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Compte rendu du Conseil des ministres de ce mercredi 13 février 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 13 février 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 13 H 15 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE

Pour le compte du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :
-  un décret portant modification des statuts particuliers du Fonds national de la recherche scientifique et de l’innovation pour le développement (FONRID), approuvés par le décret n°2017-0365/PRES/PM/MERSI/MINEFID du 22 mai 2017.
L’adoption de ce décret permet au FONRID de se conformer à la loi n°010-2013/AN du 30 avril 2013 portant règles de création des catégories d’établissements publics et au décret n°2014-610/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des fonds nationaux.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE
CONSEIL A ADOPTE

Pour le compte du ministère de l’Eau et de l’assainissement :
-  un rapport relatif aux résultats de l’Appel d’offres n°2018-003T/MEA/SG/DMP du 06 avril 2018 pour la réalisation de mille deux cent vingt (1 220) forages, de quatre-vingt-dix (90) forages à gros débit, la fourniture et la pose de mille deux cent vingt (1 220) pompes à motricité humaine et la construction de mille cent (1 100) superstructures dans les Régions de la Boucle du Mouhoun,

des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest au profit de la Direction générale de l’eau potable (DGEP).
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés aux entreprises suivantes :
-  Lot 1 : STAR Impex, pour la réalisation de 65 forages dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de deux cent dix millions cinq cent quarante-sept mille quatre cents (210 547 400) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 2 : EFTP, pour la réalisation de 50 forages dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de deux cent quarante millions quatre cent vingt-cinq mille (240 425 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 3 : Groupement TBM PRO/TEMFOR, pour la réalisation de 65 forages, dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de deux cent cinquante-deux millions six cent deux mille six cents (252 602 600) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 4 : GESEB SA, pour la réalisation de 50 forages dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de deux cent quatre millions cinq cent cinquante-trois mille (204 553 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 5 : Groupement FORAGE SYSTHEME/COGEA
INTERNATIONAL pour la réalisation de 65 forages dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de deux cent soixante-dix-huit millions trois cent quarante-sept mille deux cent cinquante (278 347 250) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 6 : ENTREPRISE DERE, pour la réalisation de 50 forages dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de cent quatre-vingt-onze millions vingt un mille trois cent cinquante (191 021 350) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 7 : Groupement BIB-BF Sarl/V.I.M Sarl, pour la réalisation de 50 forages dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de cent quatre-vingt-huit millions quatre cent seize mille cinq cents (188 416 500) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 8 : DACOS BTP, pour la réalisation de 50 forages dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de cent quatre-vingt millions cinq cent dix mille cinq cents (180 510 500) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 9 : COGETRA, pour la réalisation de 50 forages dans la région des Cascades, pour un montant de deux cent soixante-huit millions quatre cent vingt-huit mille sept cent soixante (268 428 760) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 10 : COGEFOR-B, pour la réalisation de 50 forages dans la région des Cascades, pour un montant de deux cent trente millions six cent trente un mille (230 631 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 11 : STAR Impex pour la réalisation de 65 forages dans la région des Cascades, pour un montant de deux cent dix millions cinq cent quarante-sept mille quatre cents (210 547 400) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 12 : Groupement SAFORA/SAAT, pour la réalisation de 65 forages dans la région des Cascades, pour un montant de trois cent quarante-trois millions trois cent trente-deux mille huit cents (343 332 800) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 13 : Groupement BESER/SN-ONPF, pour la réalisation de 50 forages dans la région du Sud-Ouest, pour un montant de deux cent quinze millions deux cent trente-deux mille
(215 232 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 14 : SAIRA International, pour la réalisation de 65 forages dans la région du Sud-Ouest, pour un montant deux cent cinquante-sept millions quatre cent quatre-vingt-dix-neuf mille six cents (257 499 600) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 15 : COGEA International, pour la réalisation de 50 forages dans la région du Sud-Ouest, pour un montant de deux cent quatorze millions cent quarante mille cinq cents
(214 140 500) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 16 : OKAZ TRADING SA, pour la réalisation de 50 forages dans la région du Sud-Ouest, pour un montant de cent quatre-vingtquatorze millions neuf cent soixante-neuf mille six cent trente (194 969 630) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 17 : SNEHAM INDO AFRIC, pour la réalisation de 65 forages dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de deux cent quatorze millions six cent vingt-quatre mille trois cents (214 624 300) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 18 : SAIRA International, pour la réalisation de 65 forages dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de deux cent cinquante-sept millions quatre cent quatre-vingt-dix-neuf mille six cents (257 499 600) CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 19 : SGB BTP, pour la réalisation de 50 forages dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de deux cent douze millions quatre cent quatre-vingt-huit mille cinq cents
(212 488 500) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 20 : GESEB SA, pour la réalisation de 50 forages dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de deux cent six millions neuf cent dix-huit mille neuf cents (206 918 900) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 21 : Groupement AFRIC FORAGE/COGEB
INTERNATIONAL SA, pour la réalisation de 50 forages dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de deux cent soixante-seize millions quatre cent quinze mille
(276 415 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;
-  Lot 22 : BURKINA DECOR, pour la réalisation de 65 forages dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de trois cent huit millions neuf cent quatre-vingt-quatorze mille huit cents (308 994 800) FCFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

-  Lot 23 : SAIRA International, pour la réalisation de 45 forages à gros débits dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du SudOuest, pour un montant de trois cent quatre-vingt-six millions cent soixante-dix-huit mille six cents (386 178 600) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de quatre (04) mois ;

-  Lot 24 : TEMFOR Sarl, pour la réalisation de 45 forages à gros débits dans les régions des Cascades, des Hauts-Bassins et du SudOuest, pour un montant de trois cent soixante-quatorze millions neuf cent quarante-cinq mille (374 945 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de quatre (04) mois ;

-  Lot 25 : SAIRA International, pour la fourniture et la pose de 65 pompes à motricité humaine et la construction de 65 superstructures dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de cent trente-trois millions cent cinquante un mille deux cents (133 151 200) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 26 : Groupement VERGNET HYDRO/VERGNET BURKINA, pour la fourniture et la pose de 65 pompes à motricité humaine et la construction de 65 superstructures dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de cent quarante millions neuf cent vingt-sept mille quatre cent trente (140 927 430) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 27 : SAIRA International, pour la fourniture et la pose de 65 pompes à motricité humaine et la construction de 65 superstructures

dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de cent trente-trois millions cent cinquante un mille deux cents (133 151 200) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 28 : Groupement VERGNET HYDRO/VERGNET BURKINA, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de cent huit millions quatre cent cinq mille sept cent quinze (108 405 715) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 29 : SURA SERVICE CORPORATION, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de quatre-vingt-deux millions trois cent soixantequatre mille (82 364 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 30 : SURA SERVICE CORPORATION, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de quatre-vingt-cinq millions neuf cent quatre mille (85 904 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;
-  Lot 31 : DIACFA DIVISION MATERIAUX, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de quatre-vingt-quatre millions six cent huit mille trois cent soixante (84 608 360) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 32 : DIACFA DIVISION MATERIAUX, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de quatre-vingt-quatre millions six cent huit mille trois cent soixante (84 608 360) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 33 : Groupement VAL CONSTRUCTION/NIKITAS IMPEX-
B, pour la fourniture et la pose de 65 pompes à motricité humaine et la construction de 65 superstructures dans la région des Cascades, pour un montant de cent vingt-trois millions sept cent quatre-vingt-treize mille huit cents (123 793 800) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 34 : Groupement VAL CONSTRUCTION/ NIKITAS IMPEX-
B, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région des Cascades, pour un montant de quatre-vingt-quinze millions deux cent vingt-six mille (95 226 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 35 : SAIRA International, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région des Cascades, pour un montant de cent deux millions quatre cent vingt-quatre mille (102 424 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 36 : SAIRA International, pour la fourniture et la pose de 65 pompes à motricité humaine et la construction de 65 superstructures dans la région des Cascades, pour un montant de cent trente-trois millions cent cinquante un mille deux cents (133 151 200) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 37 : DIACFA DIVISION MATERIAUX, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région du Sud-Ouest, pour un montant de quatre-vingt-trois millions cent quatre-vingt-dix mille (83 190 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;
-  Lot 38 : V.I.M Sarl, pour la fourniture et la pose de 65 pompes à motricité humaine et la construction de 65 superstructures dans la région du Sud-Ouest, pour un montant de cent vingt millions neuf cent cinquante-cinq mille neuf cents (120 955 900) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 39 : SURA SERVICE CORPORATION, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région du Sud-Ouest, pour un montant de quatre-vingt-deux millions trois cent soixante-quatre mille (82 364 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;
-  Lot 40 : TECHNOLOGIE SERVICE, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région du Sud-Ouest, pour un montant de quatre-vingt-treize millions six cent quatre-vingt-douze mille (93 692 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf
(09) mois ;

-  Lot 41 : DIACFA DIVISION MATERIAUX, pour la fourniture et la pose de 65 pompes à motricité humaine et la construction de 65 superstructures dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de cent neuf millions deux cent quarante-quatre mille cinq cent soixante-dix-sept (109 244 577) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 42 : EOSIF, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de cent dix-huit millions sept cent huit mille (118 708 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 43 : SURA SERVICE CORPORATION, pour la fourniture et la pose de 65 pompes à motricité humaine et la construction de 65 superstructures dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de cent deux millions cent soixante-quatre mille quatre cents (102 164 400) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;
-  Lot 44 : ERIF, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de quatre-vingt-seize millions cinq cent mille (96 500 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

-  Lot 45 : Groupement TBM PRO/TEMFOR, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région des Hauts-Bassins, pour un montant de cent un millions sept cent soixante-quinze mille (101 775 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;
-  Lot 46 : Groupement VERGNET HYDRO/VERGNET BURKINA, pour la fourniture et la pose de 50 pompes à motricité humaine et la construction de 50 superstructures dans la région des HautsBassins, pour un montant de cent huit millions quatre cent cinq mille sept cent quinze (108 405 715) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois.

