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Confédération des Etats du Sahel : Les ministres des Affaires étrangères condamnent les propos du commissaire de la CEDEAO

Confédération des Etats du Sahel : Les ministres des Affaires étrangères condamnent les propos du commissaire de la CEDEAO

« Le retrait des trois pays de la CEDEAO est inacceptable pour l’Union africaine et nous croyons à une seule CEDEAO », a déclaré le Commissaire de l’Union africaine en charge des Affaires politiques, paix et sécurité lors de la 65e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, ténue le 7 juillet 2024, à Abuja. La Confédération des Etats du Sahel désapprouve et condamne ces propos « avec la dernière rigueur ». À travers un communiqué conjoint, les ministres des Affaires étrangères de la Confédération expriment leur mécontentement.

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UEMOA : L’examen et la validation des textes sur la sécurité et la sûreté de l’aviation civile au cœur d’une réunion des ministres

Le ministre en charge des transports du Burkina Faso, Roland Somda, a procédé à l’ouverture de la réunion des ministres chargés de l’aviation civile des États membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), avec les experts sectoriels de l’institution. Cette rencontre s’est tenue ce vendredi 12 juillet 2024, à Ouagadougou, après les récents travaux desdits experts sur l’examen des textes concernant la sécurité et la sûreté de l’aviation civile de l’espace communautaire. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre sénégalais chargé des infrastructures et des transports, Malick Ndiaye, de la ministre des transports et des infrastructures du Mali, Dembélé Madina Sissoko, et du ministre des transports et de l’équipement du Niger, colonel-major Mahamane Salissou. Elle a aussi connu la participation du commissaire chargé du Département de l’aménagement du territoire communautaire et des transports de l’UEMOA, Jonas Gbian.

La réunion ministérielle de l’UEMOA relative au transport aérien a eu pour objectif principal, l’examen et la validation de textes réglementaires visant à renforcer la sécurité et la sûreté de l’aviation civile dans l’espace communautaire. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’UEMOA pour harmoniser et améliorer les normes de sécurité aérienne, en réponse aux exigences internationales et aux besoins spécifiques des pays membres.

Les trois projets soumis à examen

Trois projets de textes ont été ainsi, examinés par les experts de l’aviation civile. Il s’agit d’abord, du règlement portant code communautaire de l’aviation civile ; ensuite, du règlement relatif à la sûreté de l’aviation civile au sein des États membres de l’union ; enfin, de la décision portant adoption des pratiques et procédures de sûreté au sein de la zone.

« Cette rencontre est pour nous, l’occasion de positionner la sous-région comme un leader dans le secteur de l’aviation », Roland Somda, ministre en charge des transports du Burkina

« Comme nous le constatons, nos textes les plus récents datent de septembre 2013. Dans deux mois, cela fera 11 ans. Il est donc plus que temps, de relire et de réviser les textes de l’aviation civile, une décennie après leur dernière mise à jour », a indiqué le ministre Roland Somda. Pour lui, la relecture des textes de l’aviation civile de l’UEMOA, n’est pas seulement une nécessité, mais aussi une opportunité.
Une opportunité, renchérit-il, de moderniser le cadre réglementaire de l’espace communautaire, d’anticiper les défis futurs, mais aussi de prendre en compte des nouveaux acteurs comme les opérateurs de drones et les compagnies aériennes à bas coût.

La réunion a aussi été marquée par la présence d’experts de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Les discussions ont été riches et constructives, chaque pays apportant sa perspective et ses expériences pour enrichir le processus d’élaboration des textes.

« Il faut pour nous, faire en sorte de soulager les populations parce que les déplacements sont extrêmement difficiles », Malick Ndiaye, ministre sénégalais chargé des transports

Le commissaire chargé du Département de l’aménagement du territoire communautaire et des transports de l’UEMOA, Jonas Gbian, a affirmé qu’en signant la convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale, chaque État contractant s’est engagé à prêter son concours pour atteindre le plus haut degré réalisable d’uniformité dans les règlements. Cela est aussi valable pour les normes, les procédures et l’organisation, relatifs aux administrations de l’aviation civile, aux aéronefs, ainsi qu’à leur exploitation, au personnel aéronautique, à la navigation aérienne et aux services connexes de l’aviation civile.
« L’obsolescence de certaines dispositions du code communautaire de l’aviation civile constitue une source de lacunes préoccupantes pour les systèmes de sécurité, de sûreté et de transport aérien des États membres », a relevé monsieur Gbian.

Le commissaire chargé du Département de l’aménagement du territoire communautaire et des transports de l’UEMOA, Jonas Gbian a assuré l’entière disponibilité de la Commission à poursuivre et parachever la mise en oeuvre des diligences

Les résultats attendus

À l’issue des travaux, les ministres ont approuvé les projets de textes soumis à leur appréciation. La relecture de ces documents va permettre à l’UEMOA de disposer d’un code et d’un cadre législatif communautaire en sûreté de l’aviation civile à jour. Et ce, conformément aux dispositions de la réglementation internationale (notamment OACI) qui énonce l’obligation de transposer les dispositions de toutes les annexes à la convention de Chicago.

Cette relecture va aussi contribuer à clarifier la responsabilité des autorités d’aviation civile et des structures chargées d’enquêtes sur les accidents d’aviation par rapport à la réglementation, et à prendre en compte les révisions des questions de protocoles d’audits de l’OACI, intervenues en 2017 et 2020.

Perspectives

Les ministres ont pris l’initiative d’aller très sereinement vers la mise en œuvre des recommandations, en vue d’un secteur de l’aviation civile compétitif avec le reste du monde. Ils envisagent également de rendre le transport aérien accessible dans l’espace communautaire, notamment par la réduction des coûts de transport.
La réunion ministérielle de l’UEMOA sur la sécurité et la sûreté de l’aviation civile démontre la volonté des États membres, de renforcer la sécurité aérienne dans l’espace communautaire. Les textes examinés et approuvés constituent une avancée significative vers une aviation plus sûre et plus sécurisée, au bénéfice de tous les citoyens de la région. Le commissaire a annoncé que l’UEMOA va bientôt convoquer une session des rapports d’études menées par la Commission sur les compagnies aériennes.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Accès des populations à l’eau et à l’assainissement : Les ministres de l’espace UEMOA se concertent

Les ministres en charge des ressources en eau et de l’assainissement des Etats membres de l’UEMOA sont en conclave à Ouagadougou ce 12 juillet 2024. Cette rencontre devrait permettre d’identifier les contraintes majeures qui entravent l’atteinte de l’objectif de développement durable 6 relatif à l’eau et l’assainissement et d’envisager les synergies possibles pour améliorer les performances des différents pays.

