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Coopération : Le Burkina signe trois conventions de financement avec la BAD

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, a signé trois conventions de financement avec le responsable pays de la Banque africaine du développement (BAD), Pascal Yembiline. C’était ce vendredi 1er mars 2019 à Ouagadougou, en présence du ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo. Ces financements contribueront à l’électrification rurale, à la lutte contre l’invasion des chenilles légionnaires et à la création de la Banque agricole du Faso.

On retiendra que ces trois conventions sont reparties en dons et en prêts. La première convention, sous forme de prêt d’un montant d’environ 6,311 milliards de F CFA, est destinée à la création d’une banque d’agrobusiness, la Banque agricole du Faso (BADF). Ce fonds va contribuer à l’augmentation du taux de croissance du secteur agricole et à l’amélioration de la productivité. A en croire le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, cette banque aura un impact sur « la réduction de la pauvreté et le renforcement de la résilience en milieu rural ».

Les deux autres conventions, sous forme de dons, s’inscrivent dans le cadre de l’initiative « Désert à l’énergie » et la lutte contre l’invasion des chenilles légionnaires. L’initiative « Désert à l’énergie » est une composante de l’électrification rurale du Programme Yeleen qui est doté d’un montant d’environ 2,524 milliards de F CFA. L’objectif du programme est d’accroitre l’électrification rurale. Cela se fera à travers l’installation de 100 mini-centrales solaires pour 50 000 ménages sur l’étendue du territoire national. Il est aussi prévu un déploiement de 100 000 kits solaires au profit des ménages à horizon 2020 dans les localités rurales.

L’aide d’urgence pour la lutte intégrée contre l’invasion de la chenille légionnaire d’automne s’élève à 601 672 500 F CFA, sous forme de don. Ce fonds servira à lutter contre l’invasion des chenilles qui attaquent plus de 80 espèces de plantes. Selon le ministre de l’Economie, Lassané Kaboré, « ce financement sera un coup de pouce pour l’amélioration de la production céréalière, l’augmentation des revenus et l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables ».

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

Coopération : L’Union européenne offre huit véhicules à la Commission de l’UEMOA

La délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, conduite par l’ambassadeur Jean Lamy, a procédé, le jeudi 28 février 2019 à Ouagadougou, à la remise officielle de huit véhicules à la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cet appui vise à faciliter la mobilité des équipes dans le cadre du suivi des projets et programmes.

124 millions de francs CFA, c’est le montant de l’enveloppe financière accordée par l’Union européenne à la Commission de l’UEMOA. Cette enveloppe a permis à la Commission de l’UEMOA de bénéficier de huit véhicules pour renforcer ses activités et faciliter la mobilité de ses équipes. Ce don vient donc appuyer la mise en œuvre du Programme indicatif régional (PIR) du 10e Fonds européen de développement (FED).

Ainsi, ces véhicules vont faciliter le suivi des projets du FED et la gestion des transports régionaux le long des corridors. Ils permettront aussi le suivi des enquêtes sur la concurrence dans les Etats membres de l’Union.

Les véhicules

Cette aide s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de trois projets importants dont la commission de l’UEMOA a bénéficié dans le cadre de la coopération entre l’UEMOA et l’UE. Il s’agit du Programme d’appui à l’intégration économique régionale et au commerce (IERC), du Programme d’appui au renforcement des capacités institutionnelles (PARCI) et du Programme intégré de renforcement des capacités (PIRC).

Ces trois projets ont pour ambition de contribuer à la mise en place d’un système institutionnel conforme aux standards internationaux et de permettre à la Commission de l’UEMOA de conduire avec plus d’efficacité, les différents chantiers de son processus d’intégration régionale et de booster l’accroissement du commerce et des échanges intra et extracommunautaires.