Le montant total des attributions s’élève à huit milliards deux cent quarante-trois millions neuf cent quatre-vingt-quatre mille huit cent quarante-sept (8 243 984 847) F CFA TTC.
Le financement est assuré par la Banque mondiale.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur a fait au Conseil une communication relative à la participation de son Excellence Monsieur le Président du Faso aux travaux de la 32ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine tenue les 10 et 11 février 2019 à Addis Abeba, en Ethiopie.

Cette 32ème session qui avait pour thème « Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique » a procédé entre autres, à l’examen des propositions des réformes institutionnelles en cours de l’union africaine, des rapports de la commission et des autres organes de l’Union.

Elle a, par ailleurs, procédé à des nominations, à l’approbation et à l’endossement de candidatures africaines dans le système international ainsi qu’à l’adoption d’instruments juridiques. Le candidat du Burkina Faso, le juge Paulin BAMOUNI, a été réélu pour un deuxième mandat de deux (02) ans comme membre du Conseil consultatif de l’Union africaine sur la corruption (CCUAC).

Au cours de la cérémonie de clôture de cette 32ème session, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, s’est vu décerné un prix pour son engagement en faveur des femmes et de la prise en compte des questions genre dans les projets et programmes au Burkina Faso.

Cette distinction fait suite à un processus de classement des pays par l’Union africaine, sur la prise en compte effective de la question genre et de l’autonomisation de la femme.
En marge de la conférence, Son Excellence Monsieur le Président du Faso, a accordé des audiences à plusieurs personnalités. Les échanges ont porté entre autres sur la situation sécuritaire dans la zone sahélienne.

II.2. Le ministre de la Communication et des relations avec le parlement, Porte-parole du Gouvernement a informé le Conseil de la tenue du 13 au 18 février 2019, de la 2ème session spéciale de l’Assemblée nationale.
Cette session spéciale connaitra le discours de politique générale de Son Excellence Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE, Premier ministre, Chef du Gouvernement, le lundi 18 février 2019 à partir de 10 heures.

II.3. Le ministre de la Justice, garde des sceaux assurant l’intérim du ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire a fait au Conseil une communication relative à la commémoration de la 16ème Journée internationale tolérance zéro aux Mutilations génitales féminines (MGF). Cette journée qui se tiendra dans la commune de Ouagadougou le 20 février 2019, a pour thème
« Traduire les décisions politiques en actions concrètes à la base pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines en 2030 ».
Elle vise à mettre fin aux MGF en rappelant aux décideurs politiques nationaux, sous régionaux et régionaux leur rôle dans l’atteinte de la tolérance zéro.

III. NOMINATIONS

III. 1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION


-  Madame Myriam Claudine Yabiyuré POUSSI, Mle 130 160 A, Magistrat, catégorie P5, grade exceptionnel, 4ème échelon, est nommée Chargée de missions ;
-  Madame Eliélé Nadine TRAORE/BAZIE, Mle 105 152 F,
Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Ambassadeur, représentant permanent adjoint auprès de l’Office des Nations Unies à Genève (Suisse) ;

-  Monsieur T. Rodrigue Ismaël TIEMTORE, Mle 34 027 L,
Inspecteur du trésor, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur du développement institutionnel et de l’innovation.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE

-  Monsieur Geoffroy YOGO, Mle 98 062, Inspecteur de sécurité pénitentiaire divisionnaire, 2ème grade, 3ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
-  Monsieur Timothée TRAORE, Mle 30 127 Z, Magistrat, catégorie P5, 4ème grade, 12ème échelon, est nommé Secrétaire général de la Cour de cassation.
-  Monsieur Pouraogo Julien KOUDA, Mle 58 546 C, Greffier en chef, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Greffier en chef, Chef de greffe de la Cour de cassation.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

-  Monsieur Noraggo HIRY, Mle 28 834 F, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
-  Monsieur Samuel DEMBELE, Mle 40 934 B, Professeur certifié, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Chargé de missions en remplacement de Monsieur Mahama BONKOUNGOU ;

-  Monsieur Tinllé Christophe BEOGO, Mle 40 863 L, Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services en remplacement de Madame Simone ZONGO/SORGHO ;
-  Monsieur Moumouni TAMINY, Mle 53 512 D, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services en remplacement de Monsieur Guy OUANGO ;

-  Monsieur Henri Joël Windpouré SAWADOGO, Mle 208 078 K,
Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Personne responsable des marchés du Centre national des manuels et fournitures scolaires (CENAMAFS) ;
-  Madame Eugénie Marie DAKENE, Mle 35 157 B, Inspecteur de l’enseignement secondaire, Catégorie PB, grade 1, 16ème échelon, est nommée Directrice des études, de la prospective et de l’évaluation à la Direction générale des examens et concours ;

-  Monsieur Ibrahima ZARE, Mle 91 273 P, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de l’administration des finances du Centre national des manuels et fournitures scolaires (CENAMAFS) ;
-  Monsieur Tiambora TRAORE, Mle 55 621 P, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de l’administration et des finances de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Ouahigouya ;

-  Monsieur Gilbert SANOU, Mle 28 327 U, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Bobo-Dioulasso ;
-  Monsieur Gandaogo DAMIBA, Mle 40 879 U, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Fada N’Gourma ;

-  Monsieur Raogo Aristide BALIMA, Mle 26 073 T, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Ouahigouya ;
-  Monsieur Pabénimba Emile YAMEOGO, Mle 45 594 B, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Dédougou ;

-  Monsieur Adama SAWADOGO, Mle 98 658 R, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur des ressources humaines de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Dori ;
-  Monsieur Jean-Marie OUEDRAOGO, Mle 34 548 K, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des études et des stages de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Ouahigouya ;

-  Madame Toïmba Georgette KARAMA, Mle 26 032 L, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Directrice des études et des stages de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Bobo-Dioulasso ;
-  Monsieur Adjima Constant TANKOANO, Mle 00 18 713 X,
Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe,
11ème échelon, est nommé Directeur des études et des stages de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Fada N’Gourma ;

-  Monsieur René BADOLO, Mle 52 806 S, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des études et des stages de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Dori ;
-  Monsieur Zakarie ZOURE, Mle 26 512 H, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur des études et des stages de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Dédougou.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

-  Madame Patricia Lucie OUEDRAOGO/ZOUNGRANA,
Mle 59 245 P, Maître de conférences en Mathématiques, est nommée Vice-présidente chargée de la professionnalisation et des relations université-entreprises de l’Université Ouaga II ;

-  Monsieur Samuel PARE, Mle 110 909 A, Professeur titulaire de Chimie de l’Environnement, est nommé Vice-président des enseignements et des innovations pédagogiques à l’Université Ouaga II ;

-  Monsieur Wenddabo Olivier SAWADOGO, Mle 241 857 N, Enseignant-chercheur, P3, Maître-assistant, est nommé Viceprésident chargé de la Recherche et de la coopération internationale de l’Université de Ouahigouya ;

-  Madame Yéri Florence Stéphanie GUIRA/PODA, Mle 36 324 T, Professeur certifié, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Chargée de missions ;

-  Madame Marie Thérèse SOME/ARCENS, Mle 117 299 E, Chargée de recherche, catégorie P, 3ème échelon, est nommée Directrice générale du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER).

E. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES

- Madame Alimatou Flalo BICABA/LAMIZANA, Juriste, Mle 10 98,
1ère classe, 12ème échelon, est nommé Chargée de missions.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

- Monsieur Zoumana TRAORE, Mle 32 108 P, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur général de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC).

G. AU TITRE DU MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA
MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE

-  Monsieur Moumouni BARRO, Mle 29 342 R, Ingénieur de l’aviation civile, 2ème classe, 7ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
-  Monsieur Ali RAMDE, Mle 265 869 N, Ingénieur en transport, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de l’Observatoire des transports urbains et des systèmes de transports intelligents ;

-  Monsieur Goama NIKIEMA, Mle 28 984 F, Ingénieur en aviation civile, 1ère classe, 17ème échelon, est nommé Superviseur général de la régie administrative chargée de la gestion de l’assistance en escale ;
-  Monsieur Lassina NIAMBA, Mle 37 038 H, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des statistiques sectorielles, du suivi et de l’évaluation ;

-  Madame Yabyiri Rosine Ernestine TAPSOBA/KONKOBO, Mle
74 720 V, Administrateur civil, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Directrice de la coordination des projets et programmes ;
-  Monsieur Hamadou DIALLO, Mle 229 840 G, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des études de la planification de la mobilité urbaine ;

-  Monsieur Ibrahim SANFO, Mle 265 868 M, Ingénieur du génie civil, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chargé d’études ;
-  Monsieur Lucien BASSOLE, Mle 59 775 R, Administrateur civil,
1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chargé d’études ;
-  Monsieur Ousséni ZOROM, Mle 50 453 F, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chargé d’études.

H. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE
L’ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

- Monsieur Akim NEBIE, Mle 94 507 T, Inspecteur des eaux et forêts, est nommé Directeur provincial de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique du Boulkiemdé.

I. AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS ET DES LOISIRS

-  Monsieur Jérémie NION, Mle 78 662 P, Conseiller de presse et techniques de l’information, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle ;

-  Monsieur Ledia Geoffroy OUEDRAOGO, Mle 208 173 D,
Professeur d’éducation physique et sportive, 1ère classe,
5ème échelon, est nommé Secrétaire technique de la relève sportive ;
-  Monsieur Martin SAWADOGO, Mle 34 219 H, Professeur certifié d’éducation physique et sportive, 1ère classe, 8ème échelon, et nommé Chef du Projet d’appui au développement du secteur du sport (PADSS).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
A. MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Vieux Abdoul Rachid SOULAMA, Mle 58 436 H, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), pour un premier mandat de trois (03) ans.

B. MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Sa Sylvanus TRAORE, Mle 2 318 921 D, Ingénieur du développement rural, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat au Conseil d’administration du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l’ordre national

Sambo Sidikou, Secrétaire permanent du G5 Sahel : « La responsabilité première de tout Etat, c’est la sécurisation de sa population »

C’est en homme averti des institutions internationales, que le Secrétaire permanent (SP) du G5 Sahel dirige l’administration de cette organisation commune créée pour lutter contre l’insécurité et la pauvreté dans l’espace sahélo-saharien. Ancien ministre nigérien des Affaires étrangères, ancien représentant de son pays à l’ONU, Maman Sambo Sidikou fut également représentant spécial de l’Union africaine pour la Somalie (SRCC), Chef de mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo et ce, après avoir travaillé pour la Banque mondiale à Washington DC, l’Unicef au Nigeria, l’Afghanistan, l’Irak, la Jordanie et pour « Save the Children ». Depuis le 5 février 2019, date à partir de laquelle la présidence en exercice du G5 Sahel a échu au Burkina, cet ancien journaliste multiplie les rencontres avec le président du Faso, Roch Kaboré, sur la feuille de route de cette présidence tournante. Entre deux séances de travail, et de plain-pied dans les préparatifs d’une rencontre avec les responsables de la défense et sécurité qui se tient à Ouagadougou, Maman Sambo Sidikou a bien voulu éclairer l’opinion sur certains volets du G5 Sahel à travers cette interview qu’il nous a accordée dans la soirée du vendredi 8 février 2019, à son pied-à-terre à Ouagadougou.

Lefaso.net : Les attentes des populations de l’espace G5 Sahel sont à la fois nombreuses et fortes, et le Secrétariat permanent est un pilier indispensable pour l’atteinte des résultats escomptés. Le Secrétariat permanent de ce qu’il faut pour jouer pleinement son rôle ?

Maman Sambo Sidikou (M.S.S) : D’abord, il y a une conscience claire de nos ministres (le Conseil des ministres) et des Chefs d’Etat même, que cette organisation, jeune, a besoin de se structurer, de façon idoine, pour faire face aux missions et ambitions fixées à sa création. Ils ont ordonné un audit organisationnel, en cours, qui nous dira à quoi doit ressembler la structure, sur la base des ambitions et des objectifs.

Il y a déjà un diagnostic, qui dit que le personnel est insuffisant, que sur le volet défense et sécurité et sur celui du développement, il nous faut des ressources humaines plus pointues, plus professionnelles. Nous allons nous atteler à cela. Dès que cet audit sera terminé, il sera présenté au Conseil des ministres qui prendra les décisions qui siéent.

Mais, en attendant, sur des domaines aussi essentiels que la capacité de gérer comme il faut les ressources que nous avons, sur la capacité à rendre compte, les ministres ont pris des mesures conservatoires qui nous ont permis d’avoir un auditeur interne, un responsable de passation de marchés, et bientôt, d’autres mesures vont suivre.

Nous avons notamment une dimension développement, pour laquelle, il nous faut une unité de coordination qui devra faire en sorte que dans les quatre axes stratégiques de notre action, à savoir les domaines des Infrastructures, de la Résilience et du développement humain, de la Gouvernance, de la Défense et sécurité, nous ayons les cadres qu’il faut pour mener à bien la mise en œuvre du Programme d’investissements prioritaires pour lequel les fonds ont été annoncés très récemment (le 6 décembre dernier à Nouakchott).

Il s’agit donc essentiellement de renforcer la capacité de notre organisation au niveau des financements, des ressources humaines (parce que vous pouvez disposer de tous les moyens financiers du monde, mais si vous n’avez pas suffisamment d’hommes qu’il faut pour faire tourner la machine, cela ne se passera pas bien). C’est tout cela qui a été discuté avec les chefs d’Etat, et avant eux, avec les ministres, pour que nous avancions vers une structure, un Secrétariat permanent du G5 Sahel plus performant.

Lefaso.net : Dans cet espace en proie à des attaques terroristes, des conflits inter-communautaires, avec leur cortège de victimes, de populations déplacées et de milliers d’enfants hors des classes, etc., sur quel levier faut-il s’appuyer aujourd’hui, en priorité ?

M.S.S : La responsabilité première de tout Etat, c’est la sécurisation de sa population. Donc, le levier principal sur lequel il faut s’appuyer, c’est la sécurisation. Nous avons beaucoup parlé de la nécessité de renforcer les capacités de notre Force conjointe. Ensuite, il faut renforcer la résilience des populations en matière d’infrastructures de base (eau, santé, éducation) ; que les enfants puissent retrouver l’école ou que ceux qui y sont puissent se déplacer moins. Je pense que c’est le principal levier sur lequel il faut travailler.

Donc, sécurisation, avec le retour et le renforcement des symboles de l’Etat. Quand vous observez, la première chose que font les terroristes (ou en tout cas, ces bandits), c’est de s’attaquer aux symboles de l’Etat, et l’école en est un. La gendarmerie, la police… sont des symboles de l’Etat. Donc, il faut s’assurer que cette présence est effective. C’est cela qui renforcera davantage aussi la résilience des populations.

Lefaso.net : Vous êtes un averti des institutions internationales. Quel regard avez-vous de la structuration même du G5 Sahel, qui n’est pas différente des organisations africaines existantes, accusées d’être des instruments politiques aux mains des chefs d’Etat que de servir véritablement la cause pour laquelle elles sont créées ?

M.S.S : Je pense que nos chefs d’Etat ont constaté ce qui se passe ailleurs, parce que leurs pays sont membres de plusieurs institutions. Donc, ils ont voulu éviter une bureaucratie supplémentaire. C’est pour cela qu’ils ont mis en place une structure légère qui, maintenant, a besoin d’être renforcée ; parce que les ambitions ont été augmentées, et pour essayer d’éviter les écueils constatés ailleurs.

Je pense que de ce point de vue, il était important qu’ils disent clairement : nous voulons une organisation qui s’occupe de sécurité, de façon spécifique, avec notamment une Force conjointe qui mène la bataille contre les terroristes, et une institution également qui fait la sécurité par le développement, en apportant aux populations des solutions à tout ce qu’il y a comme besoins essentiels (surtout au niveau des populations les plus vulnérables dans les zones les plus fragiles que sont nos frontières). C’est en cela que le G5 Sahel est unique.

Lefaso.net : N’empêche que nous avons ici également, à l’image des autres institutions africaines critiquées, une « Conférence des chefs d’Etat », qui est l’instance décisionnelle. Cela n’est-il pas une insuffisance qui joue sur l’efficacité du G5 Sahel à répondre aux attentes de ses populations ?

M.S.S : Non, je pense que c’est la marque de la volonté politique de ces Chefs d’Etat qui, malgré tout ce qu’ils ont comme contraintes et calendriers chargés, viennent quand même voir ce qui se passe au niveau du Secrétariat permanent, au niveau du Conseil des ministres et donner des orientations.
A mon avis, c’est essentiellement cela. Nos chefs d’État sont là pour donner l’orientation qu’il faut et c’est un appui essentiel pour le Secrétariat permanent ; parce que ce n’est pas juste une petite machine qu’on a mise là et qu’on oublie.

Lefaso.net : On constate que le volet militaire du G5 Sahel peine à mobiliser des financements, et l’un des défis majeurs, c’est de réussir également à inscrire la Force conjointe sous le chapitre VII de l’ONU. Le piétinement dans les financements de la Force conjointe n’annonce-t-il pas que le combat pour le chapitre VII de l’ONU sera vain ?

M.S.S : Non, pas du tout. Je pense qu’il faut, dans ce genre de situation, marquer sa volonté politique d’avancer et expliquer clairement les enjeux. Aujourd’hui, au niveau du Conseil de sécurité des Nations-Unies, il y a un pays qui, peut-être, a des doutes ou une doctrine qui ne veut pas qu’on aille dans le sens que nous voulons ; tous les autres sont pour notre démarche.

C’est un progrès et il faut continuer à plaider et ensemble, trouver les meilleurs mécanismes pour faire en sorte que les armées africaines, lorsqu’elles vont au combat contre le terrorisme (qui est une responsabilité partagée et mondiale), soient soutenues conséquemment.

Donc, il ne faut pas se décourager et baisser les bras. Si on baisse les bras, cela voudrait dire que nous les déchargeons de leur responsabilité ; ce qui n’est pas normal. Cela voudrait aussi dire que nous-mêmes, ne sommes pas si déterminés comme nous le disons. Donc, nous ne pouvons pas arrêter.

Nous mettrons toujours nos moyens propres, nous renforcerons davantage les capacités opérationnelles de notre Force conjointe, mais nous continuerons également à sensibiliser nos partenaires. Certains vont nous soutenir de manière plus rapide que d’autres, d’autres le feront seulement de manière bilatérale, jusqu’au moment où tout le monde viendra ensemble.

Lefaso.net : Le G5 Sahel peut-il réussir sa mission si son action ne passe pas aussi par un véritable combat pour la bonne gouvernance dans chacun des pays membres ?

M.S.S : La gouvernance fait partie de notre document-cadre de référence la « Stratégie de développement et de sécurité du G5 Sahel » ; y compris le contrôle citoyen, l’implication des jeunes, des femmes, de nos parlementaires, de nos communautés au niveau décentralisé, pour que les Etats soient comptables, redevables auprès des citoyens.