Les pays de l’UEMOA entendent atteindre ensemble, l’objectif de développement durable 6 (ODD6), qui vise à « garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ». L’ODD 6 ambitionne de garantir un accès universel à l’eau potable et à l’assainissement, d’améliorer la qualité de l’eau et réduire les pollutions, assurer une efficience des différents usages de l’eau et préserver les écosystèmes aquatiques. Il intègre également la notion de gestion transfrontalière de la ressource en eau.

Malgré les efforts fournis par les différents pays, la croissance du taux d’accès à l’eau potable des Etats membres reste lente. En effet, une étude prospective réalisée en 2023 par la commission de l’UEMOA sur la mise en œuvre des ODD liés à l’eau et à l’assainissement, révèle une évolution de moins de 1% par an du taux d’accès à l’eau potable. Conformément aux indicateurs ODD, le Burkina Faso est à un taux d’environ 26,6% d’accès sécurisé à l’eau potable et 27,5% pour ce qui concerne l’assainissement.

Mamadu Serifo Jaquite, commissaire de l’UEMOA chargé du DAREN

« Si le rythme actuel est maintenu, aucun Etat membre n’atteindra les ODD6 en matière d’eau potable en 2030. La préoccupation est majeure d’autant plus que le scénario est le même pour l’ODD relatif à l’assainissement et à la gestion intégrée des ressources en eau », prévient Mamadu Serifo Jaquite, commissaire de l’UEMOA chargé du DAREN. Les ministres en charge de l’eau et de l’assainissement de l’espace ont donc jugé nécessaire, de se concerter pour envisager des actions à entreprendre.

« Je reste convaincue de la nécessité d’une synergie de nos interventions et d’une plus grande mobilisation de nos Etats tant au niveau des secteurs publics et privés que de la société civile avec l’ensemble de nos partenaires techniques et financiers, pour assurer à nos vaillantes populations des conditions de vie décentes notamment en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement », a laissé entendre Allegne Justine Gosse, chargée d’affaires à l’ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso, représentant le ministre des eaux et forêts.

Allegne Justine Gosse, chargée d’affaires à l’ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso, représentant le ministre des eaux et forêts

En vue de préparer la rencontre, les experts en eau et assainissement des pays membres de l’UEMOA se sont penchés trois jours durant sur l’évolution des indicateurs de l’ODD6, la contribution de la politique commune d’amélioration de l’environnement. Les enjeux de la sécurité en eau et les perspectives pour une valorisation des conclusions du 9e et 10e forum mondial de l’eau. Ils ont également fait des recommandations, pour une amélioration des indicateurs.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Le Premier ministre à des émissaires de l’ONU : « Nous refusons la vision néocoloniale »

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a reçu en audience, à Ouagadougou, les directeurs régionaux des Nations unies. En séjour dans l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ceux-ci lui ont rendu compte des discussions menées avec les membres du Gouvernement du Burkina Faso et recevoir ses orientations.

« Nous sommes venus, accompagnés par les directeurs régionaux des agences du Système des Nations unies, pour avoir des discussions avec les autorités nationales, les autres partenaires au développement, la société civile et la jeunesse pour voir comment bien positionné l’accompagnement des Nations unies au pays », a déclaré, à sa sortie d’audience, le Coordonnateur spécial pour le développement au Sahel, Abdoulaye Mar Dieye.

Mandaté par le Secrétaire général des Nations Unies, Abdoulaye Mar Dieye a affirmé que le Système des Nations unies aligne ses programmes sur les stratégies de développement du pays.

Il a, par ailleurs, précisé que des discussions avec les membres du Gouvernement du Burkina Faso, trois programmes intégrés ont été retenus qui vont être portés à l’échelle.

« Le premier, à la demande du Gouvernement, c’est de travailler sur les questions de sécurité, de l’humanitaire et de développement. Le deuxième, c’est tout ce qui est de la stabilisation et des investissements dans les régions frontalières et transfrontalières parce que nous sommes dans l’espace AES et le troisième programme, porte sur le système agricole », a-t-il fait savoir.

Et de poursuivre : « Je crois que les esprits sont en train d’aller dans le bon sens de l’engagement constructif. Le Secrétaire général des Nations unies nous a demandé de venir écouter surtout les autorités et aussi les acteurs et de voir comment le Système des Nations unies peut se positionner pour vous accompagner. Nous avons eu d’excellentes orientations ».

La désinformation est un sujet qui a été abordé au cours des échanges.

Le Coordonnateur spécial pour le développement au Sahel a souhaité que les Nations unies et les pays de l’AES travaillent en tandem pour lutter efficacement contre la désinformation.

« Je voudrais féliciter l’initiative du Fonds de soutien patriotique (FSP). Je sais que vous avez comme objectif d’atteindre 100 milliards F CFA et qu’à la date d’aujourd’hui 86 milliards F CFA ont été mobilisés. C’est puissant, ce sont ces genres de message qu’on doit publier pour que tout le monde sente qu’on part dans le bon sens », a-t-il fait remarquer.

De son côté, le Premier ministre, Dr Apollinaire Kyélem de Tambèla, s’est rejoui du fait que le Système des Nations unies s’inscrive dans la vision enclenchée par les Etats du Sahel dont fait partie le Burkina Faso.
Il s’est néanmoins étonné de voir que les Nations unies ont diffusé un communiqué incriminant les forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre l’hydre, les accusant d’exactions civiles.

« Depuis 2015, les terroristes sont ici, pas une fois le Secrétaire général n’a fait un communiqué de compassion. Comment une armée que nous avons mis en place pour protéger nos citoyens peut encore s’en prendre aux même citoyens », a-t-il relevé.

Cette rencontre a été l’occasion pour le Chef du Gouvernement de rappeler et de condamner le néocolonialisme.

« Ce que nous refusons, c’est la vision néocoloniale. Voilà pourquoi, nous avons quitté la CEDEAO et pourtant nous avons tous créé la CEDEAO . Avant de quitter la CEDEAO, j’ai même dit que nos pays ont existé avant la CEDEAO donc nos pays peuvent vivre sans la CEDEAO. Nous sommes en train d’observer l’Union africaine, si elle se comporte comme la CEDEAO nous allons la quitter et même l’ONU n’est pas exclue », a-t-il indiqué.
Et le Premier ministre d’ajouter que : « Nous avons vécu avant la colonisation sans rapport avec l’Occident, et on vivait bien. Un pays comme la Thaïlande n’a jamais été colonisé, un pays comme l’Éthiopie n’a jamais été colonisé mais ils vivent bien. Au contraire, ce sont les Occidentaux qui sont venus nous entraîner dans des labyrinthes à ne pas en sortir. C’est pour toujours nous maintenir sous l’éteignoir ».

