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Espace G5 Sahel : L’Union des Chambres de commerce et d’industrie chez Roch Kaboré

Accompagnée du Ministre de commerce et d’industrie du Burkina, une délégation de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel a été reçue en audience dans la matinée de lundi, 4 février 2019 au Palais présidentiel, Kosyam, par le Chef de l’Etat, Roch Kaboré. La délégation a indiqué être venue demander le soutien du président du Faso, à qui doit revenir la présidence en exercice du G5 Sahel à l’issue du cinquième sommet (5 février 2019).

« Le président du Faso nous a assuré de son soutien et nous a donné des directives afin de pouvoir travailler ensembles, constituer un embryon dans le cadre bilatéral avant de généraliser aux autres pays », a confié à sa sortie d’audience, le chef de la délégation, président de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel, Ahmed Babe Ould Eleya. L’Union des chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel entend donc se formaliser en organe permanent du G5 Sahel et c’est l’une des motivations à la demande de soutien du président du Faso, Roch Kaboré.

« Les différents présidents de chambre, ayant pris conscience du rôle que doit jouer le secteur économique dans l’espace G5 Sahel, ont créé cette union afin de faciliter les échanges entre les opérateurs économiques », a expliqué le président de l’organisation, le Mauritanien, Ahmed Babe Ould Eleya, qui présente, à titre d’exemple, les opportunités d’échanges qui existent entre la Mauritanie et le Burkina. Mieux, apprend-il que les chambres de commerce et d’industrie du Burkina et de la Mauritanie ont signé une convention de coopération.

« Le poisson mauritanien est commercialisé au Burkina Faso via d’autres pays. Alors que le corridor Ouagadougou-Nouakchott peut être rapide. Il suffit donc qu’il y ait des infrastructures de transport et d’accueil. En retour, les fruits du Burkina peuvent être commercialisés en Mauritanie », a relevé Ahmed Babe Ould Eleya, mettant ainsi en exergue l’importance de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel, créée en août 2018.

O.L
Lefaso.net

Crédit photo : Direction de la communication de la présidence du Faso

Dr Justine Couldiati, Plateforme des Femmes G5 Sahel : « Une chose est de contrer l’extrémisme violent avec la force de feu, une autre est d’assurer la paix et la sécurité dans la durée »

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélo-sahélien, soumis à des maux qui affectent énormément les jeunes et les femmes, le G5 Sahel doit compter avec les femmes des pays membres. C’est dans cette volonté que s’inscrit la Plateforme des femmes du G5 Sahel (fédération des coordinations nationales), pilotée, depuis sa création en juillet 2015, par Dr Justine Couldiati/Kyelem. C’est une coordinatrice régionale au four et au moulin, avertie de plusieurs questions et pleine de tonus, que nous avons interceptée entre deux activités. Entretien !

Lefaso.net : La Conférence internationale de coordination des partenaires et bailleurs de Fonds, tenue en décembre dernier, à Nouakchott a été un des défis majeurs pour le G5 Sahel. Peut-on dire que vos attentes ont été comblées surtout en ce qui concerne la mobilisation des ressources ?

Dr Justine Couldiati : En termes de satisfaction, je dirai que je le suis entièrement par rapport à la mobilisation des partenaires de cette rencontre de Nouakchott. Non seulement au regard du nombre, mais aussi de la diversité.

Lefaso.net : Pouvez-vous parler des projets qui sont consacrés aux femmes des cinq pays membres du G5 Sahel ?

Il y a des activités majeures consacrées aux femmes, pour leur permettre d’augmenter leurs revenus. Ce sont des activités à hautes valeurs (des projets sur le pastoralisme, la résilience et la résistance des femmes aux chocs économiques, climatiques, etc.) qui doivent leur permettre de pouvoir se prendre en charge, prendre en charge leurs familles, leurs enfants afin qu’ils ne tombent pas dans l’incivisme, l’extrémisme violent, etc.

Ce projet devra aussi permettre aux femmes d’apporter leur concours en matière d’alertes précoces, de renseignements, de résolutions de la pauvreté qui est un des facteurs-clés de l’extrémisme violent (on sait que le sous-emploi des jeunes et des femmes, le manque de revenus…font que beaucoup de jeunes tombent dans l’extrémisme violent, et même de plus en plus de femmes et de jeunes filles).

Ces projets ne sont peut-être pas très importants en termes de nombre, mais le sont en termes de valeurs financières (les montants sont assez importants). Ces projets ont trouvé une réaction positive auprès des partenaires, qui sont intéressés à soutenir les femmes, notamment la Plateforme des femmes du G5 Sahel.

Lefaso.net : De façon spécifique, qu’est-ce que les femmes du Burkina peuvent-elles attendre dans le cadre de la mise en œuvre de ces projets ?

Parler de façon spécifique, ce sera un peu difficile ; parce que tous ces projets que nous avons montés l’ont été pour une activité régionale. Cela va permettre à tous les pays d’avoir une activité. C’est vrai que, lorsqu’on parle de projets relatifs au pastoralisme, on voit vraiment les zones désertiques où on fait beaucoup d’élevage. Mais, à côté de ce projet, il y a un grand programme, que nous avons élaboré.

Il va permettre à chaque zone qui sera choisie, de retenir un projet qui peut permettre à la localité de donner une activité aux organisations de femmes. Ces initiatives vont leur permettre d’avoir de grandes ressources, de grandes retombées en termes de bénéfices, et de dégager ainsi des ressources pour mener des activités de civisme (l’incivisme étant grandissant), des activités génératrices de revenus pour augmenter leurs propres gains afin de prendre en charge leurs familles (éducation, santé, etc.).

Ce qui va permettre également de combler, un tant soit peu, cette attente non comblée des jeunes et des femmes, qui les pousse à l’extrémisme violent. Donc, les femmes auront des projets particulièrement dans les zones transfrontalières, les zones rurales, les zones en difficultés, pour pouvoir accompagner non seulement les communautés, les populations, mais aussi leurs familles (le pays en général) à répondre à ces chocs économiques, climatiques, etc. La lutte contre l’extrémisme violent est une lutte multi-dimensionnelle, multi-actrice.