Cette exigence est aussi prise en compte dans la stratégie de la Plateforme des femmes du G5 Sahel, qui a un plan d’action assez précis, y compris leur participation à tout ce que nous faisons. Ça va être le cas aussi avec les jeunes ; une stratégie a été développée, que nous allons discuter et peaufiner avec les jeunes pour définir un plan d’action au niveau des pays et pour tous les jeunes du G5 Sahel (évidemment, ils s’organiseront d’abord).

Donc, effectivement, la gouvernance est la clé, elle est essentielle et fait partie de notre ADN. Mais, la seule façon de s’assurer que la gouvernance est une réalité, c’est de s’assurer que les citoyens sont impliqués dans toutes les étapes de notre activité depuis la phase de réflexion (et c’est ce à quoi nous nous attelons).

Lorsque vous regardez la problématique de la lutte contre la radicalisation, toutes nos stratégies visent à impliquer les différentes composantes de la société, dont les forces les plus vives à savoir, les femmes et les jeunes. Donc, nous sommes d’accord avec vous, la gouvernance est essentielle. Il faut qu’elle soit toujours placée en avant de tout ce que nous faisons.

Lefaso.net : Depuis la conférence de Nouakchott, on observe que le volet développement du G5 Sahel a pris le pas sur le volet défense/sécurité. Doit-on admettre que le G5 Sahel a opéré un revirement ?

M.S.S : Il n’y a pas, comme on le dit, de développement sans sécurité. Mais, j’ajouterai qu’il n’y a pas de sécurité sans développement car lorsqu’il n’y a rien pour les gens sur le terrain, aucune perspective, la tentation est grande de rejoindre les groupes négatifs. Depuis le départ, la stratégie du G5 Sahel a été établie sur la base du Nexus sécurité et développement.

Seulement, l’urgence a fait que le volet sécurité a pris le devant, que la Force conjointe a été mise en place par exemple. Mais, au grand jamais, nous n’avons oublié la dimension développement. Pour réussir, nous devons marcher sur les deux pieds. Il n’y a pas du tout de revirement, il y a simplement une reconnaissance que ce sont deux volets qui doivent être pris ensemble. Il n’y a pas d’autre issue. Cela est vrai dans le Sahel, et c’est aussi vrai ailleurs.

Je peux simplement ajouter qu’aujourd’hui, nous avons aussi répondu à l’urgence sur la dimension développement, qu’un programme de développement d’urgence (PDU) a été mis en place. Ce programme qui coûtera environ 266 millions d’euros va commencer à intervenir au niveau de la fourniture d’ouvrages hydrauliques pour les populations les plus vulnérables et pour le bétail. Un travail important sera aussi mené pour renforcer la cohésion sociale.

Encore une fois, les terroristes travaillent à diviser ; chaque fois qu’il y a un problème lié à une rareté de ressources, ils se glissent et disent que tel groupe est défavorisé par rapport à tel autre. Lorsqu’il n’y a pas de travail de communication, de sensibilisation par toutes les composantes majeures de la société (chefs traditionnels et religieux, femmes, jeunes, etc.), tant que tous ces secteurs ne font pas le travail nécessaire pour préparer les esprits à ne pas tomber dans le piège des terroristes, nous avons un problème.

Voilà en résumé notre programme d’urgence qui commence en ce moment dans chaque pays, avec comme priorités l’eau, la résilience des populations et la cohésion sociale. Donc, il y a eu au niveau sécuritaire une urgence pour mettre en place la Force conjointe et maintenant, nous nous attelons au volet développement (et avec une réponse en urgence pour parer au plus pressé car, comme je le disais tantôt, nous avons par exemple un nombre considérable d’enfants hors école suite à ces attaques, cela exige des réponses urgentes).

Lefaso.net : Dans la même dynamique, quand on parle de développement, d’urgence, on voit tout de suite l’Alliance Sahel.

M.S.S : Absolument, l’Alliance Sahel est un partenaire essentiel aussi ; parce que dès le départ, elle a compris et perçu les préoccupations des chefs d’Etat, de faire en sorte que les populations les plus vulnérables dans les zones les plus fragiles aient accès aux services de base, à commencer par l’eau.

L’Alliance Sahel, ce sont plusieurs membres, dont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, le PNUD et aussi des pays européens. Je pense que nous parlons le même langage, sur la nécessité de l’urgence pour le développement (parce que la sécurité se fera aussi par le développement).

Lefaso.net : Votre message pour l’ensemble des populations de l’espace sahélo-saharien qui s’impatientent.

M.S.S : Que leurs chefs d’Etat sont avec elles, que le Secrétariat permanent est avec elles, nos partenaires nous accompagnent, que nous travaillons à répondre à leurs attentes. D’abord en urgence (nous savons les moments difficiles qu’elles vivent), mais aussi sur le moyen et long termes, pour ce qui concerne les projets de développement plus profonds (relatifs aux routes, au chemin de fer, au transport aérien et concernant tous les projets d’intégration de cet espace G5 Sahel qui est en fait un, de N’Djamena à Ouagadougou). Nous devons faire en sorte que la communauté de destin soit une réalité, perceptible par toutes nos populations.

Mais, nous prenons d’abord en compte l’urgence dans le domaine de la sécurité et des besoins sociaux de base. Nous avons des instructions, et nous nous attelons à cela en collaboration avec nos partenaires, incluant aussi ceux du continent, à l’image de l’UEMOA, le CILSS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel), l’ALG (Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma), la CEDEAO, l’Union africaine. Donc, il faut garder espoir.

Nous continuerons à être à leurs côtés et de façon encore plus intense, pour qu’elles sentent davantage la présence de leurs Etats et de leur organisation sous-régionale.

Interview réalisée par Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Sommet de l’UA : La question sécuritaire au cœur des échanges entre l’Union européenne, les Nations unies et le Président du Faso

(Addis-Abeba, 10 février 2019). Arrivé en début d’après-midi du 9 février à Addis-Abeba pour prendre part à la 32ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a d’abord reçu en audience Federica Mogherini, la Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires politiques et de sécurité. En début de soirée, le Chef de l’Etat a également eu une séance de travail avec le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

La sécurité dans l’espace sahélien était au centre des discussions avec le chef de l’Etat.
Le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres est venu s’enquérir auprès du président du Faso, de la situation sécuritaire dans les pays du G5 Sahel.

Porté à la tête de cette organisation sous-régionale comme président en exercice, Roch Marc Christian Kaboré a fait part au dirigeant onusien des attentes du Burkina Faso et des pays du G5 sahel. « Nous avons exprimé le besoin d’avoir une coopération plus étendue que ce que nous avons en ce moment » a expliqué Alpha Barry le ministre burkinabè des affaires étrangères et de la coopération.

Un accord de coopération entre le G5 Sahel et les Nations unies intervenu en 2018 prévoit des interventions de l’ONU par le biais de la MINUSMA (la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) mais à l’intérieur du territoire malien. « Limiter cet accord seulement au Mali ne nous paraît pas pertinent pour aider les 5 pays à faire face à la menace terroriste », selon le chef de la diplomatie burkinabè, au regard de la nature transfrontalière des actions terroristes.

Le président du Faso a aussi exprimé au Secrétaire général de l’ONU, le souhait des pays du G5 sahel de voir leur action placée sous mandat onusien, avec notamment les avantages y afférents, en matière de mobilisation de ressources pour lutter efficacement contre le terrorisme. Roch Marc Christian Kaboré et Antonio Guterres ont également abordé la question des réfugiés et des déplacés internes du fait du terrorisme.

L’Union européenne est également préoccupée par la situation sécuritaire dans l’espace sahélien et Federica Mogherini, la Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires politiques et de sécurité est aussi venue échanger avec le président Roch Marc Christian Kaboré des perspectives burkinabè de la présidence du G5 sahel.

Cette journée du 10 février sera consacrée aux travaux à proprement parler, du sommet.

Direction de la communication / Présidence du Faso

Approvisionnement en eau potable : Le Japon vole au secours de quatre villages de la commune de Silly

L’ambassadeur du Japon au Burkina, Tamotsu Ikezaki, a procédé à la signature d’un contrat de don avec le président de l’Association pour la conservation et la mise en valeur de Gabio (ACMVG), Batieu Benao. C’est un don d’une valeur de 29,5 millions de F CFA, pour la construction de quatre forages dans quatre villages de la commune de Silly, dans la province de la Sissili.

« Imaginez qu’en ce début du 3e millénaire, des hommes et des femmes consomment encore l’eau sale des puits et des rivières. C’est le triste constat dans les localités de Sadoa, Sadouan-Mossi, Diarra-Peulh et Mossi et de Sadoin Peulh-Mossi », a déclaré le président de l’ACMVG, Batieu Benao. Il poursuit son allocution en soulignant qu’avec la réalisation prochaine de ces forages, la peine des femmes sera soulagée. En effet, ajoute-t-il, « elles n’auront plus à veiller des nuits entières autour des puits ou à parcourir de longues distances ou encore en venir aux mains autour des points d’eau ».

L’ambassadeur Tamotsu Ikezaki souligne que ce contrat de don est le troisième que sa représentation diplomatique signe avec des associations en 2019. Il ajoute ensuite : « Je me permets de rappeler que ces quatre forages viendront s’ajouter aux 1 152 autres et au château d’eau déjà réalisés jusque-là par le Japon dans le cadre des dons contribuant à la sécurité humaine ». Pour lui, il s’agit d’une expression de la solidarité du peuple ami et fidèle du Japon dans les efforts de développement du pays des Hommes intègres.

Parlant du don, il déclare : « Je pense aux nombreux enfants souffrant de maladies hydriques et aux milliers de femmes qui font de longues distances pour se procurer de l’eau, comme nous le confirment nos études de faisabilité ». En effet, il fait remarquer que plus de 60% des maladies dont souffrent les enfants de moins de 5 ans au Burkina Faso sont d’origine hydrique, mais aussi que la préoccupation majeure des populations des milieux ruraux est la disponibilité d’un point d’eau potable.