Selon lui, il n’y a rien qui va arrêter le Burkina Faso dans sa lutte pour la préservation de son intégrité territoriale et pour son développement.

« Celui qui ne se voit pas dans cette optique, nous ne pouvons pas collaborer ensemble. Ceux qui veulent aller dans notre sens nous sommes d’accord parce qu’après tout, c’est l’intérêt de notre pays’’ », a-t-il déclaré, avant d’affirmer qu’il se pourrait que bientôt nous quittions les institutions financières pour évoluer en fonction de nos propres moyens.

« Depuis 1960, on parle d’aide et on n’a pas évolué, on n’a pas bougé. Il faut remettre les choses en cause. On parle d’aide au développement, d’aide à la coopération et on n’a pas avancé depuis 1960, il faut questionner cette forme d’aide « , a-t-il expliqué.

DCRP/Primature

Propriété intellectuelle : l’Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle débute les travaux de la 65e série de réunions des assemblées

Genève, 10 juillet 2024

L’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) a ouvert ce mardi 9 juillet les travaux de la 65e série de réunions des assemblées des États parties de l’organisation. La présente session entend poursuivre la mise en place des politiques et projets en vue d’intégrer les règles de la propriété intellectuelle dans le parcours des innovateurs et créateurs et faire de la propriété intellectuelle un catalyseur de croissance et de développement dans toutes les régions du monde.

Le Burkina Faso, pour sa part, demeure attaché à accorder toute la place qui revient à l’innovation et à la propriété intellectuelle afin de booster son développement socio-économique et culturel.

À cet effet, selon l’Ambassadeur Eliélé Nadine TRAORE/BAZIE, Représentante permanente adjointe, Chargée d’Affaires a.i. du Burkina Faso, Cheffe de la délégation, le gouvernement burkinabè n’a eu de cesse de prendre des initiatives malgré la situation sécuritaire afin de créer un cadre propice à la promotion des produits du terroir burkinabè.

Aussi, une seconde vague de prospection et d’identification de produits éligibles à la labellisation est-elle en cours. « Il s’agit notamment du poulet bicyclette, du miel, de l’igname, du fabirama et du souchet. Dans cette même dynamique, précise-t-elle, plusieurs réformes ont été engagées dans le domaine du droit d’auteur dans l’optique d’améliorer le cadre juridique et institutionnel de l’organisme national chargé de la gestion collective des droits.

Cependant, pour l’essor véritable de l’innovation et de la propriété intellectuelle, certains défis sont à relever. À ce sujet, la Représentante permanente adjointe, Chargée d’Affaires a.i. a lancé un appel aux partenaires pour le renforcement de l’assistance technique pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la propriété intellectuelle. Sur ce plan, Madame Nadine TRAORE/BAZIE estime que « cet appui pourrait être axé sur :

  • La protection au niveau international de l’Indication Géographique Protégée « le Chapeau de Saponé »
  • Le développement d’une solution endogène de sécurisation et de traçabilité de nos labels
  • L’opérationnalisation d’un dispositif de perception y relatif

Avant de clore son propos, l’Ambassadeur Eliélé Nadine TRAORE/BAZIE, Représentante permanente adjointe, Chargée d’Affaires a.i. du Burkina Faso, a invité Monsieur Daren TANG, Directeur Général de l’OMPI, à la Conférence Ministérielle sur les dessins et modèles industriels coorganisée avec l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, que le Burkina Faso aura le plaisir et l’honneur d’abriter en octobre 2024.

Ambassade, Mission permanente du Burkina à Genève

Coopération : Les États-Unis d’Amérique réaffirment leur engagement à accompagner le Burkina Faso

Le 248e anniversaire de l’indépendance des États-Unis d’Amérique a été célébré en différé dans la soirée de ce mardi 9 juillet 2024 à Ouagadougou. Organisée par l’ambassade américaine, cette célébration a connu la présence de membres du gouvernement burkinabè, de présidents d’institutions, d’hommes d’affaires et bien d’autres personnalités.

La fête d’indépendance des États-Unis d’Amérique est célébrée le 4 juillet de chaque année. Au Burkina Faso, le 248e anniversaire a été célébrée en différé. Au cours de cette cérémonie, Joann Lockard, l’ambassadrice des États-Unis, a réaffirmé l’engagement de son pays à rester aux côtés du Burkina Faso notamment dans la lutte contre le terrorisme et la défense des valeurs telles que la démocratie, les libertés, les droits humains, etc.

Quelques personnalités présentes à cette soirée

« Je voudrais que vous sachiez que les États Unis restent fermement engagés dans notre partenariat avec le peuple burkinabè pour nous assurer d’un pays fort, indépendant et stable. Le Burkina Faso a beaucoup de sources d’espoir, son engagement à l’éducation, son système sanitaire, sa vibrante culture et son peuple résilient. Nous allons aussi continuer à investir au Burkina Faso et dans son peuple, comme nous l’avons toujours fait depuis son indépendance. En nous tenant côte à côte et en travaillant ensemble, nous pouvons améliorer l’accès à la santé, à l’éducation, à la justice et aux services humanitaires à travers le pays », a-t-elle déclaré.

Joann Lockard, ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso prononçant son discours

« En tant que la plus ancienne démocratie ininterrompue au monde, nous continuons à défendre nos valeurs communes telles que les droits humains, les libertés individuelles, la responsabilité, la transparence, les opportunités économiques et la sécurité pour tous. Ces valeurs constituent le socle de notre nation et sont au cœur même de notre identité nationale. Nous nous tenons aux côtés de nos partenaires lorsqu’ils font face à des défis incessants. Dans cet esprit et dans l’optique de contribuer à assurer la sécurité pour tous les Burkinabè, nous nous engageons à continuer la lutte contre le terrorisme qui secoue actuellement le cœur du Sahel avec des effets dévastateurs dans le pays », a ajouté Joann Lockard, l’ambassadrice des États-Unis au Burkina Faso.

« L’Association musicale pour les enfants du monde », a agrémenté la soirée en interprétant les hymnes nationaux des deux pays

Du côté du gouvernement burkinabè, l’on se réjouit de la qualité de la coopération entre le pays de l’oncle Sam et celui des hommes intègres. Tout en adressant les félicitations du gouvernement burkinabè au gouvernement américain, Stella Eldine Kabré/Kaboré, ministre déléguée chargée de la coopération régionale, a renouvelé « la reconnaissance du gouvernement burkinabè au gouvernement américain pour les multiples initiatives visant à toujours consolider la vieille et dynamique coopération amorcée bien avant les indépendances et qui s’est renforcée depuis la signature d’un accord d’assistance en 1961 ».