Président de la commission de l’UE

Dotée d’une nouvelle feuille de route depuis août 2017, la Commission de l’UEMOA ambitionne de renforcer ses performances organisationnelles en vue de relever les défis de la modernisation. « C’est le lieu pour moi d’exhorter tous ces services bénéficiaires à en faire un bon usage afin de leur garantir [les véhicules] une longue vie. Avec cet appui, la Commission de l’UEMOA continuera à jouer sa partition dans la conduite du processus d’intégration régionale », a dit le président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Boureima.

Chef de l’UE

Pour l’ambassadeur de l’UE, Jean Lamy, « l’UEMOA reste un de nos premiers interlocuteurs lorsqu’il s’agit d’intégration régionale. Votre organisation est une pièce indispensable dans l’architecture de l’aide européenne au développement. » Cette aide de l’UE traduit son engagement à apporter sa contribution à l’approfondissement du processus d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Une opportunité pour la Commission de l’UEMOA de réaffirmer son engagement à travailler pour assurer aux citoyens de l’espace ouest-africain un développement économique et social durable.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 27 février 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 27 février 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 13 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE SIX (06) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
– un décret portant modification du décret n°2017-0049/PRES/PM/MINEFID du 1er février 2017 portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public.

Ce décret modificatif vise un meilleur accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux marchés publics, une opérationnalisation des accords-cadres au regard des nombreux avantages qu’offre ce mécanisme dans la gestion de la commande publique et une dynamisation de l’économie nationale.

– un décret portant fixation des taux et des modalités d’octroi d’une indemnité forfaitaire mensuelle et d’une indemnité journalière de session applicables aux membres du Haut conseil du dialogue social (HCDS).

L’adoption de ce décret permet l’application effective de l’article 10 du décret n°2017-0261/PRES/PM/MINEFID/MFPTPS du 05 mai 2017 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Haut conseil du dialogue social.

I.1.2. Pour le compte du ministère des Infrastructures :

– un rapport relatif aux mesures sociales du gouvernement.
Ces mesures sociales permettront, au titre de l’année 2019, de recruter 10 225 jeunes et femmes pour des Travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) au profit de 49 communes urbaines du Burkina Faso.

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions idoines en vue de la mise en œuvre efficiente et diligente de ces mesures sociales au profit des jeunes et des femmes.

I.1.3. Pour le compte du ministère des Mines et des carrières :
– un décret portant renouvellement de mandats des membres de la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF).

L’adoption de ce décret permet le renouvellement de mandats de quatre (04) membres de la BNAF pour un dernier mandat de trois (03) ans.
– un rapport relatif à l’organisation de la 4ème édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO).

Cette édition, prévue pour se tenir du 26 au 28 septembre 2019 à Ouagadougou, a pour thème : « Exploitation des ressources minérales et opportunités d’industrialisation de l’Afrique ». Elle regroupera au moins 2 000 participants du monde entier.

I.1.4. Pour le compte du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :
– un rapport relatif à deux (02) décrets portant respectivement conditions d’application de la loi n°038-2018/AN du 30 octobre 2018 portant Code des investissements au Burkina Faso et création, composition, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale des investissements au Burkina Faso.
L’adoption de ces décrets permet de rendre opérationnelles les dispositions de la loi n°038-2018/AN du 30 octobre 2018, portant Code des investissements au Burkina Faso.

I.2. AU TITRE DE LA DYNAMISATION DES SECTEURS PORTEURS POUR L’ECONOMIE ET L’EMPLOI, LE CONSEIL A ADOPTE

Pour le compte du ministère des Infrastructures :
– un rapport relatif à la conclusion d’un marché par la procédure d’entente directe pour la reprise et l’achèvement des travaux de construction des voies d’accès à l’aéroport international de Ouagadougou-Donsin.

L’aménagement des voies d’accès concerne la réalisation de 41,49 km de route, comprenant les tronçons de la route nationale N°3 (Ouagadougou-Kaya), de la bretelle Est et de la bretelle Ouest.

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché à l’entreprise SOGEA-SATOM, pour un montant d’un milliard trois cent dix-huit millions cent quatre-vingt-quinze mille cinquante-neuf (1 318 195 059) F CFA TTC.
Le financement est assuré par l’Association internationale de développement (IDA).