L’avantage pour la femme d’être au centre du dispositif, qui est une exigence d’ailleurs, si le G5 Sahel veut réussir, c’est que depuis la cellule familiale, elle peut s’apercevoir de certains gestes, de certains mouvements qui peuvent leur permettre déjà d’alerter. C’est ce qui s’est passé dans certaines contrées comme l’Afghanistan, où les femmes ont agi et ont réussi à aider.
Il y a tout ce qui tourne autour du renseignement, sans lequel, la force de frappe elle-même ne peut pas réussir ; on va frapper parce qu’on sait que l’ennemi est là-bas, mais si tu n’as pas d’informations, tu ne peux pas frapper tout azimut.

Or, les femmes qui sont en dehors des foyers, qui sont dans les organisations féminines, presque dans toutes les chaînes au niveau de la société, au niveau spatial, sont celles-là qui peuvent, d’une manière ou d’une autre, percevoir que quelque chose ne passe pas, qu’il y a un problème, et coopérer avec la composante policière, les Forces de défense et de sécurité, pour qu’on puisse s’assurer que quelque chose ne va pas et contrer à temps. Donc, l’information étant capitale, et la femme étant à tous les niveaux du dispositif, c’est certain que c’est par elle que l’on peut avoir très rapidement les informations.

Nous savons aussi que la femme, lorsqu’elle a des ressources, sait les faire fructifier, et les études ont montré qu’entre 64 et 87% des bénéfices que les femmes engrangent dans leurs activités sont réinjectés dans la famille. Or, c’est la situation familiale difficile, déplorable, qui fait que souvent, les jeunes se comportent mal. Voilà comment la femme peut déjà participer à relever la qualité de vie au sein de sa famille, au sein de sa communauté, pour pouvoir contrer l’extrémisme violent.

Sans compter qu’il y a d’autres activités qui tournent autour de la justice, de la mise en place de cliniques juridique et sociale pour pouvoir accompagner les familles victimes d’extrémisme violent. Il n’y a pas plus que la femme pour donner son cœur, pour accompagner, lorsque les hommes sont au front. Pour parler toujours de l’aspect information, sur le terrain, lorsqu’il y a des problèmes, et qu’on regroupe les femmes et les enfants qui sont d’ailleurs les plus nombreux dans les camps de réfugiés, les femmes sont promptes à donner l’information aux femmes en tenue qu’aux hommes.

Donc, le fait de savoir cela doit permettre au G 5 Sahel de relever le nombre de femmes dans la composante policière (déjà dans la formation, parce qu’il y en a qui ont un bon background). Cela va permettre de démystifier un peu la tenue et de composer avec les femmes, les populations pour pouvoir arriver à une vraie collaboration entre populations et la composante militaire pour qu’il y ait des informations qui soient vraiment fluides. La question de l’information est vraiment capitale et la femme peut jouer un rôle essentiel dans ce domaine.

Le rôle de la femme n’est pas de faire ce que les hommes font déjà, et très bien. Le rôle de la femme, c’est d’aller faire bien là où ce n’est pas bien fait, là où on peut faire mieux. Notre travail, c’est de faire un plaidoyer auprès des instances les plus hautes (les Nations-Unies, auprès des Chefs d’Etat, le G5 Sahel…) pour que la femme ait sa place pour pouvoir libérer son potentiel afin de mieux jouer son rôle là où on l’attend.

C’est là où nous nous attelons en termes de plaidoyer, de mobilisation de ressources et nous avons essayé de parler de notre Plateforme à toutes les organisations internationales, à toutes les Ambassades et leur avons demandé de transmettre ces informations à leur pays. Car, une chose est de contrer l’extrémisme violent avec la force de feu, une autre est d’assurer la paix et la sécurité dans la durée. Or, vous savez que les frappes appellent les frappes.

Nous pensons que la réaction la plus sûre, c’est celle qui va passer par la résilience, la médiation, la gestion de la pauvreté, la justice et l’équité, et permettre aux uns et aux autres de travailler pour une plus grande richesse bien partagée. Et cela, ce n’est pas en finançant uniquement la force de feu ; il faut aussi financer tout ce qui tourne autour de la résilience, la capacité des populations à contrer les différents chocs (sécuritaire, économique, climatique…).

C’est un peu notre stratégie depuis que nous avons été mise à la tête de cette coordination. Nous avons pris cette coordination sans aucune ressource, mais nous avons pu engranger des résultats. Déjà, au lancement, par la voix de l’ambassadeur des USA, les partenaires ont salué la qualité des résultats que nous avons obtenus et la qualité de leadership que le Burkina a eu pour coordonner cette activité. Donc, le pays peut être fier pour le passage à la tête de la Coordination pour les deux années (le mandat s’achève en 2019, ndlr).

Lefaso.net : Comment la Plateforme est-elle déployée à travers les pays membres ?

Il faut relever que la plateforme a été mise en place en juillet 2015 (le G5 Sahel a été lui-même créé en 2014, mais mis en place en 2015 après la plateforme). Il y a eu une conférence en 2013 à Bruxelles sous la houlette des Nations-Unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne, etc., parce que les gens se sont rendus compte que les femmes n’étaient pas invitées pour tout ce qui concerne la paix.

Or, la femme est un instrument de paix. Dès sa naissance ! Le fait d’aller se marier, elle unit des familles. Dans le foyer, elle joue le rôle de paix. On a donc travaillé à mettre en place des cellules nationales (c’était le 23 juillet 2015 à N’Djamena).

Après la mise en place par l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies en son temps, nous avons travaillé à mettre en place la coordination régionale, qui est l’instance qui doit coordonner les cinq plateformes dans les cinq pays du G5 Sahel. Ces cinq plateformes sont particulièrement constituées de cinq personnes et entités de base. Il s’agit d’une représentante du Parlement (député), désignée officiellement par le Président du Parlement pour s’occuper de tout ce qui est texte juridique, tout ce qui est réglementation.