Stella Eldine Kabré/Kaboré, ministre burkinabè de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur

Pour elle, l’histoire des Etats-Unis depuis la déclaration de l’indépendance pourrait être une source d’inspiration pour le Burkina Faso qui se bat actuellement contre l’hydre terroriste et pour une souveraineté véritable. Et dans cette lutte, le Burkina Faso dit compter sur ses « amis » dont les Etats-Unis. « Cette histoire des Etats-Unis et de son peuple, jalonnée de luttes sociales, de guerres parfois atroces, d’émancipations violentes mais surtout de conquêtes, de victoires et de rêves pourrait être une source d’inspiration pour le Burkina Faso qui traverse depuis une décennie, la pire crise de son existence. Le combat contre la domination et pour la souveraineté véritable tout comme celui engagé contre le terrorisme, comporte à bien d’égard, d’énormes similitudes avec le combat des pères fondateurs de l’Etat américain. C’est pourquoi, dans la gestion de cette crise éprouvante et multidimensionnelle, le Burkina Faso a besoin de tous les amis dont les Etats-Unis », a indiqué la ministre de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur.

Vue des participants à cette célébration

Selon Stella Eldine Kabré/Kaboré, en plus des actions engagées sur le théâtre des opérations pour la reconquête de l’intégrité du territoire, d’autres efforts doivent être consentis pour venir à bout de cette crise avec ses conséquences multiples. « A ce don de soi de nos forces combattantes, doivent nécessairement se coupler des efforts énormes pour subvenir aux besoins de nombreuses personnes déplacées internes et des refugiées. De plus, notre pays a besoin de continuer son élan de développement étant entendu que la crise que nous vivons présente un caractère économique auquel le gouvernement ne cesse d’apporter des solutions appropriées. Dans cette perspective, les Etats-Unis sont un allié dont nous saluons la contribution dans divers domaines tels que l’humanitaire, les infrastructures, le développement, l’éducation, la bonne gouvernance, la promotion de la démocratie », a précisé, Stella Eldine Kabré/Kaboré, ministre déléguée chargée de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 10 juillet 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 10 juillet 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 12 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Autorité nationale de coordination de l’identification (ANCI).
Ce décret vise à créer une structure de mission pour assurer la coordination des initiatives nationales en matière d’identification au Burkina Faso. Cette structure permettra de fédérer toutes les initiatives et actions afin d’assainir l’écosystème de l’identification et de favoriser la dématérialisation de tous les systèmes sectoriels.

L’adoption de ce décret permet la création de l’Autorité nationale de coordination de l’identification en vue d’une cohérence et d’une synergie nécessaires à la mise en œuvre rapide et réussie d’un système informatique d’identification robuste et interopérable.
Le second décret porte organisation, attributions et fonctionnement de la Grande Chancellerie des Ordres burkinabè.

Ce décret est une relecture du décret n°2018-079/PRES/GC du 03 septembre 2018 portant organisation, attributions et fonctionnement de la Grande Chancellerie des Ordres burkinabè.
Les innovations majeures du décret sont entre autres :
  le remplacement de la direction de l’administration et des finances par la direction de la gestion des finances ;

  la création d’un service des ressources humaines ;
  la création d’un service des études et de la planification ;
  le rattachement du service des affaires juridiques et du contentieux au Secrétariat général ;
  la création de deux postes de chargé d’études ;
  le passage du mandat du Grand Chancelier de cinq (05) à trois (03) ans renouvelable une fois.
L’adoption de ce décret permet à la Grande Chancellerie des Ordres burkinabè de renforcer son assise institutionnelle et de mieux remplir ses missions.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté un décret portant autorisation de perception de recettes au titre des prestations des directions techniques du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme.
Le secteur touristique burkinabè connaît un dynamisme avec de nouvelles formes d’exploitation au niveau des établissements d’hébergement notamment à travers les maisons d’hôtes, les gîtes d’étapes, les villages de vacances, les apparts hôtels, les appartements meublés et l’organisation d’activités touristiques saisonnières ou temporaires.

Il ressort également que le décret n°2017-0377/PRES/PM/MCAT/MINEFID du 22 mai 2017 portant autorisation de perception de recettes issues des prestations des directions techniques dudit ministère présente de nos jours certaines insuffisances. Ces insuffisances sont liées à la non prise en compte des prestations pouvant faire l’objet de perception de recettes dans les domaines de la formation artistique et culturelle, des arts de la scène, des arts plastiques et appliqués ainsi que des industries culturelles et créatives.
Ce décret est donc une relecture du décret sus cité et vise à élargir l’assiette des recettes à travers la prise en compte des nouvelles prestations et acteurs identifiés notamment dans les secteurs du tourisme, de la culture et des arts.

L’adoption de ce décret permet de prendre en compte l’ensemble des recettes au niveau du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme et de contribuer à l’accroissement des recettes de services au profit du budget de l’Etat.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Le Conseil a examiné un projet de loi portant Code des personnes et de la famille au Burkina Faso.
Ce projet de loi est la relecture de la Zatu n°AN VII 0013/FP/PRES du 16 novembre 1989 portant institution et application d’un Code des personnes et de la famille au Burkina Faso.
Ce projet de loi permettra de mettre à la disposition de l’ensemble du peuple burkinabè et des praticiens du Droit, un Code de la famille actualisé, répondant aux valeurs sociales de notre pays et en conformité avec certaines conventions internationales.

Les innovations majeures du nouveau Code de la famille portent entre autres sur :
  le changement total de la dénomination du texte de loi : « Zatu » remplacée par « loi portant Code des personnes et de la famille » ;

  la possibilité d’inscrire les actes de naissance dans des registres numériques et d’utiliser des technologies appropriées pour l’enregistrement des faits d’état civil ;
  la pénalisation de l’homosexualité et des actes et pratiques assimilés ;
  l’impossibilité pour l’étranger ou l’apatride d’acquérir systématiquement la nationalité burkinabè le jour même de la célébration de son mariage avec un ou une Burkinabè ;

  l’établissement et la preuve de la nationalité burkinabè qui se font uniquement par le certificat de nationalité ;
  la possibilité de la transcription des mariages religieux et coutumiers en vue de les placer sous l’empire du Code des personnes et de la famille.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts particuliers révisés de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS).
Ce décret est une relecture du décret n°2023-0669/PRESTRANS/PM/MARAH/MEFP/MDICAPME du 06 juin 2023 portant approbation des statuts particuliers de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire.
L’adoption de ce décret permet à la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire d’accomplir efficacement ses missions.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté un décret portant modification du décret n°94-233/PRES/MICM du 13 juin 1994 portant création de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) et son modificatif le décret n°96-427/PRES/PM/AGRI-RA du 13 décembre 1996.