Il se réjouit alors de savoir que ce projet va contribuer non seulement à l’atteinte de l’objectif zéro corvée d’eau à l’horizon 2020 que s’est fixé le gouvernement burkinabè à travers le PNDES, mais aussi à l’amélioration des conditions d’hygiène et de santé des populations bénéficiaires.

« Dans un délai de quatre mois maximum, les populations des villages de Sadouan, Dio, Sadoin et Diarra pourront pousser un ouf de soulagement », conclut l’ambassadeur du Japon au Burkina, pour qui d’autres activités telles que le jardinage, l’élevage et le petit commerce, qui nécessitent une eau de qualité, pourront aussi se développer.

Etienne Lankoandé (stagiaire)
Lefaso.net

Coopération sino-burkinabè : Six voitures 4×4 remises au ministre de la Sécurité

Jeudi 7 février 2019, l’ambassadeur de Chine au Burkina Faso, Li Jain, a procédé à la remise de six voitures de type 4×4 à direction générale de la police. C’était en présence du ministre de la Sécurité, Ousseni Compaoré, et de plusieurs officiers de police. Une preuve de « l’engagement de la Chine contre les terroristes au Burkina Faso ».

Six voitures « double cabines » de type 4×4 de couleur blanche d’une valeur 76 800 000 F CFA. C’est une marque de l’engagement de la Chine aux côtés du peuple burkinabè dans sa lutte contre les terroristes. « Une première étape dans le cadre de la coopération sino-burkinabè », selon l’ambassadeur Li Jian.

A l’en croire, la Chine veut exprimer sa solidarité au Burkina Faso qui fait face aux attaques terroristes depuis 2015. Et c’est ainsi qu’elle a jugé nécessaire d’offrir des voitures à la police nationale, une force impliquée dans la lutte contre la nébuleuse.

Un geste bien accueilli par le premier flic du pays, Ousseni Compaoré. Au nom de ses ouailles engagés au front, il a exprimé sa gratitude à la République populaire de Chine, représentée par son ambassadeur résident au Burkina Faso, Li Jian. « Cela est un atout de plus pour nos forces de sécurité pour combattre le terrorisme », dixit Ousseni Compaoré.

Devant les hommes de médias, Ousseni Compaoré a remis les clés des six voitures au représentant de la direction régionale de la police, en déclarant : « Je vous remets ces clés dans l’espoir que vous allez en faire bon usage… ».

L’ambassadeur de Chine n’exclut pas d’autres initiatives dans le même sens, dans un futur proche.

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

G5 Sahel : Le président Roch Kaboré échange avec le secrétaire permanent sur la feuille de route

Sitôt investi à la tête de la présidence tournante du G5 Sahel, le président Roch Kaboré a initié une séance de travail avec le secrétaire permanent de l’organisation autour de la feuille de route. C’était dans l’après-midi de mercredi, 6 février 2019, au palais présidentiel de Kosyam.

A en croire Maman Sambo Sidikou, le président du Faso a donné des instructions pour l’opérationnalisation effective de la Force conjointe, la mobilisation des ressources pour le développement des régions (surtout les zones les plus fragiles : les frontières) et le programme de développement d’urgence.

« La feuille de route du président du Faso (feuille de route de la présidence G5 Sahel du Burkina Faso) vise à s’assurer que notre Force armée a les moyens qu’il faut pour mener ses opérations, que la mobilisation effective des soutiens annoncés pour le développement est assuré, que les questions de femmes et de jeunesse, qui sont des préoccupations essentielles, soient prises en compte et que le secrétariat permanent soit renforcé pour faire face au travail qui lui est demandé », a confié le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou.

Le premier responsable du siège de l’institution à Nouakchott (Mauritanie) dit avoir suivi « attentivement » les recommandations et pris note avec des délais précis de mise en œuvre et surtout pour s’assurer que le G5 Sahel reste sous l’agenda international. Une dynamique qui implique du travail de la part de la diplomatie des pays membres, mais aussi du ministère des Finances du Burkina qui assure la présidence en exercice du Conseil des ministres.

« Le président a dit toute sa disponibilité à être sur la brèche pour s’assurer que ces questions essentielles soient suivies et réalisées. Nous lui avons dit tous nos engagements et disponibilité à accompagner la présidence burkinabè du G5 Sahel, comme nous l’avons fait pour le Niger, et nous savons aussi pouvoir compter sur les ministres, les comités nationaux de coordination qui regroupent les ministères sectoriels dans nos pays », a-t-il rapporté.

Pour l’ancien journaliste Maman Sambo Sidikou, le défi, c’est aussi d’œuvrer à avoir un « appui conséquent » des Nations unies (à travers le chapitre VII de la Charte) en faveur de la Force conjointe. Dans cette démarche, le G5 Sahel peut compter sur ses partenaires, dont l’Union européenne, estime M. Sidikou.

« Nous sommes déjà à, à peu près, 50% de ce qui a été promis. Mais, nous devons travailler sur l’effectivité de livraison d’équipements et de matériels à notre Force. Il y a des lenteurs dues à des contractualisations, à des procédures, qu’il faudra accélérer. Nous allons, ensemble, sous le leadership du président du Faso, nous atteler à cela », a également exprimé le secrétaire permanent au chapitre des défis.

Pour ce qui est du programme d’urgence qui « vise à fournir de l’eau aux populations des zones les plus difficiles », M. Sidikou assure que « les choses avancent » avec l’Alliance Sahel. Ce qui devrait laisser voir, d’ici à avril, les premiers fruits/les réalisations.

L’autre domaine important dans la feuille du président du Faso, poursuit le secrétaire permanent, c’est la question de la « cohésion sociale ».

« Hier, les chefs d’Etat ont appelé les populations à la cohésion, à la tolérance, au vivre-ensemble, qui sont indispensables, pour ne pas donner prétexte, ouvrir la voie aux terroristes pour nous diviser davantage. Il y aura dans la feuille de route du président du Faso, tout un domaine réservé à cela, y compris la nécessité de nous assurer que nos enfants restent à l’école, même dans les endroits les plus difficiles (trouver des formules pour que cela soit le cas) », a ajouté Maman Sambo Sidikou.

En ce qui concerne l’éducation, il s’agit donc de faire en sorte à impliquer tous les acteurs et à intégrer l’intervention psychosociale pour les enfants qui ont été traumatisés. Pour le secrétaire permanent du G5 Sahel, et sur la base d’expériences vécues ailleurs, l’UNICEF, la Coalition mondiale pour l’éducation… peuvent être des partenaires-clés pour accompagner le G5 Sahel sur ce volet.

« Les attentes sont fortes au niveau des populations, surtout en ce qui concerne la Force conjointe, et le président du Faso a convoqué une réunion dans quelques jours avec les ministres de la Défense des cinq pays et également les chefs d’état-major des cinq pays », a soutenu le patron de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry, précisant que la réunion concernera également le commandant de la Force conjointe.

« Tout cela, pour voir avec ces différentes structures, comment est-ce qu’on peut aller vite, vers une pleine opérationnalisation de la Force conjointe ; elle existe déjà, elle mène des opérations avec succès, comme les chefs d’Etat l’ont relevé hier. Mais, ce sont des opérations qui sont ponctuelles ; il s’agit maintenant de faire en sorte que la Force conjointe puisse donc opérer de façon permanente. C’est le défi de la présidence burkinabè et nous espérons donc qu’on va, au cours de cet exercice 2019, arriver à mettre sur pied une Force qui est permanente et qui opère de façon continue au niveau de nos frontières. Bien entendu, il y a volet développement pour lequel il y a eu la conférence de Nouakchott (Conférence des bailleurs de fonds et partenaires, 6 décembre 2018, ndlr), où il y a eu de grandes annonces par les partenaires. Il s’agit de pouvoir concrétiser ces annonces et faire en sorte que les projets puissent démarrer au plus vite pour éviter que certaines parties du Sahel ne soient pas des réservoirs pour les terroristes », s’est attardé le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry.

O.L
Lefaso.net

Libéria : L’ambassadeur Mahamadou Zongo a présenté ses lettres de créance au président Georges Weah

Après la Sierra-Leone, le 6 octobre 2017, SEM Mahamadou Zongo a présenté, le 24 janvier 2019 à SEM Georges Manneh Weah, président de la République du Libéria, les lettres par lesquelles le président du Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré, l’accrédite en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Libéria.

A l’issue de cette cérémonie de présentation de lettres de créance qui s’est déroulée dans la capitale Monrovia, le président libérien lui a accordé un entretien au cours duquel l’ambassadeur Zongo a transmis le message d’amitié et de fraternité du président du Faso et du peuple burkinabè. Mahamadou Zongo a traduit également la volonté du président Kaboré d’établir avec la République du Libéria des liens solides d’une coopération exemplaire sud-sud à travers un cadre juridique à convenir entre les deux gouvernements.

L’ambassadeur Zongo a réitéré les félicitations du président Kaboré pour la brillante élection du président Weah à la magistrature suprême du Libéria. En retour, le président Georges Weah s’est dit ravi de recevoir un ambassadeur du Burkina Faso, et l’a chargé de transmettre au président du Faso toute son estime et ses remerciements pour les chaleureuses félicitations.

Il a, pour sa part, réaffirmé son engagement à travailler au renforcement de la coopération bilatérale entre le Libéria et le Burkina Faso ainsi qu’à la consolidation des organisations régionales et sous-régionales communes aux deux pays. Le président Georges Weah a chargé l’ambassadeur Zongo de transmettre au président Kaboré tout son appui et celui de son gouvernement à la lutte sans relâche que le Burkina Faso mène contre le terrorisme, nouveau défi auquel doivent faire face les Etats de la sous-région ouest-africaine.