Nous avons, dans cette Plateforme, une représentante des Organisations de la société civile (organisations de femmes), qui doit être le lien avec les organisations de la société civile au niveau du pays, pour pouvoir mobiliser les organisations féminines pour accompagner dans cette lutte asymétrique. Il y a deux représentantes du monde rural ; parce que, lorsque nous avons travaillé à mettre en place cette Plateforme, nous nous sommes rendus compte qu’en réalité, les plus gros problèmes étaient des problèmes du monde rural.

Et dans le monde rural, les plus défavorisés sont ceux qui sont dans les zones transfrontalières, qui parfois ne savent même pas de quel pays ils relèvent, qui sont délaissés et on ne s’occupe d’eux que quand il y a des problèmes. Donc, nous nous sommes dit que si on ne fait pas une politique de développement en tirant vers le haut le monde rural, on ne pourra pas s’en sortir. On a également le ministre en charge de la femme, qui représentant l’exécutif. Voilà le noyau dûr de la constitution de chaque Plateforme.

On les a autorisées à aller jusqu’à neuf personnes, en cooptant quatre personnes qui vont appuyer pour les activités (mais, le nombre ne saura dépasser neuf). C’est la composition et il s’agit de travailler à accompagner le G5 Sahel pour réussir les missions que les Chefs d’Etat ont confiées à cette institution. Ce sont des missions très claires qui ont été définies et la coordination a un rôle particulièrement de plaidoyer, de mobilisation de ressources, de visibilité et elle doit travailler à se déconcentrer aux niveaux régional, communal…, jusqu’à la base pour mettre des point focaux ou cellules locales.

Nous avons pensé à cela parce que nous savons que l’extrémisme violent, lorsqu’il tape, il réussit parce qu’il maîtrise la composition de ces communautés, il maîtrise leurs mouvements, etc. Donc, il faut que nous œuvrions à recomposer ces cellules sociales, communautaires, à travers un travail de base, qui va amener la cohésion sociale, l’appartenance à cette communauté.

Si on arrive à faire en sorte que tout le monde se sent engagé dans sa communauté, à protéger sa communauté, à œuvrer pour le développement de sa communauté, ce sont tous les pays qui vont se développer. Ce sont donc ces cellules (au niveau national) qui vont travailler, ce n’est pas la plateforme qui va dérouler les projets (il faut les amener à la base pour que les populations travaillent).

Cela va permettre de travailler à puiser dans les valeurs endogènes de nos communautés pour enseigner nos enfants, les jeunes, afin qu’ils aient confiance à leur communauté, qu’ils acceptent les valeurs sociales communautaires, qu’ils sachent que là où ils viennent, il y a eu de grands hommes et qu’eux aussi peuvent relever de grands défis.

Lefaso.net : En marge de la conférence internationale, vous avez animé une activité de la Plateforme, de quoi a-t-il été question ?

En effet, en marge de cette conférence, nous avons eu une rencontre avec les jeunes, dans le cadre de la journée de la jeunesse du G5 Sahel. Il y avait des thèmes qui portaient sur la Plateforme des femmes ; ce qu’elles peuvent apporter pour contrer l’extrémisme violent, pour aider les jeunes à s’en sortir et à ne pas tomber dans l’extrémisme violent. Surtout qu’aujourd’hui, la femme est utilisée sur tous les plans par les extrémistes violents ; le voile lui-même, qui était un port qui revient à la femme, est utilisé pour poser des actes (d’extrémisme violent).

Notre intervention visait d’abord à faire comprendre à ces jeunes filles (qui avaient soif de comprendre), les rôle et missions du G5 Sahel et surtout s’attarder sur la Plateforme des femmes du G5 Sahel. Il s’agissait aussi de leur expliquer ce à quoi elles doivent s’attendre en termes de contribution pour permettre à la Plateforme de bien fonctionner (elles font partie de la plateforme, parce que dans les textes, on parle de femmes, y compris les jeunes filles).

Donc, il faut qu’on les implique. Nous avons profité de cette tribune pour leur présenter la Plateforme dans tous ses aspects. J’ai demandé d’ailleurs à la conseillère genre du G5 Sahel de trouver une possibilité pour réunir ces jeunes filles (et c’est ce que je vais demander dans tous les pays) pour échanger avec elles, pour qu’elles nous disent qu’est-ce qu’elles peuvent apporter maintenant et qu’on puisse intégrer ce qu’elles vont apporter comme informations, comme propositions à notre plan d’action.

Lefaso.net Votre mot de conclusion…

Je tiens à remercier particulièrement le Canada (qui a vraiment mis le focus sur la Plateforme des femmes), le Danemark, la Suède, les Pays-Bas. Le Canada et les pays scandinaves ont encore montré leur tradition de mettre la femme en avant, de croire à la femme. Tous les financements de hauts niveaux qui ont été donnés, l’ont été par le Canada et les pays scandinaves. J

e tiens à les remercier et leur dire qu’ils ne seront pas du tout déçus. Je tiendrai personnellement, à ce que les projets soient exécutés et que l’impact soit le plus visible, le plus rapidement atteint, pour sortir rapidement la femme de sa misère et lui permettre de s’épanouir et de travailler désormais avec des moyens et techniques avancés pour la soulager des lourds fardeaux.

Propos recueillis par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Millennium challenge corporation : Une formation pour faciliter la production d’énergie par le secteur privé

L’Unité de coordination de la formulation du second compact du Burkina (UCF-Burkina) et ses partenaires techniques et financiers ont organisé, ce lundi 4 février 2019 à Ouagadougou, une session de formation au profit des acteurs gouvernementaux sur la contractualisation avec les producteurs indépendants d’énergie. L’ouverture des travaux de cette session, qui se tiendra du 4 au 8 février 2019, a été présidée par les ministres en charge de l’Economie et de l’Energie, et par l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina. L’objectif de cette session est de renforcer les capacités techniques et opérationnelles des intervenants gouvernementaux afin de contribuer à créer un climat favorable et attractif, pour la participation du secteur privé dans la production d’énergie au Burkina Faso.