Les principales innovations du décret sont entre autres :

  l’évolution du mode opératoire qui prend en compte désormais la mise en œuvre d’un mécanisme de Prix minimum garanti (PMG), le contrôle des agents bords champs, l’approvisionnement systématique des institutions publiques et des organisations humanitaires par la SONAGESS, la mise en place d’un réseau de collecteurs et de vendeurs, la mise en place des centres de stockages régionaux et l’adoption de l’approche d’agriculture contractuelle pour les opérations concernant le riz ;
  l’extension des produits concernés par les opérations de la SONAGESS ;
  l’augmentation des ressources financières de la SONAGESS, de sa capacité infrastructurelle et logistique ;

  la mobilisation de profils supplémentaires pour la gestion/conservation des stocks notamment des logisticiens, des analystes de marchés intérieurs et extérieurs.
L’adoption de ce décret permet d’actualiser les textes de création de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire et de réviser ses missions pour une meilleure régulation du marché des céréales.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté un décret portant mesures de régularisation, à titre exceptionnel, de sites de promotion immobilière.
Le Gouvernement de Transition, après l’adoption de la loi n°008-2023/ALT du
20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso, a mis en place un
Comité interministériel d’évaluation du passif de la promotion immobilière privée afin de faire l’état des lieux de l’activité pratiquée sous l’ancienne loi.
Ce comité a proposé la régularisation de 127 sites de promotion immobilière appartenant à 49 promoteurs immobiliers.

Cette mesure tient compte surtout de la dimension sociale, au regard de l’engagement des populations qui ont acquis des biens immobiliers sur ces sites pour lesquels des promoteurs avaient soit un titre foncier, soit une autorisation de lotir, soit un arrêté d’approbation de projet immobilier ou la présence de concessionnaires (ONEA-SONABEL).
L’adoption de ce décret permet la mise en œuvre de mesures exceptionnelles de régularisation de sites de promotion immobilière.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 46ème session du Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), prévue du 21 au 31 juillet 2024 à New Delhi en Inde.

Le Burkina Faso, en ratifiant la convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, s’est engagé à participer à la dynamique mondiale, notamment en faveur de la protection des biens culturels majeurs, qui revêtent une valeur exceptionnelle pour l’humanité. La participation de notre pays à cette 46ème session pourrait aboutir à l’inscription de son 4ème site (la Cour royale de Tiébélé) sur la liste du patrimoine mondial.

II.2. Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a fait au Conseil une communication relative à l’opération de billetage des pensionnés des collectivités territoriales.
Cette opération a consisté à effectuer des missions auprès des collectivités territoriales sur le territoire national, de septembre à décembre 2023. Elle avait pour objectifs entre autres, de vérifier la présence effective de tous les pensionnés notamment les bénéficiaires de pensions de retraite, de pensions de réversion, de pensions temporaires d’orphelins et de recueillir les difficultés éventuelles auxquelles les retraités sont confrontés. Dans les régions à fort défi sécuritaire, les différentes données ont été récoltées à distance.

L’opération a permis entre autres :
  de dresser la liste des pensionnés par région ;
  de constater que certains pensionnés percevaient des montants supérieurs à ceux de leurs pensions réelles ;
  de constater que certains pensionnés percevaient des montants inférieurs à ceux de leurs pensions réelles ;

  de constater que des cas de décès de pensionnés n’ont pas été signalés au service des pensions.
En outre, cette opération de billetage a permis de procéder aux corrections des pensions depuis leur date d’effet, conformément aux textes en vigueur et de disposer d’une base de données ainsi que d’un fichier assaini des pensionnés des collectivités territoriales en vue de leur reversement à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO).

II.3. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur a fait au Conseil trois (03) communications.
La première communication est relative au compte rendu du premier Sommet des Chefs d’Etat des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui s’est tenu le 06 juillet 2024 à Niamey au Niger.
La rencontre avait pour objectif majeur de consolider l’alliance entre les trois Etats (Mali, Niger et Burkina Faso) par le parachèvement du processus d’opérationnalisation de la « Confédération des Etats du Sahel ».
Au cours de ce sommet, le Président du Faso Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, avec ses pairs, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA et Son Excellence le Général Abdourahamane TCHIANI ont procédé à la signature du Traité portant création de la Confédération des Etats du Sahel.
A travers cette signature, les trois Chefs d’Etat de l’AES réaffirment leur ferme engagement à répondre aux aspirations profondes de leur peuple et à continuer d’agir en symbiose dans les domaines d’intérêt commun.

Au cours de ce sommet, les Chefs d’Etat de l’AES ont décidé que Son
Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Mali assurera la Présidence en exercice de la Confédération des Etats du Sahel pour un mandat d’un an, tandis que le Burkina Faso abritera la première session parlementaire de la Confédération. Ils ont également convenu de la création d’une banque d’investissement de la Confédération et de la mise en place d’un fonds de stabilisation dans l’espace AES.

La deuxième communication est relative au compte rendu de la visite d’amitié et de travail de Son Excellence Monsieur le Premier ministre en République islamique d’Iran, du 24 avril au 1er mai 2024.
Cette visite avait pour objectif, le renforcement de la coopération entre le Burkina Faso et la République islamique d’Iran. Elle s’est déroulée en marge de la 2ème édition du Forum économique Iran-Afrique et de la 6ème édition de Iran Expo.

Au cours de son séjour, Son Excellence Apollinaire Joachimsom KYELEM de Tambèla a visité des unités industrielles dans les domaines de l’énergie et de la défense. Cette visite d’amitié a permis de présenter aux plus hautes autorités iraniennes les potentialités économiques du Burkina Faso et d’obtenir leur engagement à accompagner notre pays dans la lutte contre l’insécurité. Elle a aussi permis d’étudier la faisabilité de l’ouverture d’une ligne aérienne de la compagnie Iran Air et la possibilité d’une suppression totale de visa entre nos deux pays. Les autorités iraniennes se sont montrées disponibles pour un transfert de technologie et de formation technique et professionnelle au profit de notre pays.

