix-Rouge burkinabè. Notre rôle en tant que Fédération, c’est de renforcer notre soutien à la société nationale afin qu’elle puisse faire plus et mieux par rapport à ces besoins humanitaires qui évoluent et de l’aider à bâtir des communautés plus fortes et plus résilientes. C’est à ce niveau que nous allons mettre l’accent.

Quel dernier mot avez-vous à l’endroit des populations burkinabè ?

J’ai un message particulier à adresser à la jeunesse, parce que nous vivons dans un contexte difficile, et face aux difficultés de la vie, elle peut perdre espoir. Et malheureusement, les difficultés ne peuvent pas manquer, c’est pourquoi j’aimerais inviter les jeunes, à transformer les difficultés auxquelles, ils sont confrontés, en opportunités, afin d’en tirer le meilleur parti, en essayant de mettre en avant des valeurs comme l’intégrité, l’engagement, la détermination, et la confiance en soi

Interview réalisée par Yvette Zongo
Lefaso.net

Coopération Burkina /Sierra Leone : le Président Julius Maada BIO en visite de travail et d’amitié à Ouagadougou

(Ouagadougou, 06 août 2024). Le Président de la République de Sierra Leone, Julius Maada BIO effectue, demain mercredi 7 août 2024, une visite de travail et d’amitié de 24 heures au Burkina Faso.

Au cours de cette première visite dans notre pays, le Président Julius Maada BIO échangera avec son homologue burkinabè, le Capitaine Ibrahim TRAORE sur la coopération bilatérale entre les deux pays.
Au Palais de Koulouba, les deux Chefs d’Etat auront une séance de travail élargie à leurs délégations, suivie d’un tête-à-tête entre les deux Hommes d’Etats autour des questions d’intérêts communs et des sujets liés à l’unité africaine face aux aspirations des peuples africains à une véritable souveraineté.

La visite sera aussi une occasion pour les deux Chefs d’Etat d’examiner les voies et moyens de renforcer l’axe Ouagadougou-Freetown.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

Direction générale de l’ASECNA : Le Burkina est candidat avec François-Xavier Salambanga, un expert chevronné et émérite de l’aéronautique africaine

Les pays membres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) procéderont, en septembre 2024, à l’élection d’un nouveau directeur général de cet établissement public international, dont le siège est basé à Dakar, au Sénégal. Le Burkina Faso est, pour la première fois, en lice pour le poste avec François-Xavier Salambanga, un expert avéré dont on dit du bien dans le domaine, tant dans les compétences qu’en matière de vertus. Dans l’après-midi du mercredi, 31 juillet 2024 à Ouagadougou, le candidat a dévoilé ses motivations au public à travers une conférence de presse sur le sujet.

François-Xavier Salambanga s’est d’abord montré reconnaissant aux plus hautes autorités du pays, pour avoir porté sa candidature, et à l’ensemble des acteurs du domaine pour leur adhésion et soutien. « Cette candidature, ce n’est pas que celle de François-Xavier Salambanga, elle est celle du peuple burkinabè tout entier », a adossé le candidat, pour qui, l’ASECNA doit être un véritable outil d’intégration pour le bonheur des citoyens africains. Dans un esprit de reconnaissance aux efforts jusque-là fournis, le candidat veut d’abord consolider les acquis et ensuite lancer l’institution dans une dynamique d’innovations.

Effet, selon M. Salambanga, l’aéronautique a un caractère très stratégique pour les populations et ce, dans plusieurs de ses aspects. Même dans des moments difficiles, comme ceux que traversent le Burkina Faso, c’est par des cargos que certaines localités sont ravitaillées. Elle est un secteur également stratégique pour l’intégration, le dynamisme des économiques nationales et la souveraineté africaine. D’où l’impératif de s’appuyer sur des valeurs, notamment de rigueur, d’intégrité pour la prospérité de l’organisation.

En plus du ministère en charge des transports (institution de tutelle) et du ministère en charge de la diplomatie, M. Salambanga et son équipe entreprendront une tournée auprès des pays membres de l’ASECNA.

Pour cela, François-Xavier Salambanga a pour vision de faire de l’ASECNA, un organisme leader dans la fourniture d’un service de navigation aérienne continu, sécurisé, fiable, contribuant au développement économique et social pour le progrès et la prospérité des populations africaines. Pour y parvenir, le candidat du Burkina entend centrer les activités de l’organisation sur les missions premières définies dans ses textes fondateurs, tout en tirant partie des évolutions technologiques pour moderniser et transformer à travers l’innovation, ses forces productives.