Photo de famille des autorités et des participants

Renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux sur la contractualisation avec les Producteurs indépendants d’énergie (PIE) pour faire face aux difficultés liées à la problématique du développement énergétique. C’est le but de cette session de formation initiée par l’Unité de coordination de la formulation du second compact du Burkina (UCF-Burkina) et assurée par Power Africa. Cette initiative entre dans le cadre du second compact du Millennium challenge corporation (MCC) pour lequel le secteur de l’énergie constitue un axe prioritaire.

Le minstre en charge de l’économie Lassané Kaboré

Ainsi, les projets 1 et 2 du second compact prévoient d’accroitre l’offre d’électricité à travers la création d’un environnement propice à l’intervention du secteur privé. « C’est pourquoi nous avons décidé, avec le soutien de nos partenaires, d’outiller nos cadres et les acteurs du privé pour permettre à chaque partie d’en tirer un profit dans un partenariat gagant-gagant », a dit le ministre en charge de l’Economie, Lassané Kaboré.

Ambassadeur des Etats-unis au Burkina Faso

Pour l’ambassadeur américain au Burkina, Andrew Joung, « c’est dans partenariat avec ces partenaires qu’on va avancer dans un secteur qui est tellement important pour le Burkina ».
Au regard des difficultés du secteur de l’énergie au Burkina, cette formation a pour finalité de lever les points de blocage dans les négociations des conventions de Partenariats public-privé (PPP) dans le domaine de l’électricité. Pour le représentant de Power Africa, Emmanuel Moteng, « l’objectif est de permettre au réseau de disposer 30 000 mégawatts additionnels et de 60 millions de nouvelles connexions d’ici 2030 ».

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

Sommet du G5 Sahel : Les conflits intercommunautaires et la scolarisation des enfants seront des préoccupations

Les Chefs d’Etat du G 5 Sahel se réuniront le mardi 5 février 2019 à Ouagadougou dans le cadre du Vème Sommet ordinaire de leur organisation de sécurité, de défense et de développement. Parmi les sujets de préoccupation, figurent les conflits intercommunautaires et la scolarisation des enfants dans les zones d’insécurité. C’est ce qu’a confié la présidente du Conseil des ministres du G5 Sahel lors de la rencontre préparatoire tenue ce dimanche 3 février 2019 à Ouagadougou.

Cette session qui vient après celle des experts et des ministres de la défense des pays membres du G5 Sahel vise à préparer la dernière étape, à savoir le Sommet des Chefs d’Etat.

La session a examiné les points issus des travaux des experts. Il s’agit de la mise en œuvre des instructions et recommandations des sessions antérieures du Conseil des ministres, du rapport d’activités du Secrétariat permanent du G5 Sahel ainsi que le rapport d’exécution du budget 2018, du Programme de travail annuel de 2019, du projet de budget 2019, du cadre de suivi de la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de Fonds du G5 Sahel, du rapport d’audit organisationnel du secrétariat permanent et du bilan de la présidence nigérienne du G 5 Sahel.

« Bien évidemment, au-delà de ces questions inscrites à l’ordre du jour, il nous faudra aborder les problématiques de la recrudescence des conflits intercommunautaires qui perturbent la quiétude de nos populations et de l’impact de l’insécurité sur la scolarisation de nos enfants », a confié la présidente du Conseil des ministres du G5 Sahel, Kane Aichatou Boulama, ministre du Plan du Niger.

Cette réunion, qui s’est également voulue un moment de bilan des actions menées sous la présidence en exercice du Niger, a aussi servi de cadre pour le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, de présenter l’état des lieux des activités confiées à son Secrétariat.

« La dimension développement du G5 Sahel, qui avait connu beaucoup de retard dans son opérationnalisation, un facteur ayant contribué à brouiller l’image de notre organisation auprès des populations et des partenaires, est désormais renforcée. Un enjeu de taille que fut la tenue de cette conférence cruciale pour la crédibilité et la survie même du G5 Sahel. Tout n’est évidemment pas réglé avec l’organisation réussie de la conférence. Il s’agira maintenant de réussir la mobilisation effective des Fonds annoncés qui se chiffrent à 2,4milliards d’euros pour un besoin de financement initial de l’ordre de 1,7 milliard d’euros. Parallèlement, le Programme de développement d’urgence (PDU) décidé par les Chefs d’État a été finalisé avec l’appui de l’Alliance Sahel et de l’Union européenne avec à la clé une promesse de financement de 226 millions d’euros », retient-on de l’intervention de Maman Sambo Sidikou.

Le ministre burkinabè de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, ministre de tutelle du G5 Sahel a, quant à lui, salué le travail abattu par ses prédécesseurs et l’ensemble des différents acteurs.

O.L
Lefaso.net

Sommet du G5 Sahel : Les ministres de la défense balisent le terrain

En prélude au Vème Sommet du G5 Sahel, prévu pour le 5 février, et à la suite des experts, les ministres de la défense des pays concernés ont tenu une réunion en fin de soirée, ce samedi, 2 février 2019, à Ouagadougou. Cette rencontre préparatoire se veut un cadre de bilan de mandat de la présidence du Niger dans ce secteur précis et annonce le passage du témoin au Burkina dans quelques jours.

« L’année 2018 a été particulièrement difficile pour notre espace sur le plan sécuritaire, avec l’évolution des modes d’action des groupes armés terroristes et leur impact sur le développement économique et social de nos nations. Sous la présidence de Son Excellence Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, et la direction collégiale de nos Chefs d’Etat, notre organisation commune a renforcé ses actions de développement pour assurer le bonheur de nos peuples. Dans le domaine de la défense et de la sécurité, des actions fortes ont été mises en œuvre », a relevé le ministre d’Etat, ministre de la défense nationale et des anciens combattants du Burkina, Chériff Sy.