Au cours son séjour à Monrovia, l’ambassadeur Mahamadou Zongo a pu échanger avec quelques représentants de la communauté burkinabè vivant au Libéria, une communauté estimée à peu près à un millier de personnes, et évoluant pour la plupart dans le secteur informel, l’agriculture et les mines (orpaillage artisanal).

Les documents administratifs et la scolarisation des enfants constituent les principales doléances des Burkinabè résidant au Libéria.
Durant son séjour, l’ambassadeur Zongo a été reçu en audience par le ministre de la Coopération économique et de l’Intégration régionale. Les échanges ont porté sur les possibilités de renforcement des relations bilatérales. L’ambassadeur a eu également une rencontre d’échanges avec le directeur Afrique et Asie.

Au regard des dispositions et de la volonté politique affichée par le président Georges Weah, l’ambassadeur Zongo suggère des missions d’opérateurs économiques burkinabè résidant au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.

Ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire

Compte rendu du conseil des ministres du mercredi 06 février 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 6 février 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 13 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE TROIS (03) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de la Justice :

-  un projet de loi portant réglementation de l’état de siège et de l’état d’urgence au Burkina Faso.
Ce projet de loi permet de se conformer à la Constitution et vient pallier l’absence dans l’ordonnancement juridique burkinabè des règles régissant l’état de siège. Il permet également d’améliorer le cadre législatif de mise en œuvre de l’état d’urgence.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.
I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  un rapport relatif à la situation d’exécution du budget et de la trésorerie de l’Etat, exercice 2018 au 30 septembre.

Les prévisions de la loi de finances initiale pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2018, s’élevaient à 2 018,15 milliards de F CFA en recettes et à 2 441,32 milliards de F CFA en dépenses. Ces prévisions sont passées respectivement à 1 795,92 milliards de F CFA pour les recettes et à 2 191,93 milliards de F CFA pour les dépenses dans la loi de finances rectificative.

Au 30 septembre 2018, le budget de l’Etat, exercice 2018 a été exécuté à hauteur de 1 243,19 milliards de F CFA en recettes et de 1 469,85 milliards de F CFA en dépenses. Ces niveaux d’exécution correspondent à des taux d’exécution globaux respectifs de 61,60% et de 60,21% par rapport aux prévisions initiales. Pour la même période en 2017, ces taux étaient de 60,84% et de 60,32%.

Le niveau de mobilisation des recettes budgétaires est passé de 809,51 milliards de F CFA au 30 juin pour s’établir au 30 septembre à 1 243,19 milliards de F CFA sur une prévision de 2 018,16 milliards de F CFA, soit un taux de réalisation de 61,60%.
Les prévisions des dépenses totales au titre de l’exercice 2018 s’élevaient en crédits de paiement à 2 441,32 milliards de F CFA et en autorisation d’engagement à 1 195,63 milliards de F CFA dans la loi de finances initiale.

En prenant en compte les ajustements opérés dans le projet de loi de finances rectificative qui intègre la double régulation de crédits budgétaires, les prévisions corrigées du budget de l’Etat, exercice 2018 s’établissent au 30 septembre à 2 191,94 milliards de F CFA en Crédits de Paiement (CP) et 1 222,07 milliards de F CFA en Autorisation d’Engagement (AE).

Le Conseil a instruit le ministre concerné à présenter dans les délais, l’état d’exécution au 31 décembre du budget de l’Etat, gestion 2018.

I.1.3. Pour le compte du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
-  un décret portant adoption du dispositif d’enregistrement et de traitement des plaintes et des suggestions des usagers des ministères et institutions.
Le dispositif a pour objectif d’améliorer la participation citoyenne, la transparence et la redevabilité dans les prestations de service public.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE

Pour le compte du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :
-  deux décrets portant respectivement création d’emplois de Professeur titulaire, de Maître de conférences, de Maître-assistant et nomination d’enseignants-chercheurs dans les emplois de Professeur titulaire et de Maître de conférences à l’Université Ouaga II.

L’adoption de ces décrets permet la création de deux (02) emplois de Professeur titulaire, de deux (02) emplois de Maître de conférences, de treize (13) emplois de Maître-assistant et la nomination de quatre (04) personnes dans les emplois de Professeur titulaire et de Maître de conférences à l’Université Ouaga II.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants a fait au Conseil le point des différentes opérations de sécurisation du territoire.
Le Conseil présente ses condoléances aux familles des victimes civiles et militaires et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Il félicite et encourage nos braves combattants engagés dans ces différentes opérations.

II.2. Le ministre de la Justice, Garde des sceaux a fait au Conseil un compte rendu relatif à la 47ème session du Conseil des ministres de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), tenue à Libreville au Gabon le 31 janvier 2019.

Au cours de cette session, notre compatriote le professeur Sibidi Emmanuel DARANKOUM a été désigné à l’issue du processus de sélection, Secrétaire permanent de l’OHADA pour un mandat de quatre (04) ans. Le Conseil présente ses félicitations et ses encouragements au Professeur
DARANKOUM. 

II.3. le ministre de l’Economie, des finances et du développement a fait au Conseil une communication relative à la 5ème conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel tenue à Ouagadougou le 05 février 2019.
Le Conseil félicite le comité d’organisation et les forces de défense et de sécurité pour la réussite de la conférence.

II.4. Le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles a fait au Conseil une communication relative à la célébration de la 1ère Journée mondiale des légumineuses au Burkina Faso, prévue pour se tenir le 10 février 2019 à Méguet, Province du Ganzourgou, Région du Plateau-Central.

Placée sous le thème : « des légumineuses pour renforcer les sources de revenus et les moyens d’existence des ménages ruraux », cette journée est la concrétisation de la « Déclaration de Ouagadougou » pour l’institutionnalisation d’une telle activité par l’Assemblée générale des Nations Unies.

II.5. Le ministre des Ressources animales et halieutiques a fait au Conseil une communication relative au lancement de la 1ère campagne nationale annuelle de vaccination contre la peste des petits ruminants.

Prévue pour se tenir le 15 février 2019 à Toma province du Nayala, région de la Boucle du Mouhoun, cette campagne permettra de vacciner trois millions de petits ruminants contre cette pathologie animale au Burkina Faso.

III. NOMINATIONS

III. 1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

-  Monsieur Saydou Pierre Clovis NITIEMA, Mle 59 622 S, Maître de conférences en Mathématiques/Analyse numérique, est nommé Professeur titulaire en Analyse, statistique et applications à l’Université Ouaga II pour compter du 18 juillet 2018 ;
-  Monsieur Séni Mahamadou OUEDRAOGO, Mle 96 900 S, Maître de conférences en Droit public, est nommé Professeur titulaire en

Droit public à l’Université Ouaga II pour compter du 18 juillet 2018 ;
-  Madame Patricia Lucie OUEDRAOGO/ZOUNGRANA, Mle 59 245 P, Maître-assistant en Mathématiques-algèbre, est nommée Maître de conférences en Mathématiques : algèbre à l’Université Ouaga II pour compter du 18 juillet 2018 ;

-  Monsieur Boukary OUEDRAOGO, Mle 59 242 D, Maître-assistant en Economie, est nommé Maître de conférences en Economie du développement à l’Université Ouaga II pour compter du 18 juillet 2018.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
A. MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION

Le Conseil a adopté un décret portant nomination d’Administrateurs au Conseil d’administration de l’Institut des hautes études internationales (INHEI), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Sécurité :

-  Monsieur Mahamadou SANA, Mle 227 563 G, Commissaire principal de police.
Au titre des élèves et auditeurs :
-  Monsieur Irissa GOUBGOU, Mle 200 456 A, Elève-Conseiller des Affaires étrangères.

B. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté six (06) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), pour un premier mandat de trois (03) ans.
Administrateurs représentant l’Etat :
Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :

-  Madame Bowendsom Claudine Valérie ROUAMBA/OUEDRAOGO, Mle 111 053 D, Maître de conférences en sociologie ;
-  Madame Rasmata BAKYONO/NABALOUM, Mle 58 505 Y,
Enseignant-chercheur.
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  Monsieur Médard Hippolyte KIENDREBEOGO, Mle 33 990 V,
Administrateur des services financiers.

Le même décret nomme les représentants des organisations ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires pour un mandat d’une durée équivalant à celle de leur titre de délégué.
Administrateur représentant les délégués élus des étudiants des universités publiques de Ouagadougou :

-  Monsieur Idrissa SANOU, Mle 153 175 C, Délégué élu de l’UFR/ SEG, licence II, Université Ouaga II.
Administrateur représentant les délégués élus des étudiants des autres universités publiques du Burkina Faso :

-  Monsieur Justin NEBIE, Mle 1661-0234, Délégué élu de l’UFR/ST, 2ème année, option MPI, Université Norbert ZONGO.
Administrateur représentant le personnel du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) :

-  Monsieur Hamadi SAWADOGO, Mle 003 309, Concierge.
Le deuxième décret renouvelle le mandat d’Administrateur des personnes ci-après au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), pour une dernière période de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

-  Monsieur Nouhoun SAVADOGO, Mle 50 124 K, Conseiller en gestion des ressources humaines.

Au titre du ministère de la Santé :

-  Monsieur Salifou KONFE, Mle 32 483 G, Médecin de santé publique.
Le troisième décret nomme Madame Bowendsom Claudine Valérie ROUAMBA/OUEDRAOGO, Mle 111 053 D, Maître de conférences en sociologie, Présidente du Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le quatrième décret renouvelle le mandat de Monsieur Hamidou Hamadou TAMBOURA, Mle 18 613 L, Directeur de recherche,

Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, au Conseil d’administration du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), pour une dernière période de trois (03) ans.