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération a fait au Conseil une communication relative à la visite d’amitié et de travail du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE à Berlin en Allemagne les 20 et 21 février 2019.

Au cours de son séjour, le Président du Faso a eu des séances de travail avec le Président de la République fédérale Son Excellence Monsieur Frank-Walter STEINMEIER et la Chancelière Madame Angela MERKEL, sur le renforcement de la coopération entre les deux pays et les questions sécuritaires au Sahel.

Le ministre des Affaires étrangères a également fait au Conseil, le bilan de la participation de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso au sommet sous régional tenu le 22 février 2019 à Accra au Ghana. Au cours de ce sommet, le Président du Faso et ses homologues du Ghana, du Bénin, du Togo et le Vice-président de la Côte d’Ivoire, ont échangé sur les questions sécuritaires et celles liées à la lutte contre le terrorisme.

II.2. Le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur a fait au Conseil le bilan de la participation de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso à la première Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat pour la région du Sahel, tenue le 25 février 2019 à Niamey au Niger.

Cette conférence avait pour but de répondre à l’urgence climatique au Sahel.
Il a par ailleurs fait au Conseil une communication relative au processus de délivrance des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) et de passeports, dans le cadre de la participation des Burkinabè de l’extérieur aux consultations électorales de 2020. La cérémonie officielle de lancement de cette opération aura lieu le jeudi 28 février 2019 à Niamey, au Niger. La mission consulaire spéciale se déroulera du 28 février au 15 mars 2019.

Cette opération permet la mise en œuvre de l’engagement pris par Son Excellence Monsieur le Président du Faso de faire participer les Burkinabè de l’extérieur aux prochaines élections présidentielles.

II.3. Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a fait au Conseil une communication relative à l’organisation, courant premier trimestre 2019 à Ouagadougou, d’une table ronde pour le financement du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU).

III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION

– Monsieur Gervais REMEN, Officier, est nommé Attaché de défense à New York (Etats Unies d’Amérique).

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

– Monsieur Seydou OUATTARA, Mle 211 710 K, Commissaire principal de police, catégorie 1, 3ème grade, est nommé Commandant de la brigade spéciale des investigations anti-terroristes (BSIAT) ;
– Monsieur Sombié Siaka DIARRA, Officier, est nommé Commandant-adjoint de la brigade spéciale des investigations anti-terroristes (BSIAT).

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

– Monsieur Mahamadou SAWADOGO, Mle 78 122 C, Enseignant-chercheur, catégorie P1, grade initiale, 1eréchelon, est nommé Secrétaire général ;
– Monsieur Aly SAVADOGO, Mle 110 923 A, Professeur titulaire de biochimie-microbiologie, est nommé Vice-Président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques de l’Université Ouaga I ;

– Monsieur Billy Tuwis Mandel Josito ZONGO, Mle 119 339 W, Administrateur des services financiers, 1èreclasse, 5ème échelon, est nommé Directeur des services financiers de l’Université Nazi BONI.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

– Madame Bankpal Songtaa Stella Sylviane SOME, Mle 91 859 S, Inspecteur du travail, 1ère classe, 7èmeéchelon, est nommée Chargée de missions ;
– Madame Agnès SANOU/SANOU, Mle 23 853 U, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1èreclasse, 11ème échelon, est nommée Inspecteur général des services ;

– Monsieur Mamadou SERE, Mle 111 285 B, Inspecteur du travail, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
– Monsieur Oumarou TOE, Mle 55 170 T, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 4èmeéchelon, est nommé Directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat (AGRE) ;