C’est dans un esprit de suite qu’il a félicité la tenue de ce cadre, qui se veut aussi pour son homologue nigérien, président en exercice du Conseil des ministres de la défense des pays du G5 Sahel, une rencontre de « redevabilité pour faire le bilan de son mandat » à la présidence de l’organisation et permettre au Burkina de mieux assurer la continuité. Occasion pour lui donc de magnifier le travail abattu par celui-ci et témoigner sa reconnaissance à tous les ministres de la défense du G5 Sahel pour les efforts déployés pour l’organisation commune.

De l’avis de l’ancien Président du Conseil national de la transition (CNT), Chériff Sy, la coopération entre les pays reste la meilleure alternative pour vaincre le terrorisme, et le Burkina entend inscrire son mandat dans la continuité et le renforcement des actions entreprises par le G5 Sahel.

« Depuis l’intervention internationale en Libye et l’assassinat du guide libyen, nos pays sont confrontés à des défis majeurs, notamment en matière de sécurité », a rappelé le président en exercice du Conseil des ministres de la défense du G5 Sahel, le ministre nigérien de la défense nationale, Kalla Moutari. Ce qui, selon lui, met de plus en plus en péril la stabilité des pays de l’espace concerné.

« La présidence en exercice de mon pays qui s’achève dans quelques jours a été marquée par plusieurs avancées significatives dans le domaine qui nous concerne », affirme le ministre nigérien de la défense nationale, saluant au passage l’implication des acteurs à tous les niveaux, y compris les partenaires.

Permettre d’orienter au mieux la marche de l’organisation

Ces acquis sont, entre autres, le déploiement des personnels au niveau des postes de commandement, la validation de documents-cadres, l’organisation de rencontres, la mise en place de mécanismes visant à garantir le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, le démarrage des activités du Collège de défense du G5 Sahel et l’achèvement d’une session de formation des formateurs.

Pour le ministre nigérien, cela prouve que l’organisation est sur la bonne voie, même si de nombreux défis restent encore à relever, notamment en ce qui concerne l’urgence de la montée en puissance de la Force conjointe (la mobilisation des ressources pour son fonctionnement adéquat et pérenne).

Le ministre d’État, Chériff Sy (à droite) prendra, dans quelques jours, la présidence en exercice du Conseil des ministres de la défense du G5 Sahel

« C’est avec satisfaction donc, que mon pays transmettra le témoin la semaine prochaine au Burkina Faso, en lui garantissant notre pleine disponibilité ainsi que celle de tous les autres pays du G5 Sahel à l’accompagner résolument, en vue de la réussite de cette présidence en exercice », a promis le président en exercice du Conseil des ministres de la défense du G5 Sahel, Kalla Moutari .

Les travaux ont ainsi permis de prendre connaissances et d’échanger sur le compte-rendu de la réunion du Comité de défense tenue le 28 janvier 2019 à Niamey, de scruter le compte-rendu de la réunion du deuxième Comité de pilotage de l’Union européenne sur le soutien financier de la Force conjointe du G5 Sahel, et d’examiner bien d’autres rapports d’activités.

Les conclusions devront permettre aux Chefs d’Etat de pouvoir orienter au mieux la marche de l’organisation dans son ensemble sécuritaire, dans ce contexte particulièrement préoccupant pour les pays.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Crédit Photo : Direction de la communication de la présidence du Faso

Drame de Yirgou : « Les chiffres sont à prendre avec des pincettes », dixit Ousséni Compaoré, Ministre de la sécurité

Les évènements de Yirgou préoccupent le gouvernement. Mais le chiffre de 210 tués donné par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), selon Ousséni Compaoré, Ministre de la sécurité, est à prendre avec des pincettes. C’était à l’issue du Conseil des ministres extraordinaire tenu ce vendredi 1er février 2019 sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Kaboré.

Après plus de deux heures d’horloge, le conseil extraordinaire des ministres a adopté quatre rapports au titre de la réforme des institutions et de la modernisation. Pour le compte du Secrétariat général du gouvernement, deux décrets ont été adoptés. Il s’agit en l’occurrence des décrets portant attributions des départements ministériels et intérim au sein du gouvernement. C’est du moins, ce qu’a livré le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou. Au titre du ministère de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, un rapport relatif au rapport général et au suivi des recommandations du Forum national de la diaspora qui s’est tenu à Ouagadougou du 11 au 13 juillet 2018, a été adopté.

« Le conseil a adopté les conclusions de ce forum et il a été donné instruction au ministre en charge du dossier de mettre en œuvre les TDR (Ndlr, thermes de référence) afin de rendre effectif trois recommandations qui avaient été prises lors de ce forum. Il s’agit de l’élaboration d’une politique nationale de la diaspora, la mise en place du réseau professionnel des Burkinabè de l’extérieur et du renforcement des capacités opérationnelles du ministère de l’intégration et des Burkinabè de l’extérieur », a précisé le ministre Dandjinou.

Concernant le ministère de l’eau et de l’assainissement, il ressort du compte-rendu que le conseil a adopté un décret portant définition des normes, critères et indicateurs d’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement des eaux usées et excrétas. Il s’agit, « de se conformer à un certain nombre de normes au niveau de l’Organisation mondiale de la santé à savoir notamment les conditions de captage, de traitement, de transfert des eaux potables ; des conditions de rejet des eaux usées et excrétas dans l’environnement et également les conditions d’accès aux services d’eau potable et d’assainissement », toujours selon lui.

Actualité nationale oblige, la recrudescence des attaques terroristes a été soulevée par les journalistes. « En ce qui concerne la situation dans le Sahel et à l’Est, il faut savoir que nous le prenons très au sérieux et nous travaillons nuit et jour à ce que les attaques cessent », a rétorqué le ministre de la sécurité, Ousseni Compaoré qui révèle que leur « stratégie est d’éradiquer la racine du mal et cela ne saurait se faire en deux jours, trois jours », car « nos frontières sont immenses et il est difficile de mettre des soldats, des policiers et des gendarmes à tous les coins pour surveiller ».

