L’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dresse, ce mardi 13 août 2024, le bilan de mise en œuvre du projet « Amélioration de la sécurité alimentaire et protection des moyens d’existence des ménages vulnérables dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-nord et du Nord du Burkina Faso (OSRO/BKF/212/NOR) ». La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est faite en présence du secrétaire général de la région du Nord, Albert Zongo, représentant le gouverneur.
Dix-huit mois. C’est le temps qu’il a fallu pour la mise en œuvre du projet OSRO/BKF/212/NOR par la FAO, soutenue financièrement par la coopération norvégienne à environ deux milliards de francs CFA. Les communes cibles de ce projet qui a œuvré au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages agro-pastoraux/pastoraux vulnérables étaient Toma, Gassan, Dédougou et Bondokuy pour la Boucle du Mouhoun ; Boussou et Gourcy dans la région du Nord ; Boulsa dans la région du Centre-nord. En dépit des contraintes sécuritaires de ces zones, la délocalisation de certaines d’entre elles initialement choisies pour s’assurer que le projet porte fruit, la FAO a pu engranger des résultats probants.
« Pour le volet production végétale, ce sont des actions en lien avec la préparation des sols de bas-fonds rizicoles ainsi que des appuis en intrants pour le riz, le niébé (semences et fertilisants) et des équipements en appui à la production et la conservation qui ont été réalisées. Concernant la production animale, il s’est agi d’appuis pour l’amélioration de l’alimentation et de la santé animale à travers la production du fourrage avec des intrants de qualité, la mise à disposition d’aliment bétail, la recapitalisation du cheptel en synergie avec le projet G5 Sahel et la protection sanitaire des animaux ainsi que l’appui en matériel de fauche et conservation du fourrage (caissons et faucilles). Pour la coordination, les capacités des bénéficiaires ainsi que celles des partenaires ont été renforcées sur des thématiques innovantes dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la gestion des activités génératrices de revenus », a résumé Madi Sawadogo, représentant le chargé de programme de la FAO.
Les bénéficiaires de leur côté, confirment ces acquis et témoignent avoir été soulagés par l’initiative. C’est le cas de Yamlayiri Souli, bénéficiaire de Dédougou, venu à Ouahigouya pour assister à l’atelier de mise en œuvre du bilan. Ayant échappé à la mort et séparé brutalement de ce qui lui offrait de quoi se nourrir, c’est avec le cœur plein d’allégresse qu’il salue ce projet. « On a été victime d’attaques terroristes qui ont occasionné notre déplacement à Dédougou. Avec les attaques, on a perdu beaucoup d’animaux. On s’est retrouvé avec quelques têtes à Dédougou. Il n’y avait pas de fourrage. Ce n’était pas facile ! Mais plus tard, le projet est arrivé comme un sauveur ! Nous avons bénéficié de l’accompagnement dans le domaine de l’élevage. Et grâce à ce projet, nous avons pu augmenter notre productivité, vendre à deux reprises, acheter de la nourriture, payer la scolarité de nos enfants. N’eut été cela, on ne savait pas à quel saint se vouer », a-t-il avoué.
De son côté, Albert Zongo, secrétaire général de la région du Nord, a salué l’initiative de ce projet qui a permis à 6 800 ménages de démarrer une activité et de travailler à s’auto-suffire. « Après l’exécution d’un projet, si les premiers responsables acceptent de s’asseoir avec toutes les parties prenantes pour faire le bilan, c’est que la bonne gouvernance a été au rendez-vous. C’est cela qui nous va droit au cœur parce que discuter des acquis, des difficultés et des résultats engrangés par le projet pour améliorer les phases à venir est important », a-t-il salué.
Erwan Compaoré
Lefaso.net