– Monsieur Sibiri Omar COMPAORE, Mle 00 255 488 K, Enseignant, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur général du Fonds national des travailleurs déflatés et retraités (FONA-DR) ;
– Monsieur Alidou Pascal BANAO, Mle 216 836 W, Inspecteur du travail, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Souleymane NABASSAGA, Mle 294 367 Y, Inspecteur du trésor, est nommé Chef du département finances et logistique de l’Agence générale du recrutement de l’Etat (AGRE) ;
– Monsieur Oumarou ZEBRE, Mle 266 149 W, Ingénieur des travaux informatiques, 1ère classe, 2èmeéchelon, est nommé Chef de département des services informatiques ;

– Monsieur Mamadou BANDAOGO, Mle 214 672 C, Inspecteur du travail, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de département de la règlementation et de la promotion du Guichet virtuel ;
– Monsieur Samson TRAORE, Mle 117 006 Z, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur régional de la Fonction publique du Plateau-Central.

E. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

– Monsieur Jean Mathieu BINGBOURE, Mle 32 198 M, Ingénieur du génie rural, 2ème classe, 12èmeéchelon, est nommé Responsable du « Programme Approvisionnement en eau et assainissement ».

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE

– Monsieur Ibrahim BELEM, Mle 231 002, Gestionnaire, est nommé Directeur général de l’efficacité énergétique ;
– Monsieur Ousmane SANKARA, Mle 219 275 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 1eréchelon, est nommé Directeur de l’administration des finances.

G. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES

Les personnes dont les noms suivent sont nommées Membres de la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF) pour un second mandat de trois (03) ans :
Représentants du ministère des Mines et des carrières :
– Monsieur Ousmane BARBARI, Mle 119 042 E, Economiste gestionnaire ;
– Monsieur Wendé-n’sô Abdoul Aziz WASSONGMA, Mle BUMIGEB 18 213 160, Ingénieur des mines.

Représentant du ministère de la Sécurité :
– Monsieur Ferta Bonaventure HIEN, Officier de Police.
Représentant du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
– Monsieur Bazouwine Guy Berthin DABIRE, Mle 59 888 H, Inspecteur des impôts.

H. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FEMME, DE LA SOLIDARITE NATIONALE, DE LA FAMILLE ET DE L’ACTION HUMANITAIRE

– Monsieur Yamba Maxime COMPAORE, Mle 18 825 P, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1èreclasse, 12ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services.

– Monsieur Abdoulaye OUEDRAOGO, Mle 25 443 W, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services.
– Monsieur Stéphane Gildas TIENDREBEOGO, Mle 245 228 N, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 3èmeéchelon, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité du Fonds national de solidarité.

I. AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS ET DES LOISIRS

– Monsieur Joseph POODA, Mle 46 434 B, Professeur certifié d’éducation physique et sportive, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Secrétaire permanent du Tour du Faso ;
– Monsieur Abraham ZOMA, Mle 35 951 V, Professeur d’éducation physique et sportive, 1ère classe, 7èmeéchelon, est nommé Directeur du sport de haut niveau.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
A. MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :
– Madame Ella Inocente Monier BOUDANE/TOE, Mle 104 515 J, nutritionniste ;
Au titre de l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité :
– Monsieur Sibidaogo Wilfrid KIEMA, Mle 200 562 Y, Conseiller des affaires économiques en remplacement de Monsieur Koudnoaga Roger ZOUNGRANA dont il achève le mandat.

B. MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Joseph Patrice QUENUM, Mle 20 648 P, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale au Conseil d’administration de l’Agence de conseil et de maîtrise d’ouvrage délégué en bâtiment et aménagement urbain (ACOMOD-BURKINA) pour un premier mandat de trois (03) ans.

C. MINISTERE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil adopté un décret portant nomination de Monsieur Hadi Honoré YONLI, Mle 97 521 K, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat au Conseil d’administration du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) en remplacement de Madame Abibatou TOE/TONI dont il achève le mandat.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l’ordre national

Coopération : Le Royaume d’Arabie saoudite réitère son appui à l’autonomisation de la femme

Dans sa détermination à participer à tout effort international visant à autonomiser la femme et à éliminer toutes formes de discrimination et de violences à son égard et, partant, d’améliorer ses conditions de vie conformément aux principes et valeurs du droit islamique, le Royaume d’Arabie saoudite a alloué la somme de 200 mille dollars (environ 110 000 000 FCFA) au Burkina. Cette contribution vise à accompagner le pays dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action de l’OCI (Organisation de coopération islamique) dont l’objectif principal est de promouvoir le rôle de la femme dans les Etats membres de l’organisation. La remise de l’enveloppe a eu lieu ce lundi 25 février 2019 à Ouagadougou, dans les locaux de l’ambassade.