Contrairement au gouvernement qui dresse un bilan de 80 morts suite au massacre à Yirgou, le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés annonce plus de 200 pertes en vies humaines. « Il ne faut pas vous précipiter sur les chiffres. Il y a des réseaux sociaux qui font rage. Chacun y va de ses suppositions, de ses certitudes », s’est-il adressé aux journalistes. « Quand l’enquête aboutira, les chiffres officiels seront communiqués. Il n’y a aucun intérêt à cacher des chiffres. C’est un malheur qui nous a frappés », a promis le ministre Compaoré.

L’organisation du FESPACO a aussi été discutée

A trois semaines du déroulement du FESPACO, les préparatifs vont bon train, foi du ministre en charge de la culture, Abdoul Karim Sango. « Du point de vue des ressources à mobiliser, l’Etat a joué sa partition. Sous le leadership du Président du Faso, il a alloué 1 milliard F CFA pour cet évènement. Nos partenaires habituel et bien d’autres nouveaux partenaires sont bien mobilisés et engagés à nous accompagner. A ce jour, nous enregistrons des contributions importantes de leur part », a-t-il expliqué.

Au cinquantenaire du FESPACO, d’éminentes personnalités dont le président de la commission de l’Union africaine, la directrice générale de l’UNESCO, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie ont déjà confirmé leur présence. Le président Kagamé, rappelle le ministre Sanogo, est l’invité d’honneur.

Vu la situation sécuritaire qui prévaut actuellement, des dispositions ont été prises. « Au niveau du comité d’organisation, il y a une commission sécurité qui s’active depuis près de trois mois. Egalement, le président du Faso a instruit les ministre de la défense et de la sécurité de sorte qu’au-delà de ce comité d’organisation, ils se donnent tous les moyens afin de garantir la sécurité des festivaliers », a-t-il rassuré. En retour, il invite les festivaliers à s’en tenir aux consignes des Forces de défenses et de sécurité.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Ambassade du Burkina en Autriche : Dieudonné Kéré rencontre les consuls honoraires de Vienne et d’Innsbruck

L’ambassadeur Dieudonné Kéré a rencontré les consuls honoraires du Burkina Faso à Vienne et à Innsbruck, le 29 janvier 2019, dans les locaux de la représentation diplomatique en Autriche. Ces échanges avec Eduard Schüssler et Erich Lackner entrent dans le cadre de concertations périodiques que le chef de mission a souhaité voir instituer, en vue d’instaurer une synergie d’actions entre l’ambassade et les consuls honoraires. La rencontre a permis de s’accorder sur les conditions d’une collaboration stratégique.

Le consul se définit comme « un représentant officiel du gouvernement d’un Etat sur le territoire d’un autre, agissant normalement pour aider et protéger les citoyens de son pays, et pour faciliter les échanges et l’amitié entre les peuples des deux pays ». En revanche, on éprouve quelques difficultés à donner une définition au consul honoraire. En effet, le terme n’est pas utilisé dans le même sens par toutes les législations nationales.

De gauche à droite, le Consul Eduard Schüssler, l’Ambassadeur Dieudonné Kéré et le Consul Erich Lackner

En ce qui concerne le Burkina Faso, on peut convenir que le consul honoraire est une personnalité étrangère qui exerce, en dehors de sa profession principale, des fonctions consulaires. De manière générale, cette personne a des liens d’amitié avec le pays et dispose d’un solide carnet d’adresses lui conférant une certaine influence aussi bien au niveau des autorités locales qu’avec les milieux d’affaires. Le consul honoraire exerce donc, dans sa circonscription consulaire, des fonctions de représentation et une mission générale d’appui à l’action diplomatique, culturelle et économique du Burkina Faso.

Il a trois principales missions : protéger les intérêts du Burkina Faso et de ses ressortissants ; favoriser le développement des relations commerciales, économiques, culturelles et scientifiques ; exercer, le cas échéant, les compétences d’officier public par l’établissement d’actes d’état civil, la délivrance de documents de voyage et titres de séjour conformément à la règlementation en vigueur.

L’ambassadeur Kéré, entouré de ses proches collaborateurs, a échangé avec les deux consuls honoraires sur ces attributions et abordé d’autres questions relatives, entre autres, aux obligations financières, aux obligations de séjour au Burkina Faso et de comportement exemplaire attendues des consuls.

On se rappelle que le consul Eduard Schüssler, citoyen autrichien, a été nommé le 16 décembre 2011, avec compétence sur la ville de Vienne, la Haute Autriche, le Burgenland, la Styrie, la Carinthie, Salzbourg et le Vorarlberg. Il a remplacé le Dr Peter Zehndorfer qui occupait le poste depuis le 12 juin 1995, et qui a démissionné le 23 septembre 2009 pour cause d’âge avancé et de fatigue.

Depuis sa prise de fonction, le consul Schüssler a consolidé les acquis de son prédécesseur et initié d’importants projets en faveur des populations burkinabè, notamment la construction d’infrastructures sanitaires et scolaires ainsi que l’accompagnement des femmes et l’assistance aux enfants de la rue.

Quant à Erich Lackner, il a été nommé le 2 septembre 2015, et après avoir accompli toutes les formalités administratives, il a été solennellement installé dans ses fonctions de consul honoraire du Burkina Faso au Tyrol, par l’ambassadeur Dieudonné Kéré, le 10 mars 2017.

Les 2 Consuls honoraires posant avec l’Ambassadeur-Représentant permanent et son adjoint

En plaçant leur confiance en monsieur Lackner, les plus hautes autorités du Faso comptent sur son engagement, son dévouement et ses différentes initiatives en vue d’œuvrer au renforcement de la coopération avec la région du Tyrol. Nul doute que, dans les mois à venir, l’on assistera à la maturation de plusieurs projets dans le cadre de la coopération décentralisée et dans les domaines économiques, commerciaux, culturels et touristiques.