Le cinquième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), pour un premier mandat de trois (03) ans.
Administrateurs représentant l’Etat :

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

-  Madame Zara OUEDRAOGO/OUEDRAOGO, Mle 35 881 U,
Inspecteur du trésor.

Au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :

-  Monsieur Oumarou SAWADOGO, Mle 33 774 K, Ingénieur du développement rural.

Le sixième décret nomme Monsieur Hamidou Hamadou TAMBOURA, Mle 18 613 L, Directeur de recherche, Président du Conseil d’administration du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).

C. MINISTERE DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté sept (07) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de l’eau des Cascades, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

-  Madame Céline Bénédicte Yidja SAVADOGO/KANZIE, Mle 212 659 T, Ingénieur du génie rural.
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  Monsieur Idrissa FOFANA, Mle 91 987 T, Economiste.
Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :
-  Monsieur Djibril SANOGO, Mle 33 742 A, Ingénieur d’élevage, option Zootechnie.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Botouzié HIEN, Mle 914, Electromécanicien ;
-  Monsieur Daouda OUATTARA, Mle 99 566, Responsable irrigation à la SN-SOSUCO ;

-  Madame Diéma Olivia Régina SOME/HEMA,
Macro-Economiste/Coordonnatrice des projets et programmes de l’Association Munyu des femmes de la Comoé ;
-  Monsieur Boukary BANDE, Président de l’Union des éleveurs du Kénédougou.

Au titre des Collectivités territoriales :

-  Monsieur Siaka OUATTARA, Maire de la commune de Toussiana ;
-  Monsieur Hamidou SON, Maire de la commune de Douna ;
-  Monsieur Sanlé SORI, Maire de la commune de Tiéfora ; – Monsieur Sié POODA, Maire de la commune de Loropéni ; Au titre du personnel de l’Agence de l’eau des Cascades :

-  Monsieur Francis BADO, Mle 050 000 A, Socio-économiste.
Le deuxième décret nomme Madame Céline Bénédicte Yidja SAVADOGO/KANZIE, Mle 212 659 T, Ingénieur du génie rural,

Présidente du Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau des Cascades, pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Mouhoun, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

-  Monsieur Wendémi Cyprien TIZAMBO, Mle 216 301 S, Ingénieur en génie rural ;
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

-  Monsieur Arouna OUATTARA, Mle 111 334 X, Conseiller des affaires économiques.
Au titre du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique :
-  Monsieur Tigassé Anakouba BASSOROBOU, Mle 41 679 A,
Inspecteur des eaux et forêts.

Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :

-  Monsieur Seydou KOANDA, Mle 79 485 D, Ingénieur d’élevage.
Au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :
-  Monsieur Cyr Gustave SANON, Mle 31 897 K, Ingénieur d’agriculture.
Au titre du ministère de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire :
-  Monsieur Moussa OUATTARA, Mle 53 482 W, Administrateur des affaires sociales.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Yelkabo SOME, Communicateur à CENTAMIN ;
-  Monsieur Soter Cauis RAYAISSE, Ingénieur des constructions civiles et de l’hydraulique ;
-  Madame Alizata TIEMTORE/SAWADOGO, Présidente de l’Association féminine Fédération Femmes et Développement,
Antenne Boucle du Mouhoun ;

-  Monsieur Mahamadou BARRY, Directeur de PRESTA-SUD/BF ; Au titre des Collectivités territoriales :
-  Monsieur Edouard ZERBO, Maire de la commune de Tougan ;
-  Monsieur Ousséini NACANABO, Maire de la commune de Barga ;
-  Monsieur Boumponon Côme SOME, Maire de la commune de Batié ; – Monsieur Guédjima TRAORE, Maire de la commune de Kangala.

Au titre du personnel de l’Agence de l’Eau du Mouhoun :

-  Monsieur Armel SOUMBOUGMA, Mle 243 211 P, Technicien supérieur d’agriculture.
Le quatrième décret renouvelle le mandat d’Administrateurs des personnes ci-après au Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Mouhoun, pour une dernière période de trois (03) ans.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Souleymane OUATTARA, Responsable d’exploitation BRAKINA ;
-  Monsieur Emmanuel COMPAORE, Mle 163 051 105 037 X,
Ingénieur topographe, Représentant l’Autorité de mise en valeur de la Vallée du Sourou (AMVS).

Au titre des Collectivités territoriales :

-  Monsieur Yoma BATIANA, Maire de la commune de Ténado ;
-  Monsieur Dominique SOURABIE, Maire de la commune de Moussodougou.
Le cinquième décret nomme Monsieur Wendémi Cyprien TIZAMBO, Mle 216 301 S, Ingénieur en génie rural, Président du Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Mouhoun, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le sixième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de l’eau du Gourma, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

-  Madame Christine OUEDRAOGO/TAPSOBA, Mle 208 104 J,
Ingénieur en génie rural.

Au titre du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique :
-  Monsieur Barnabé KABORE, Mle 46 082 U, Inspecteur des eaux et forêts.
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  Monsieur Dère HIEN, Mle 212 352 G, Conseiller en économie et développement.

Au titre du ministère de la Santé :

-  Monsieur Irénée WANGRAWA, Mle 95 885 W, Médecin.
Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :
-  Monsieur Zafianou YARO, Mle 87 302 N, Ingénieur d’élevage.
Au titre des Collectivités territoriales :
-  Monsieur Hahadou Daniel NADINGA, Maire de la commune de
Piéla ;

-  Monsieur Seydou KABORE, Maire de la commune d’Andemtenga ;
-  Monsieur Kourita Jacques IMA, Maire de la commune de Dargo ;
-  Monsieur Noaga Alfred OUEDRAOGO, Maire de la commune de Kogho ;
-  Monsieur Moctar Sidiki BARRY, Maire de la commune de Mansila.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Adama ZIDOUEMBA, Président de l’Association des Maçons Namalguedzanga du Namentenga ;
-  Madame Boureima Mariama IDANI/LIDO, Présidente de l’Association Boyaba II de Diapangou ;
-  Madame Sétou KOURAOGO, Secrétaire générale du Groupement Wend-Yam de Koupéla.

Au titre du personnel de l’Agence de l’Eau du Gourma :

-  Monsieur Florent KABORE, Mle 254 959 R, Attaché en études et analyses, option géologie.
Le sixième décret renouvelle le mandat d’Administrateurs des personnes ci-après au Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Gourma, pour une dernière période de trois (03) ans.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Boubacar DIALLO, Membre du Comité communal de l’Eau et de l’assainissement de Mansila ;

-  Monsieur Abdou OUEDRAOGO, Président du Groupement Nayinéré de Salogo.
Le septième décret nomme Madame Christine
OUEDRAOGO/TAPSOBA, Mle 208 104 J, Ingénieur en génie rural, Présidente du Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Gourma, pour un premier mandat de trois (03) ans.

D. MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement de mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB), pour une dernière période de trois (03) ans.
Administrateurs représentant l’Etat :
Au titre du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique :

-  Monsieur Tidjani ZOUGOURI, Mle 46 640 N, Inspecteur principal des eaux et forêts.
Administrateur représentant les travailleurs du BUMIGEB :
-  Monsieur Guy Alain SANGA, Mle 18 311 530, Ingénieur chimiste.

E. MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté six (06) décrets.
Le premier décret nomme monsieur Marcel OUEDRAOGO,
Mle 217 041 T, Conseiller en gestion des ressources humaines, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat au Conseil d’administration de la Société des plastiques du Faso (FASOPLAST), pour un premier mandat de trois (03).

Le deuxième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM), pour un premier mandat de trois
(03) ans.

Au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :
- Monsieur Pahouindé KOLOGO, Mle 119 834 G, Conseiller des affaires économiques.
Le troisième décret renouvelle le mandat de Monsieur Sidiki KONE, Mle 119 819 T, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat pour une dernière période de trois (03) ans.

Le quatrième décret nomme Monsieur Pahouindé KOLOGO, Mle 119 834 G, Conseiller des affaires économiques, Président du conseil d’administration de l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le cinquième décret nomme Monsieur Souleymane SOULAMA, Mle 59 647 H, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère des Mines et des carrières au Conseil d’administration de l’Agence burkinabè des investissements (ABI), pour un premier mandat de trois (03) ans :

Le sixième décret nomme Monsieur Pascal ZONGO, Mle 24 164 G, Ingénieur agronome, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles au Conseil d’administration de la Société Burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), pour un dernier mandat de trois (03) ans.

Le septième décret nomme Monsieur Alassane TRAORE,
Mle 45 098 P, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère des Infrastructures au Conseil d’administration de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY), pour un premier mandat de trois (03) ans.

F. MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de conseil et de maîtrise d’ouvrage délégué en bâtiment et aménagement urbain (ACOMOD-BURKINA).
Administrateurs représentant l’Etat

Au titre du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat :

-  Monsieur Brahyman NEBIE, Mle 92 927 B, Ingénieur en génie civil.
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  Monsieur Siméon BONTOGO, Mle 52 183 J, Inspecteur du trésor.

Au titre du ministère de la Santé :

-  Monsieur Dramane OUEDRAOGO, Mle 85 493 K, Ingénieur en génie civil.
Administrateur représentant le personnel de l’ACOMODBURKINA :
-  Monsieur Adama OUIYA, Mle 32 014 K, Administrateur des services financiers.
Le second décret renouvelle le mandat de Monsieur Yizoumou Justin YEHOUN, Mle 27 768 M, Conseiller des affaires économiques, Administrateur au Conseil d’administration de l’Agence de conseil et de maîtrise d’ouvrage délégué en bâtiment et aménagement urbain (ACOMOD-BURKINA) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l’ordre national

G5 Sahel : Les chefs d’Etats encouragent la création d’une compagnie aérienne commune

Les pays membres du G5 Sahel devront disposer dans les prochains mois d’une compagnie aérienne commune. C’est l’une des grandes conclusions de la rencontre des Chefs d’Etat qui s’est tenue ce mardi 5 février 2019 à Ouagadougou. La situation sécuritaire et ses corolaires dans les pays a également été abordée. Nous vous proposons les conclusions du Sommet des Chefs d’Etats du G5 Sahel.