Le Premier ministre a également rencontré la communauté burkinabè vivant en Iran. Au cours de leurs échanges, la diaspora burkinabè a salué les efforts des autorités de la Transition dans la lutte contre le terrorisme et exprimé sa disponibilité à accompagner le processus.
La troisième communication est relative à la participation du Burkina Faso à la célébration du 45e anniversaire de la Révolution sandiniste, prévue le 19 juillet 2024 à Managua, en République du Nicaragua.
La participation de notre pays à cette célébration contribuera au renforcement des relations d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la République du Nicaragua.

II.4. Le ministre du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises a fait au Conseil deux (02) communications.
La première communication est relative à la participation du Burkina Faso à la
8ème édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun (SIARC), prévue du 22 au 31 juillet 2024 à Yaoundé.

Ce salon est placé sous le thème « le numérique comme facteur de développement durable de l’artisanat et d’inclusion globale des artisans ».
Le SIARC constitue un cadre privilégié d’expression des artisans africains et offre une opportunité de faire connaître leurs créations, de partager leurs expériences et de tisser des relations d’affaires avec des acheteurs professionnels.

La seconde communication est relative à la célébration de la 5ème édition du
Mois du Consommer local dans les Etats membres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA), prévue du 1er au 07 octobre 2024.
Le thème central proposé par les Etats membres et la Commission de l’UEMOA pour cette 5ème édition est « Consommer local, un levier de développement industriel, de compétitivité et de résilience des économies de l’UEMOA ».

L’ambition de cette célébration est d’intensifier au cours du mois d’octobre les actions de promotion de la consommation des produits locaux et ceux de l’espace UEMOA.
Au Burkina Faso, cette édition se tiendra conjointement avec les Journées
nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne.

II.5. Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l’emploi a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la 23ème édition des
Championnats d’Afrique d’athlétisme, tenue du 21 au 26 juin 2024 à Douala au Cameroun.
Cette compétition qui a regroupé 2 500 meilleurs athlètes africains a permis au Burkina Faso de remporter une médaille en or en triple saut et une autre en argent en saut en longueur dame, le classant ainsi 14ème sur les 49 pays participants.
Le Conseil félicite les médaillés pour cette performance et les encourage à plus d’efforts lors des futures échéances sportives.

III. NOMINATIONS III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

  Monsieur Assane TAMBOURA, Mle 75 670 P, Ministre plénipotentiaire, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso au Koweit ;
  Monsieur Yacouba BILA, Mle 212 301 W, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chef de Cabinet du Directeur général de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC) ;

  Monsieur Boroma TRAORE, Mle 49 124 L, Inspecteur des impôts,
1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des opérations à l’Autorité nationale de coordination du foncier (ANCF) ;
  Monsieur Félix Charles DALLA, Mle 212 272 V, Conseiller en aménagement du territoire, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur des études et du contentieux à l’Autorité nationale de coordination du foncier.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

 Monsieur Ismaël NAMOANO, Officier, est nommé Directeur des ressources humaines du Centre national d’études stratégiques (CNES).

C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

  Monsieur Marcel ZONGO, Mle 212 340 G, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur général des Droits humains ;
  Monsieur Emile Fidèle Conatie DALA, Mle 130 430 U, Magistrat,
1er grade, 3ème échelon, est nommé Directeur général du Fonds d’assistance judiciaire (FAJ) ;
  Monsieur Issa Abdul-Jabbar Suuri MAIGA, Mle 130 299 R, Magistrat, catégorie P, grade exceptionnel, 2ème échelon, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués (ANAGRASC) ;
  Monsieur Dieudonné BONKOUNGOU, Mle 130 382 D, Magistrat, catégorie P5, 1er grade, 4ème échelon, est nommé Directeur de la justice pénale et du sceau.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

 Monsieur Teg-Wende Idriss TINTO, Mle 255 514 L, Ingénieur de conception en informatique, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Conseiller technique.

E. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

 Monsieur Edouard KABORE, Mle 247 184 L, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chargé d’études.

F. AU TITRE DU SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT ET DU CONSEIL DES MINISTRES

 Monsieur Gislain MILLOGO, Mle 245 174 C, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :
  des Editions SIDWAYA et de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB) au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme ;

  de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN) au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises.
Le Conseil a également procédé à la nomination du Président du Conseil d’administration de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN).

A. MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Bakary KONE, Mle 117 403 C,
Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme au Conseil d’administration des Editions SIDWAYA pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret nomme Monsieur Boureima LANKOANDE, Mle 111 394 F,
Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, Administrateur représentant l’Etat, au titre de la Présidence du Faso au Conseil d’administration de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

B. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Mambila BANSE, Mle 96 516 D,
Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises au Conseil d’administration de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret nomme Monsieur Mambila BANSE, Mle 96 516 D,
Conseiller des affaires économiques, Président du Conseil d’administration de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l’Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

Confédération AES : Les ministres de la communication s’attèlent à la mise en place d’une “stratégie efficace et intégrée”

Sitôt le traité instituant la Confédération entre le Burkina Faso, le Mali, et le Niger adopté (samedi, 6 juillet), Alliance des États du Sahel (AES), les ministres en charge de la communication ont tenu une réunion ce mardi 9 juillet 2024 par visioconférence. Il s’est agi pour les trois patrons en charge de communication, de discuter d’une feuille de route visant à établir une stratégie de communication efficace et intégrée pour les pays de l’AES.

Les échanges fructueux ont permis de mettre en place un plan de communication d’urgence, destiné à informer les populations de la Confédération des actions majeures entreprises par les autorités, à en croire une publication du ministère burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme à travers sa page Facebook officielle.

“Les ministres ont également décidé de tenir une réunion des experts des pays de l’AES à Bamako la semaine prochaine. Cette rencontre aura pour but d’élaborer une stratégie de communication détaillée, accompagnée d’outils et d’une charte graphique reflétant les valeurs partagées par les pays de l’AES”, apprend-on par le même canal, d’où il ressort également que cette réunion entre dans le cadre de la mise en œuvre des points inscrits dans le communiqué final du Sommet des pays de l’Alliance des États du Sahel à Niamey.

En effet, les conclusions dudit sommet instruisent les ministres de tutelle “de mettre en place une stratégie de communication efficace pour une information saine des populations à travers l’utilisation accrue des langues nationales sur les médias publics et privés”. Les trois chefs d’Etat ont, dans cette volonté, décidé de la mise en place de plateformes numériques certifiées et alimentées par un narratif conforme aux aspirations des peuples.