Pour mémoire, les 30 novembre et 1er décembre 2018, le Burkina a accueillila VIIème session de la Conférence ministérielle sur le rôle de la femme dans le développement des Etats membres de l’Organisation de coopération islamique (OCI), précisément autour des défis et perspectives de l’autonomisation des femmes dans les pays membres.

Cette rencontre internationale (à l’issue de laquelle, la charge est revenue au Burkina de présider, pour les deux ans à venir, la Conférence ministérielle des ministres du genre de l’OCI) a accouché de plusieurs recommandations parmi lesquelles, celle relative à l’autonomisation des femmes dans les Etats de l’organisation.

C’est en soutien à la mise en œuvre des recommandations de ladite session que le Royaume d’Arabie saoudite a apporté, dans sa vision de mettre l’accent sur l’amélioration du rôle et du statut de la femme dans la société pour un accès égal à l’éducation et à la formation (élément essentiel pour permettre aux femmes de participer équitablement au développement de leur pays respectif), une contribution financière au Burkina.

« En soutien à l’autonomisation des femmes dans les Etats membres de l’OCI, le gouvernement de Son Altesse le Roi Salman Ben Abdelaziz Al Saoud, Serviteur des deux saintes mosquées, a alloué la somme de 200 000 dollars US au Burkina Faso qui représente une contribution financière, lui permettant de mettre en œuvre le Plan d’action de l’OCI qui vise à promouvoir le rôle de la femme dans les Etats membres de l’OCI », a souligné l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite au Burkina, Dr Waleed Ben Abdulrahman Al-Hamoudi, réaffirmant son soutien dans ce combat. C’est dans cet esprit qu’il a souligné que cette contribution qui n’est pas la première ne sera pas non plus la dernière.

A en croire le diplomate, cet acte se veut une réaffirmation du soutien de son pays au Burkina Faso. D’où son souhait qu’il s’inscrive dans le cadre de l’excellence des relations d’amitié entre les deux pays.

La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Hélène Marie Laurence Ilboudo, a déclaré accueillir ce geste comme le fruit de l’amitié entre Son Altesse le Roi Salman Ben Abdelaziz Al Saoud et le président du Faso, Roch Kaboré.

« Ce n’est pas la première fois que nous signons des accords ; il y a à peine un mois, nous avons signé l’accord sur la Fondation du Roi Salman sur l’appui en vivres et en médicaments. Aujourd’hui, nous sommes là encore pour témoigner de l’amitié entre ces deux pays et ces deux personnalités, qui dirigent des peuples qui ont la volonté de s’unir pour relever les défis de développement », a-t-elle magnifié, rassurant que cette contribution sera utilisée à bon escient.

Elle est revenue également sur les travaux de la VIIème Conférence ministérielle des ministres du genre de l’OCI et les enjeux de la présidence du Burkina pour les deux ans à venir avant de préciser que c’est à ce titre que le Royaume d’Arabie saoudite apporte son appui. « Aujourd’hui, nous sommes encore heureuses de pouvoir bénéficier de ce soutien que nous pouvons investir dans des projets structurants de femmes », projette la ministre Hélène Marie Laurence Ilboudo.

Convaincue que lorsque la femme se porte bien, c’est toute la cellule familiale qui en bénéfice et, partant, toute la société, Hélène Marie Laurence Ilboudo explique qu’il s’agit de suivre les grandes lignes tracées par le président du Faso à travers son programme et travailler pour les couches vulnérables (surtout les femmes) aux fins de les rendre autonomes et leur permettre de participer au développement du pays.