1. La 5ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel s’est tenue le 5 février 2019 à Ouagadougou, au Burkina Faso, sous la présidence de S.E.M. Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Président en exercice sortant du G5 Sahel.

2. Etaient présents à cette Conférence les Chefs d’Etat ci-après :

-  S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso ;

-  S.E.M. Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République du Mali ;

-  S.E.M. Mohamed OULD ABDEL AZIZ, Président de la République Islamique de Mauritanie ;

-  S.E.M. Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger ;

-  S.E.M. Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad.

3. La Conférence a enregistré la participation des Institutions et Organisations , sous régionales, régionales et internationales suivantes : l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), l’Autorité de Développement intégré des Etats du Liptako – Gourma (ALG), le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Commission de l’Union Africaine (UA), l’Union Européenne (UE), l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Alliance Sahel.

4. Les Chefs d’Etat, après avoir examiné la situation dans l’espace G5 Sahel, expriment leur profonde préoccupation face à la menace persistante du terrorisme et d’autres formes de criminalité dans la région.

5. Les Chefs d’Etat condamnent fermement tous les attentats terroristes et en particulier ceux survenus récemment au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Tchad et expriment leur solidarité avec les peuples de ces pays.

6. Face à la recrudescence des conflits inter communautaires dans certains pays du G5 Sahel, les Chefs d’Etat appellent les populations à cultiver la tolérance pour une meilleure cohésion sociale et les exhortent à collaborer étroitement avec les Forces de Défense et de Sécurité dans la lutte contre le terrorisme.

7. Les Chefs d’Etat sont préoccupés par la perturbation des activités socio-éducatives conduisant à la fermeture d’écoles dans certains pays du G5 Sahel. Ils ont relevé la nécessité de la prise de mesures fortes pour la reprise des activités scolaires.

8. Relevant le caractère sensible des risques permanents de tension sociale, les Chefs d’Etat appellent les médias à un traitement responsable des informations concernant les attaques terroristes et les conflits inter communautaires

9. Les Chefs d’Etat félicitent les Forces de Défense et de Sécurité pour les efforts et sacrifices consentis et s’inclinent devant la mémoire de ceux d’entre eux tombés au champ d’honneur notamment celle des 11 soldats tchadiens lors de l’attaque terroriste de la base de la MINUSMA d’Aguel Hoc et des soldats burkinabè. Ils présentent leurs condoléances aux familles endeuillées et souhaitent un prompt rétablissement aux blessés.

10. Les Chefs d’Etat réitèrent leur appel à la communauté internationale pour une juste appréciation de l’ampleur régionale et internationale de la crise libyenne et pour une harmonisation des efforts de tous les pays concernés dans la perspective de la réconciliation nationale et de la stabilisation de la Libye.

11. Les Chefs d’Etat lancent un appel à la communauté internationale pour soutenir les efforts du G5 Sahel dans le combat pour la sécurisation et le développement de son espace.

12. Tout en se félicitant du succès de la Conférence sur le Sahel tenue le 23 février 2018 à Bruxelles, les Chefs d’Etat exhortent tous les donateurs à respecter leurs engagements.

13. Les Chefs d’Etat réitèrent leur appel au Conseil de Sécurité des Nations Unies à examiner favorablement leur requête de placer la Force conjointe du G5 Sahel sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Ils plaident en faveur d’une coopération plus étroite entre le G5 Sahel et les Nations Unies et saluent, à cet égard, l’engagement et le soutien constants du Secrétaire Général de l’ONU aux efforts du G5 Sahel.

14. Les Chefs d’Etat se félicitent de la réussite de la Conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 sahel pour le financement du Programme d’investissements prioritaires (PIP) première phase 2019-2021, tenue le 06 décembre 2018 à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie. Ils remercient tous les partenaires pour les intentions de financement exprimées et les exhortent à concrétiser leurs engagements.

15. Les Chefs d’Etat se félicitent également de la synergie qui se met en place à tous les niveaux entre le G5 Sahel et l’Alliance Sahel permettant d’assurer la mise en cohérence des projets de l’Alliance avec ceux du Programme d’Investissements Prioritaires.

16. Les Chefs d’Etat saluent l’engagement de l’Union Européenne et de l’Alliance Sahel pour le financement du Programme de développement d’urgence (PDU) et les encouragent à accélérer la mise à disposition des fonds annoncés.

17. Les Chefs d’Etat se félicitent des progrès dans l’opérationnalisation de la Force conjointe et s’engagent à la rendre pleinement opérationnelle dans les meilleurs délais. Ils réaffirment leur volonté de mobiliser davantage de ressources internes à son profit.

18. Après avoir pris connaissance du relevé de conclusions de la 5ème session ordinaire du Conseil des Ministres, tenue à Ouagadougou le 03 février 2019, les Chefs d’Etat :

-  Décident de l’implantation du Centre Sahélien d’Analyse des Menaces et d’Alertes Précoces (CSAMAP) à Ouagadougou, à l’image du Collège de Défense à Nouakchott, du Centre Sahélien de Sécurité à Bamako, de l’Académie Régionale à Koundoul, du Centre de Fusion des Renseignements à Niamey.

19. Instruisent :

- le Conseil des Ministres, les Ministres en charge des transports et le Secrétariat Permanent de prendre les dispositions pour la création de la compagnie aérienne sous le format de l’option 5 adopté par les Ministres en charge des transports les 27 et 28 septembre 2018 à N’Djamena, tout en s’assurant de la réalisation d’un audit financier, d’un audit technique et opérationnel et d’un audit des capacités humaines des compagnies existantes ;

- le Conseil des Ministres et le Secrétariat Permanent à prendre toutes les dispositions nécessaires pour opérationnaliser le dispositif de suivi des annonces de la Conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 sahel pour le financement du Programme d’investissements prioritaires (PIP) ;
- le Conseil des Ministres et le Secrétariat Permanent de prendre les mesures idoines pour l’accélération de la mise en place de l’Académie Régionale de Police à Koundoul au Tchad ;

- le Conseil des Ministres et le Secrétariat Permanent à œuvrer au renforcement des autres instruments du dispositif de défense et de sécurité, notamment le Collège de Défense, le Collège Sahélien de Sécurité et la Plateforme de Coopération en matière de Sécurité ;
- le Conseil des Ministres et le Secrétariat Permanent de réaliser l’étude de faisabilité du projet de Chemin de fer à partir de ressources propres.

20. Les Chefs d’Etat remercient leur frère Son Excellence Monsieur Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Président en Exercice sortant, pour son engagement constant à la cause du G5 Sahel et pour les avancées remarquables réalisées au cours de son mandat.

21. Les Chefs d’Etat expriment leur profonde gratitude à Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso, au Gouvernement et au peuple burkinabè, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité dont ils ont bénéficié durant leur séjour.

22. Les Chefs d’Etat ont décidé que la Présidence en exercice du G5 Sahel sera assurée par Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso, pour l’année 2019.

23. Les Chefs d’Etat ont par ailleurs décidé de tenir leur prochain Sommet ordinaire en février 2020, à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie.

Fait à Ouagadougou, le 5 Février 2019

Pour la Conférence

S.E.M. Issoufou MAHAMADOU
Président de la République du Niger
Président en Exercice

Coopération : Les chefs d’Etats du Niger, du Mali et de la Mauritanie présents à Ouagadougou pour le Ve Sommet du G5 Sahel

C’est ce mardi 5 février que s’ouvre à Ouagadougou, le Ve Sommet des chefs d’Etats du G 5 Sahel. Dans ce cadre, les présidents du Niger, Mahamadou Issoufou ; du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta et de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz ont foulé le sol du pays des Hommes intègres cet après-midi du lundi 4 février 2019.

Le premier chef d’Etat à fouler le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou est Mahamadou Issoufou de la république du Niger, par ailleurs président exercice du G5 Sahel. A sa suite le président de la république du Mali Ibrahim Boubacar Keïta. Le dernier avion présidentiel à atterrir sur le sol burkinabè cet après-midi est celui de Mohamed Ould Abdel Aziz de la république islamique de Mauritanie.

Ils ont été accueillis successivement à leur descente d’avion par le Président du Faso, Roch Kaboré, en présence du Premier ministre, Christophe Dabiré, de certains membres du gouvernement et d’autres autorités. Les hôtes du jour ont donc eu droit à l’exécution de leurs hymnes nationaux ainsi que les honneurs dus à leur rang. Sous les ovations des ressortissants de ces pays vivant au Burkina.

Au cours de ce Ve sommet du G 5 sahel, la présidence en exercice tournante assurée par Mahamadou Issoufou du Niger, reviendra au chef de l’Etat, Roch Kaboré. Et la présidence du Conseil des ministres qui est assurée par la ministre du Plan du Niger, Kane Aichatou Boulama, reviendra de droit au Ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré. En prélude à ce sommet, Ouagadougou a abrité une série de sessions des experts, des ministres de la défense et du Conseil des ministres des pays membres du G5 Sahel.

En rappel, le G5 Sahel a vu le jour lors d’un sommet en février 2014 qui a réuni les présidents de pays de l’Afrique de l’ouest que sont la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Son principal objectif est de lutter contre le terrorisme en mutualisant les différentes forces de ses pays membres.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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