En tout cas, nombre d’analystes et d’observateurs se convainquent que la santé de l’AES est subordonnée à une bonne communication, aux fins non seulement d’avoir l’adhésion des citoyens de l’espace, mais également pour assurer sa survie au-delà du temps de gouvernance de ses géniteurs.

Passé le sommet “historique” de Niamey, il n’est pas superflu donc de dire que c’est maintenant le plus difficile commence. Ce d’autant qu’il est de notoriété publique africaine que le plus difficile n’est pas la création des organisations, mais plutôt leur pérennité et fidélité à la vocation.

O.L
Lefaso.net

Afrique de l’Ouest : Deux sommets croisés, AES-CEDEAO et la mission de la dernière chance pour Bassirou Diomaye Faye

L’unité des États de l’Afrique de l’Ouest a du plomb dans l’aile. La région a désormais deux organisations régionales dont les chefs d’État viennent de se réunir dans un chassé-croisé. La nouvelle organisation est une confédération des États du Burkina, du Mali, du Niger. Les trois chefs d’État militaires de ces pays, malgré les appels au retour à la maison commune de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, ne veulent pas revenir sur leur décision de quitter la CEDEAO. Ils ont « irrévocablement tourné le dos » à celle-ci, selon le mot du général Tiani, le chef de l’État nigérien.

Le samedi 6 juillet 2024 s’est tenu à Niamey le premier sommet des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce sommet précédait celui de « l’organisation mère » où cohabitaient ceux qui s’en vont pour vivre leurs vies sans certains de leurs frères avec qui ils partagent toujours bien de choses en commun. Ceux qui restent dans la première maison ont aussi ouvert leur sommet le dimanche 7 juillet 2024 par un huis clos qui annonce que l’heure est grave et qu’il y a péril en la demeure. Qui gagne dans cette division de l’Afrique de l’Ouest ? L’AES en élargissant son champ d’action au-delà de la lutte contre le terrorisme ne va-t-elle pas emprunter le chemin de la CEDEAO qui, des sujets économiques, a couvert le champ politique qui lui vaut son affaiblissement à cause du refus des changements de pouvoirs non constitutionnels ?

Pour une surprise, c’en fut une que ce premier sommet des chefs d’État de l’AES. Les documents préparatoires de la charte de la confédération de l’AES étaient prêts depuis le 17 mai 2024 et n’attendaient que la signature des présidents des trois pays. C’est une belle opération de communication que de placer ce sommet avant une rencontre ordinaire de la CEDEAO, ce qui lui vole la vedette. L’organisation naissante se réunissant avant la déclinante.

Trois États font une confédération

Au début était la lutte contre le terrorisme et la protection du régime nigérien menacé d’intervention militaire par les croisés de la démocratie de la CEDEAO. C’est un traité de coopération militaire, un pacte de défense contre l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger, signé le 16 septembre 2023 qui est à l’origine de la confédération de l’AES qui voit son acte constitutif officialisé le 6 juillet 2024 à Niamey. En janvier 2024, à l’orée de la fin de la transition au Mali, les trois pays décident de quitter sans délai la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Cette décision qui visait à ôter à l’organisation régionale tout droit de regard dans la vie politique et institutionnelle des pays en transition est le premier pas de la création de la confédération.

À bien y regarder, l’AES pouvait toujours faire partie de la CEDEAO en tant que confédération. Mais les dirigeants militaires ne veulent plus avoir affaire avec les dirigeants civils de la CEDEAO que certains accusent d’être des valets de l’impérialisme. Les chefs d’État de l’AES, en plus de la signature de l’acte de naissance de la confédération, « ont décidé de la mise en place d’une force unifiée de l’AES et d’un plan dit trilatéral permanent pour les actions militaires. » Sur le plan du développement économique, selon le communiqué final, « la Confédération de l’AES a décidé de la création, entre autres, d’une banque d’investissement et la mise en place d’un fonds de stabilisation. » Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, on est surpris de voir que l’on veut faire à petite échelle ce qui se faisait à plus grande échelle au plan économique.

Un souverainiste élu pour convaincre les souverainistes putschistes de rester à la CEDEAO

Ce 65e sommet de la CEDEAO confirme le tournant pris avec la levée des sanctions lors du sommet précédent. Les présidents civils élus ne veulent plus guerroyer contre les militaires putschistes. Mieux, l’impression que la région va au-devant de grands dangers si le cours actuel des évènements n’est pas interrompu est très forte. Il ne s’agit plus seulement de la mort de la CEDEAO, mais de la désintégration de la région, avec des guerres par procuration suscitées par les puissances impérialistes en compétition. Le danger de l’aggravation de la crise sécuritaire et son expansion sont évoqués. C’est soucieux de ces préoccupations que le président sénégalais, dès son premier sommet à la CEDEAO, doit sauver et la CEDEAO et l’Afrique de l’Ouest en convainquant les chefs d’État de l’AES d’abandonner leur projet de quitter la CEDEAO et de rester pour ensemble lutter pour la souveraineté financière à travers la monnaie commune en abandonnant le franc CFA. Rester avec leurs frères pour redorer l’image de la CEDEAO auprès des peuples comme une organisation indépendante et qui ne roule que pour les peuples africains.

Le 67e sommet lui a confié cette lourde mission de médiation pour sauver le panafricanisme en Afrique de l’Ouest. Le chantier de la refondation de la CEDEAO pourra inclure des tâches comme faire de la CEDEAO une institution des peuples avec par exemple l’élection des députés de la CEDEAO au suffrage universel au lieu que ce soit des parlementaires désignés.

Les chefs d’État de l’AES devraient être contents d’avoir secoué le cocotier et réveiller cette machine qui dormait sur ses lauriers. Les chefs d’État de la CEDEAO s’étaient trompés en voulant agresser le Niger pour rétablir la démocratie et en imposant des sanctions injustes. Mais tout cela est du passé, il faut excuser, pardonner ceux qui se sont trompés parce que si on se divise, les peuples perdront davantage. Seuls les ennemis de l’Afrique et les puissances impérialistes tireront les marrons du feu de cette désunion et concurrence entre nous.

« Quand nous serons unis ça va faire mal », Tiken Jah Fakoly

Dans une famille, il arrive que les frères se querellent et ne s’entendent pas sur des questions. Quel que soit le conflit, il ne doit pas s’éterniser. La culture africaine avec ses traditions est celle du dialogue, de la discussion sur les problèmes pour trouver des solutions. On ne se bat pas contre son frère, et le soleil ne doit pas se coucher sur une colère contre son frère. Il est temps de se retrouver entre chefs d’État des pays de l’Afrique de l’Ouest sans distinction des modalités d’accession au pouvoir pour discuter des problèmes de la région. Ne laissons pas les artistes chanter leur désespoir du manque d’union qui nous enlève toute respectabilité, nous empêche de nous développer, de vaincre le terrorisme, de combattre la pauvreté alors que nous avons des richesses en abondance. Chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest, faites la paix et l’unité contre nos ennemis !