OL
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Assemblée nationale : Bala Sakandé attendu fin mars en Chine

Le président de l’assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a reçu en audience trois délégations le mercredi 20 Février 2019. Avec les membres de l’Association mémoire et conscience (AMC) conduits par le Pr Luc Marius Ibriga, il a été question de la construction d’un monument de l’insurrection sur le site de l’ex-assemblée nationale. L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Ingo Herbert et celui de la Chine, Li Jian ont discuté avec Alassane Bala Sakandé du renforcement de la coopération parlementaire entre leurs pays et le Burkina Faso. Le diplomate chinois a annoncé le prochain séjour du PAN en Chine.

Pour les membres de l’Association mémoire et conscience (AMC) conduits par le Pr Luc Marius Ibriga, « il faut construire un monument pour la mémoire sociale des luttes burkinabè ». A cet effet, ils ont rencontré Alassane Bala Sakandé pour que cela puisse être « chose faite ». Ils souhaitent que les ruines de l’ex -assemblée nationale servent de lieu de « mémoire ».

Pour Luc Marius Ibriga, Il faut des « études pour situer l’état des bâtiments de l’ex-assemblée nationale », et prévoir de construire sur ces ruines, un monument pour la mémoire sociale des luttes du peuple burkinabè. Satisfait des discussions jugées fructueuses, Luc Marius Ibriga, s’est dit confiant quant aux relations de partenariat que le parlement burkinabè entretient vis-à-vis de son association.

Luc Marius Ibriga

L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Ingo Herbert, a été reçu en deuxième position. Les deux interlocuteurs ont discuté du renforcement de la coopération parlementaire entre le Burkina et l’Allemagne. Au sortir de l’audience, Ingo Herbert a confié à la presse que des parlementaires allemands sont attendus au Burkina Faso dans le cadre des échange inter-parlementaires.

Ambassadeur Allemagne

Reçu en troisième position en audience, l’ambassadeur de la République populaire de Chine, Li Jian, a confié à la presse que le président de l’assemblée nationale burkinabè est attendu en Chine, fin mars 2019. Une visite inscrite dans l’agenda du renforcement des relations de coopération sino-burkinabè et des échanges de délégations parlementaires.

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
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Bobo-Dioulasso : Séjour fructueux pour l’ambassadeur de France

En vue de mieux appréhender le mode de vie et les réalités des bobolais, l’ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre de Cabanes, a effectué une visite à Bobo-Dioulasso du 18 au 19 févier 2019. Ce séjour a été marqué par des échanges directs avec des perspectives de collaboration avec les différents acteurs rencontrés.

Dès le début de son séjour à Bobo, le lundi 18 février 2019, l’ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre de Cabanes, a effectué des visites auprès notamment des autorités locales, coutumières et religieuses. Comme l’a si dit bien l’ambassadeur, « quand on est diplomate étranger, on ne comprend pas le pays en restant dans la capitale. Il faut souvent aller en province. Il faut essayer de développer des actions de coopération ».

Il a poursuivi ses visites le mardi 19 février 2019 à l’Ecole nationale des sous-officiers de gendarmerie (ENSOG) où il a rencontré les sous-officiers, sous l’égide du directeur de ladite, école le commandant de gendarmerie le Colonel Koagdia Diabré. Il a ainsi assisté avec sa délégation à une présentation de l’Ecole de gendarmerie créée depuis 1962 et qui assure la formation initiale des sous-officiers de gendarmerie. Suite aux échanges sur les difficultés et perspectives de l’ENSOG, il a été envisagé de renforcer la formation vu le contexte nouveau qu’est le terrorisme.

Dans son entretien avec les responsables de la police des Hauts-Bassins que sont le directeur régional de la police nationale, le commissaire central, le chef de service de la police judiciaire, le commissaire de la brigade anti -criminalité, il a été question de la sécurité dans la région des Hauts-Bassins. Le directeur régional de la police nationale, Yacouba Drabo, a exprimé sa satisfaction suite à cette visite. Il a relevé que l’ambassadeur a pour coutume, à chacun de ses passages dans la ville de Bobo, de s’entretenir avec les autorités de la ville.