Ce qui passe par une stabilisation du cadre organisationnel, une gouvernance vertueuse, une mobilisation des ressources humaines (notamment en effectif et qualifications, l’éthique, la modernisation des centres de formations de l’institution, la promotion du genre et de la jeunesse), une mobilisation des ressources financières (maîtriser le système de facturation, améliorer le recouvrement, la gestion budgétaire, la relation avec les institutions financières, etc.), le transfert effectif de technologie, le renforcement de l’appui aux États, la contribution à la préservation de l’environnement, la résilience aux crises de toute nature, le développement de la politique de communication et la démarche qualité, etc.

« Les contrats d’objectifs découlant des feuilles de route assignées à chaque structure seront évalués suivant des indicateurs de performance préalablement convenus et consignés dans des tableaux de bord résultant des actions conduites. Ces indicateurs pertinents serviront à la prise de décision pour rechercher l’efficacité et l’efficience. (…). En tant qu’Africains, il faut qu’on s’organise mieux », souligne le candidat Salambanga, pour qui, aucun pays ne doit être laissé de côté ; il faut travailler ensemble pour les générations futures et faire en sorte que l’ASECNA raffermisse davantage les liens entre les peuples africains. C’est pourquoi se présente-t-il également comme porteur de valeurs sociales et culturelles communes qui ont toujours caractérisé les Africains, à l’image de la solidarité, la rigueur au travail, la prospérité partagée, l’honnêteté, l’intégrité, la résilience dans les moments difficiles.

Qui est François-Xavier Salambanga ?

Natif de la région du Centre-est du Burkina, le candidat du Burkina Faso au poste de la direction générale de l’ASECNA, François-Xavier Salambanga, est un averti du secteur de l’aéronautique africaine. A l’actif, une quarantaine d’années d’expertise dans le secteur de l’aviation civile en Afrique et dans le monde, dont deux ans comme enseignant au Lycée appliqué Jean Dupuy à Tarbes en France, deux ans à la direction de l’aviation civile à Ouagadougou, au Burkina, 22 ans à l’ASECNA où il a occupé respectivement les postes d’enseignant en Radar hyperfréquence à l’Ecole africaine de la météorologie et de l’aviation civile à Niamey, au Niger, puis de chef de Programme d’investissement, chef du service Méthodologie de la maintenance, chef du service Exploitation des télécommunications et chef du département Maintenance à la direction générale de l’ASECNA à Dakar.

Son passage à l’ASECNA a été ponctué de grandes réalisations, dont la conduite de grands projets structurants comme ceux des acquisitions des équipements des blocs techniques, le déploiement de la centaine de stations terriennes de Télécommunication par satellites (VSATs) pour l’extension de la couverture des communications air/sol et sol/sol, l’installation des premiers radars et des équipements météos de l’ASECNA, le chantier de normalisation de la maintenance et le projet de réhabilitation du Centre de Brazzaville après les évènements survenus au Congo.

François-Xavier Salambanga, avec à sa droite, le chargé de missions du directeur général de l’ANAC, Alain Ouédraogo et à sa gauche, le chef de la cellule communication et relation publique de l’ANAC, Nouhoun Berthé.

François-Xavier Salambanga est actuellement expert régional Communication navigation et surveillance (CNS) au Bureau régional de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour l’Afrique occidentale et centrale à Dakar, et ce, depuis bientôt quinze ans. Il assiste les 24 Etats accréditeurs pour leur mise en conformité aux normes et pratiques recommandées de l’OACI dans le domaine des services de navigation aérienne ainsi que la planification stratégique en aviation. Il anime à cet effet, des ateliers, séminaires, réunions régionales techniques et des formations spécialisées, et conduit des missions d’assistance sur site.
C’est en parfait avisé donc, que le candidat du Burkina, François-Xavier Salambanga, a décidé de maintenant viser la direction générale de l’ASECNA (18 Etats) pour se mettre au service général de cet établissement public international créé en 1959, et dont le Burkina est membre-fondateur.

« Tous ensemble et solidaires, consolidons le présent pour bâtir l’avenir », tel est le slogan de François-Xavier Salambanga, le candidat de l’intégrité, de résilience et de l’innovation prospective.

Prévue pour se dérouler le 27 septembre 2024, l’élection du nouveau directeur général de l’ASECNA arrive dans un contexte où le Burkina vient de prendre les rênes (en fin juillet 2024) du Comité des ministres de l’ASECNA pour douze mois, en remplacement du ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande du Congo.

A la date de la conférence de presse, six candidats étaient annoncés au poste (Bénin, Côte d’Ivoire, Comores, Gabon, Tchad, Burkina Faso).

O.L
Lefaso.net

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