Sana Guy
Lefaso.net

Sommet des chefs d’État de l’AES : « Nous avons décidé de nous assumer, nous allons nous battre pour notre liberté », Ibrahim Traoré

La lutte contre le terrorisme, les échanges économiques, culturels et commerciaux, la consolidation des relations de coopération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont, entre autres, les éléments essentiels débattus au cours du premier sommet des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce samedi 6 juillet 2024 à Niamey, la capitale nigérienne. Dans son discours, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, est revenu sur les liens fraternels qui unissent les pays de cet espace, tout en fustigeant ceux qui conspirent contre les États du Sahel.

« Une date bénie, une date mémorable ». Voilà les mots utilisés par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, pour qualifier ce premier sommet des chefs d’État de l’AES, qui se tenait le samedi 6 juin 2024. Tout en remerciant le peuple nigérien pour l’accueil chaleureux dont il a bénéficié depuis son arrivée, IB, comme on l’appelle affectueusement, a tenu à rappeler qu’au-delà du voisinage et de l’amitié, les peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger sont des frères. « Nous avons le même sang qui coule dans nos veines. Dans nos veines coule le sang de ces vaillants guerriers qui ont aidé le monde entier à se débarrasser du nazisme et de beaucoup d’autres fléaux. Dans nos veines coule le sang de ces vaillants guerriers qui ont été déportés d’Afrique vers l’Europe, l’Amérique, l’Asie, et qui ont contribué à construire ces États pendant l’esclavage. Dans nos veines coule le sang d’hommes dignes, d’hommes robustes, d’hommes debout. Et pour cela, soyons-en fiers ! », s’est-il exprimé.

L’Afrique continue de souffrir du fait des impérialistes

Comme dans plusieurs de ses prises de parole, le président du Faso n’a pas manqué de chapitrer l’impérialisme, lequel opèrerait au sein des États à travers ce qu’il qualifie « d’esclaves de salon ». « Ces derniers n’ont d’autres repères que de chercher à vivre comme le maître, à satisfaire le maître et satisfaire tout ce que le maître leur dicte. Ils volent, ils pillent nos États et amènent tout chez le maître. Et leurs richesses sont conservées chez le maître. Ils font tout pour vivre comme le maître et pour toujours le satisfaire. Lorsque le maître commande, ils exécutent… Ce sont des individus qui n’ont aucune dignité, qui n’ont aucune morale, qui n’ont aucune personnalité. Le maître-esclave a toujours su identifier ces individus. Ils sont toujours prêts à trahir leurs frères pour satisfaire le maître. Ils nous ont trahis depuis l’indépendance, et d’autres continuent jusqu’aujourd’hui de nous trahir au profit de leur maître [applaudissements]. Ces individus continuent toujours, contre vents et marées, à piller l’Afrique et à aider le maître à piller l’Afrique. Ils se plaisent à le dire chaque année, dans leurs sondages économiques, que le Burkina est le pays le plus pauvre, le Mali est le pays le plus pauvre, le Niger est le pays le plus pauvre. Nous sommes classés parmi les derniers [applaudissements]. Très bien ! Si nous sommes aussi pauvres qu’ils le disent, quand est venu le moment de prendre nos responsabilités, nous avons demandé à ces maîtres de quitter les lieux… Pourquoi ne veulent-ils pas partir ? [Applaudissements]. Lorsque nous prenons le cas du Niger, depuis plus de 40 ans, certains pays exploitent l’uranium pour produire de l’énergie chez eux. De Ottawa jusqu’à Paris, les rues sont illuminées. Mais au Niger, c’est l’obscurité qui nous est servie [applaudissements]. Lorsque vous partez dans nos États, nos sols sont troués de toutes parts, pour rechercher les métaux précieux tels que l’or. Mais souvent il n’y a même pas la moindre route accessible pour atteindre les zones où ils exploitent l’or, encore moins d’autres services sociaux de base. Voilà pourquoi nous avons décidé de nous révolter et de prendre le destin de nos pays en main », a lancé le capitaine Ibrahim Traoré.

« Plus jamais on ne pourra manipuler les peuples du Sahel ! »

La lutte contre l’impérialisme au sein des États du Sahel est en marche et les peuples en sont conscients, foi d’Ibrahim Traoré. De ses dires, tout était ficelé pour maintenir ces États dans la misère, à travers des élites formées et spécialement envoyées en mission pour la cause. « Ils ont fait fourvoyer plusieurs mercenaires, des formateurs. Des agents sont descendus dans le Sahel pour espérer mener des attaques lâches, barbares contre nos populations, espérant les révolter. En plus de ces attaques sur le terrain, les attaques communicationnelles, la manipulation, la désinformation, battent leur plein dans leurs rangs. Mais les peuples du Sahel ont compris et plus jamais on ne pourra les manipuler. Ils savent d’où ils viennent, ils savent ce qu’ils font, et ils savent où ils partent. Nous n’allons plus permettre cela ! Les gens sont éveillés et ils se battent aujourd’hui, pas pour nous-mêmes, mais pour les générations à venir. Cela ne nous fait jamais pleurer ! Nous n’allons pas trembler ! Nous allons nous battre pour notre indépendance réelle, pour notre liberté ! », a martelé le chef de l’État.

« Démocratie, liberté, droits de l’homme » sont les termes que Ibrahim Traoré pointe du doigt, comme étant le refrain des valets locaux pour faire peur aux États du Sahel. Toutefois, de ses dires, les « valets locaux » sont élus dans un processus démocratique, libre et transparent, selon leurs valeurs (celles des impérialistes). Rappelant par la même occasion les évènements du 26 juillet 2023 au Niger ainsi que les menaces d’attaquer cet État, Ibrahim Traoré a soutenu que la solidarité des peuples de l’AES est irréversible. « Nous avons décidé de nous assumer », a-t-il clamé.

Le président du Faso confie que les ambitions de l’AES, née de la volonté de trois pays de se soutenir dans la défense de leurs États, devraient être beaucoup plus larges, beaucoup plus étendues. Raison pour laquelle ont été explorées, au cours de ce premier sommet, les questions en rapport avec les finances, l’économie, les infrastructures, la santé, l’éducation, etc.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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