C’est sur cette note d’espoir que l’ambassadeur Kéré et les consuls honoraires, après avoir évoqué quelques questions diverses, ont convenu de se rencontrer de manière régulière pour assurer un meilleur suivi des différents dossiers.

Le Dr Eduard Schüssler et Erich Lackner sont actuellement les deux seuls consuls en fonction en Autriche, sur les sept pays que compte la juridiction. L’ambassade est dans un processus d’identification de consuls honoraires dans les six autres pays.

Simon YAMEOGO
Attaché- Ambassade du Burkina Faso à Vienne

Compte rendu du Conseil des ministres du vendredi 1er février 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le vendredi 1er février 2019, en séance ordinaire, de 09 H 15 mn à 11 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE,Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE QUATRE (04) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du Premier ministère :

– deux décrets portant respectivement attributions des membres du Gouvernement et intérim des ministres.

L’adoption de ces décrets permet de définir le rôle et la place des ministres et des ministres délégués dans le dispositif gouvernemental et d’assurer la permanence et la continuité de l’action gouvernementale.

I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur :

– un rapport relatif au rapport général et au suivi des recommandations du Forum national de la diaspora, tenu du 11 au 13 juillet 2018 à Ouagadougou.

Placé sous le thème « la contribution des Burkinabè de l’extérieur à la construction nationale », le forum national de la diaspora a réuni 440 participants.

A l’issue des travaux, des conclusions et des recommandations ont été adoptées. Il s’agit entre autres, de l’élaboration d’une politique nationale de la diaspora après l’évaluation du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE), de la mise en place de réseaux professionnels des Burkinabè de l’extérieur et du renforcement des capacités opérationnelles du ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur.

Le Conseil a adopté les conclusions du Forum et a instruit les ministres en charge du dossier pour l’élaboration diligente des termes de référence devant permettre leur mise en œuvre.

I.1.3. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– un décret portant nomination du Président du Comité national de Politique économique (CNPE).

L’adoption de ce décret permet la nomination du Président du CNPE, conformément aux dispositions du décret n°2015-1117/PRES-TRANS/PM/MEF du 06 octobre 2015 portant attributions, composition et organisation du Comité national de Politique économique.

I.1.4. Pour le compte du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

– un rapport relatif à deux (02) décrets portant respectivement définition des normes, critères et indicateurs d’accès à l’eau potable et définition des normes, critères et indicateurs d’accès à l’assainissement.

L’adoption de ces décrets permet d’assurer une cohérence, une coordination et une efficacité des interventions en vue de l’atteinte des objectifs des différents programmes en matière d’eau potable et d’assainissement.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE DEUX (02) RAPPORTS.

I.2.1. Pour le compte du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :

– un rapport relatif à deux (02) décrets portant respectivement création d’emplois et nomination de Maîtres de conférences et de Maîtres de recherches à l’Université Norbert ZONGO.

L’adoption de ces décrets permet la création de dix-sept (17) emplois dont quatre (04) emplois de Maître de conférences et treize (13) emplois de Maître de recherche.

I.2.2. Pour le compte du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

– un rapport relatif à l’amélioration de la desserte en eau potable des populations dénommée « ACCES UNIVERSEL A L’EAU POTABLE A L’HORIZON 2030 : Stratégie et actions à court, moyen et long termes ».

Cette stratégie vise à assurer un accès universel des populations aux services d’eau potable conformément à l’Approche Fondée sur les Droits Humains (AFDH), à contribuer à la gestion durable des infrastructures d’adduction d’eau potable (AEP) dans le respect de l’accès universel au service de l’eau potable et à améliorer les capacités de pilotage et de gestion du sous-secteur.

La stratégie prend également en compte les actions d’urgence pour la période chaude de février à juin 2019.

Le Conseil a instruit les ministres concernés de prendre les dispositions idoines pour la mise en œuvre de ces actions en vue d’une meilleure desserte en eau potable.

III. NOMINATIONS

III. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES A. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

– Monsieur Célestin Santéré SANON, Mle 47 667 T, Inspecteur du trésor, est nommé Président du Comité national de politique économique, cumulativement avec ses fonctions de Directeur général du trésor et de la comptabilité publique.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

– Monsieur Mahamadou Lamine OUEDRAOGO, Mle 231 938 N, Maître assistant en sciences du langage, est nommé Maître de conférences en sciences du langage à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et en sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO, pour compter du 18 juillet 2018 ;

– Monsieur Bangré Yamba PITROIPA, Mle 214 989 P, Maître assistant en sociolinguistique et ethnolinguistique, est nommé Maître de conférences en sociolinguistique et ethnolinguistique, à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO, pour compter du 18 juillet 2018 ;

– Monsieur Alain Casimir ZONGO, Mle 43 295 L, Maître assistant en philosophie, est nommé Maître de conférences en philosophie à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO, pour compter du 18 juillet 2018 ;

– Monsieur Tounwendyam Frédéric OUEDRAOGO, Mle 110 953 F, Maître assistant en informatique-topologie interne, est nommé Maître de conférences en mathématiques-informatique à l’Unité de formation et de recherche en Sciences et Technologie (UFR/ST) de l’Université Norbert ZONGO, pour compter du 18 juillet 2018.

Le Ministre de la Communication et

des Relations avec le Parlement,

Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Phénomène terroriste : « Le moment viendra où tout ce dont on parle aujourd’hui ne sera qu’un souvenir », rassure le SP du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou

La capitale burkinabè s’attèle à abriter la Vème session ordinaire du Conseil des ministres et de la Conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel, respectivement, les 3 et 5 février 2019. C’est en prélude à ces rencontres que s’est ouverte dans la matinée de ce jeudi, 31 janvier à Ouagadougou, une réunion préparatoire des experts.