Yacouba Drabo Directeur Régional Polici Nationale Hauts Bassins.

L’ambassadeur s’est également entretenu dans l’après-midi avec les étudiants de l’Institut supérieur des sciences de la santé (INSSA) à travers une conférence campus France sur les possibilités d’études en France. Les étudiants n’ont pas manqué d’exposer leurs inquiétudes sur la sélection des candidats, le coût des études et du séjour, etc. Lire la suite

Bobo-Dioulasso : L’ambassadeur de France au Burkina prend le pouls de la ville

L’ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre de Cabanes, a effectué une visite à Bobo-Dioulasso, du 18 au 19 février 2019, ponctuée par diverses activités. Selon le diplomate, il s’agit d’une visite de courtoisie pour mieux s’imprégner des réalités de la ville de Sya.

A Bobo-Dioulasso, l’ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre de Cabanes, a, pendant 48 heures, rencontré les autorités administratives et religieuses, les forces de sécurité, les Français vivant dans la ville de Sya. Ainsi, dans la matinée du lundi 18 février 2019, il a rendu visite au gouverneur des Hauts-Bassins, Antoine Atiou. Le gouverneur a salué cette visite qui n’est pas la première car, dit-il, le diplomate est très rattaché à cette région et marque toujours une halte pour échanger avec les autorités de façon symbolique.

Le président du conseil régional, Célestin Koussoubé, le commandant de la 2e région de gendarmerie, le colonel Sanon, le commandant de la 2e région militaire de l’armée de terre, le colonel Adam Néré de même que les autorités religieuses eu des entretiens avec l’ambassadeur Xavier Lapeyre de Cabanes.

Dans l’après-midi, l’ambassadeur a effectué une tournée dans trois instituts de recherches : L’Institut de recherches en sciences de la santé (IRSS), le Centre Muraz et le Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subsaharienne (CIRDES).

A l’IRSS, autour d’une table ronde avec le personnel dudit institut, il a été présenté à l’ambassadeur les activités du Laboratoire mixte international sur les maladies à vecteur en Afrique (LAMIVECT). Ce laboratoire permet une collaboration étroite entre les chercheurs, les étudiants de l’IRSS et certains instituts de la France.

L’ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre de Cabanes

Au Centre Muraz, les présentations sur le Labo mobile P3 (laboratoire mobile des fièvres hémorragiques virales) ont suscité une longue discussion au cours de laquelle un plaidoyer a été fait auprès de l’ambassadeur pour l’installation de caméras de surveillance et l’acquisition de matériel pour le bon fonctionnement de certaines machines. Très admiratif de ce centre de référence, l’ambassadeur a promis un accompagnement conséquent pour la bonne marche de la structure.

Visite à l’IRSS

Pour clôturer cette première journée de visite, l’ambassadeur Xavier Lapeyre de Cabanes s’est naturellement rendu à l’Institut français de Bobo pour s’entretenir avec la communauté française vivant dans la ville de Sya.

Les échanges ont beaucoup porté sur la question sécuritaire au vu des attaques terroristes récurrentes marquées par des enlèvements ou assassinats d’expatriés. Xavier Lapeyre de Cabanes a tenu à rassurer les Français de la disponibilité de l’ambassade, qui collabore avec l’Etat burkinabè, pour assurer au mieux leur sécurité. Même si certains estiment vivre sans crainte à Bobo-Dioulasso, l’ambassadeur les a invités à respecter les consignes de sécurité et à éviter les « zones rouges ».

Très attaché à la ville de Sya, le diplomate France a exprimé sa satisfaction à l’issue de sa première journée de visite. A l’en croire, la ville est très hospitalière et ces visites lui permettent de découvrir les réalités de Bobo afin de pouvoir y apporter l’accompagnement nécessaire en matière de développement.