De façon concrète, les travaux vont consister en une revue de toute la documentation (dont l’état de mise en œuvre des recommandations et instructions des sessions précédentes du Conseil des ministres), l’examen et la validation du rapport d’activités 2018 du Secrétariat permanent du G5 Sahel, l’examen du rapport d’audit organisationnel, l’examen et la validation du programme de travail annuel 2019, l’examen et la validation du projet de budget 2019. Les experts vont également plancher sur le cadre de suivi de la Conférence de coordination des partenaires et bailleurs de Fonds du G5 Sahel ainsi que l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres.

Le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou (à gauche) et Karfa Fayama, à l’ouverture des travaux des experts

« Le G5 Sahel, dans sa quête permanente de faire de ses pays membres, un espace intégré, riche et prospère au triple plan économique, politique et social, entend garantir la sécurité, la paix et le développement durable en vue de l’amélioration significative des conditions de vie des populations en proie aux violences de toutes sortes », a réitéré Karfa Fayama, secrétaire permanent chargé de la promotion des micro-finances, représentant le secrétaire général du Ministère de l’économie, des Finances et du développement (institution qui assure la tutelle technique du G5 Sahel au plan national, ndlr).

Exhortant les experts à cette tâche préalable, M. Fayama a, au passage, salué leur contribution dans la mobilisation de plus de deux milliards d’euros pour le financement de la première phase du Programme d’investissements prioritaires (PIP), lors de la Conférence de coordination des partenaires et bailleurs de Fonds du G5 Sahel tenue début décembre 2018 à Nouakchott, en Mauritanie (http://m.lefaso.net/spip.php?article86895).

Le Secrétaire permanent (SP) du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, réagissant à des préoccupations sur l’opérationnalisation de la Force conjointe, a relevé qu’il y a des avancées, sans pour autant s’attarder sur les détails, qui relèveraient du volet militaire.

Aussi fait-il observer que mettre en place une telle force, requiert du temps. « Je ne veux pas faire de comparaison, mais l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord ; une organisation de sécurité et de défense collectives, ndlr) a mis combien de temps pour être ce qu’elle est aujourd’hui. Ce n’est pas une bonne comparaison, mais c’est cela la réalité.

Vue partielle des experts

Ce qui se passe est qu’au moins, notre Force conjointe, composée d’officiers des cinq pays qui travaillent ensemble, planifient ensemble et vont ensemble sur le terrain pour combattre l’ennemi. Ce n’est pas négligeable. Le moment viendra où tout ce dont on parle aujourd’hui ne sera qu’un souvenir », rassure M. Sidikou.

Nécessité d’œuvrer à la cohésion sociale dans les pays !

Toujours dans ses réactions aux préoccupations des journalistes, et en lien avec les conflits intercommunautaires observés dans certains pays membres du G5 Sahel, constituant ainsi un terrain fertile au phénomène terroriste, Maman Sambo Sidikou a également rassuré que ce volet relatif à la cohésion sociale s’inscrit au rang des priorités de l’organisation sahélo-sahélienne.

‘’Nous devons protection à notre population, c’est notre rôle premier. Nous devons aussi protection par le développement. C’est-à-dire qu’il faut que les populations sentent que les Etats sont présents à leurs côtés. D’où le Programme d’investissements prioritaires. (…). C’est un problème majeur que nous devons prendre en charge, et rapidement.

Il y a eu, le 21 janvier dernier à Niamey, une conférence sur les questions de relations entre Forces de sécurité, les populations et la justice, qui s’est penchée sur la question. Nous sommes tous d’accord qu’il faut faire un travail de sensibilisation, de cohésion sociale sur le terrain (le programme d’urgence a une composante cohésion sociale) ‘’, a-t-il confié en substance, insistant en outre sur le règlement des problèmes par le canal de la justice.

L’un des « moments forts » de cette rencontre de Ouagadougou sera le passage de témoin de la présidence en exercice du G5 Sahel du Niger au Burkina. Ainsi, après le Mali et le Niger, c’est le Burkina Faso qui va présider cette organisation pendant les douze prochains mois.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Sommet du G5 Sahel : Ouagadougou prépare un rendez-vous capital pour l’avenir de la région

En pleins préparatifs du prochain sommet du G5 Sahel prévu la semaine prochaine à Ouagadougou, qui marquera le début de la présidence en exercice de cette organisation par le Burkina Faso (qui prendra le relais du Niger), l’effervescence s’observe déjà autour de ce grand rendez-vous sur les enjeux de sécurité et de développement des pays du G5 Sahel.

Plusieurs responsables de cette organisation sous-régionale sont déjà arrivés à Ouagadougou, trouvant un comité d’organisation qui s’active pour les derniers réglages.
Dès ce jeudi, 31 janvier 2019 débute la réunion des experts du Secrétariat permanent du G5 Sahel et de tous les pays membres. Elle sera suivie, le 3 février, par le Conseil des ministres du G5 Sahel (affaires étrangères, économie, défense nationale,…).

Puis, enfin, se tiendra la Conférence des chefs d’Etat, le 5 février, qui clôturera plusieurs jours d’intenses discussions sur la feuille de route du Burkina Faso pour la gouvernance du G5 Sahel au cours des douze prochains mois.

Le secrétaire permanent du G 5 Sahel, le Nigérien, Maman Sambo Sidikou

Au même moment, et suite à une récente publication au sujet d’un possible départ du secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, nous avons essayé d’en savoir davantage auprès de certains collaborateurs présents à Ouaga 2000. Tous ont clairement démenti l’information. Il s’agit donc d’une rumeur infondée, ont-ils souligné.

A l’évidence, le N°1 du G5 Sahel et toute son équipe sont concentrés sur les enjeux de cette présidence en exercice du G5 Sahel par le Burkina Faso avec la ferme volonté de répondre efficacement aux défis sécuritaires et développement de la sous-région.
Nous reviendrons sur le déroulement de ce moment fort qui met le Burkina Faso au cœur des enjeux majeurs de la sous-région.

Lire aussi : Mikaïlou Sidibé, expert infrastructures du G5 Sahel : « Si le G5 Sahel veut s’attaquer à l’insécurité, il faut aussi s’intéresser à la gouvernance »

O.L
Lefaso.net

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