Haoua Touré
Lefaso.net

Général Hanena Ould Sidi, commandant de la force G5 Sahel : « Il y a une composante police pour veiller au respect des droits de l’homme »

Pas de round d’observation pour la présidence G5 Sahel du Burkina. Depuis le 5 février, les rencontres se succèdent dans la capitale burkinabè, sur instruction des chefs d’Etat des pays membres, notamment du président en exercice, Roch Kaboré. Le vendredi 15 février 2019, s’est tenue une réunion du comité de soutien à la Force conjointe. Organe technique et administratif, interface entre les principaux acteurs, le comité de soutien occupe une place stratégique. Pour en savoir plus, nous avons rencontré le commandant de la Force conjointe du G5 Sahel, le général mauritanien Hanena Ould Sidi. Dans cet entretien, il donne également quelques détails sur la Force conjointe elle-même.

Lefaso.net : Qu’est-ce qui a prévalu à cette rencontre qui vient de se terminer ?

Général Hanena Ould Sidi : Cette réunion fait suite à la décision des chefs d’Etat, lors du sommet le 5 février dernier, qui ont donné l’ordre que le comité de soutien à la Force conjointe se réunisse le plus tôt possible pour être opérationnel (puisque de son opérationnalité dépendent beaucoup de choses, particulièrement ce qui est du traitement des requêtes de la Force conjoint).

Concrètement, quel a été le contenu de cette rencontre ?

On peut retenir que le comité s’est réuni avec tous ses membres au complet. Un coordinateur (et c’est le plus important de ce comité) a été nommé et c’est un haut gradé de l’armée burkinabè qui assure cette mission. C’est extrêmement important. Le comité, ayant tenu sa première rencontre, doit continuer avec d’autres réunions afin de le rendre, le plus tôt, opérationnel.

Des actions d’envergure sont-elles prévues ?

C’est un comité de soutien ; un organe technique et administratif qui sert d’interface entre la Force conjointe, le Secrétariat permanent du G5 Sahel et nos partenaires. D’autres rencontres auront lieu pour le rendre donc plus opérationnel ; puisque des ordres ont été donnés à cet effet. En plus, nous sommes en train d’étudier les modalités pratiques afin d’accélérer la montée en puissance de la Force conjointe car ce comité de soutien gère les requêtes de la Force, notamment en matière d’équipements.

Quelles sont les missions qui sont assignées à ce comité ?

Sa mission principale, c’est d’abord de gérer le Fonds fudiciaire, où il y a la contribution d’un certain nombre de pays pour la réalisation des équipements au profit de la Force conjointe. Donc, tout le travail d’étude des requêtes, de passation des marchés, de vérification des spécifications techniques du matériel demandé par la Force jusqu’à la livraison.

Quelle est sa composition ?

Il est composé de deux officiers de chacun des pays membres du G5 Sahel, un officier spécialiste administration et finances et un officier logistique de chaque pays.

A quel pourcentage estimez-vous l’opérationnalisation de la Force conjointe ?

La Force conjointe est opérationnelle à 75% et a déjà mené une vingtaine d’opérations depuis son lancement en 2017 dont trois récemment, depuis le 15 janvier 2019 : la première, dans la zone des trois frontières (Burkina-Mali-Niger) ; la deuxième au fuseau Ouest (Mali-Mauritanie) et la troisième au fuseau Est (Niger-Tchad). Cette dernière est même actuellement en cours.

Comment se font les interventions ? Est-ce à la demande des pays ?

La Force planifie. Il y a un certain nombre d’opérations, en fonction des renseignements récoltés sur le terrain et naturellement, suite à une coordination très étroite avec les Forces de défense et de sécurité des différents pays et les différents partenaires sur le terrain. C’est en fonction de tout cela que la Force mène ses opérations.

Pour plus d’opérationnalité, il faut une collaboration étroite avec les populations. Les mécanismes sont-ils déjà en place à cet effet ?

Là aussi, on y travaille. Avec les populations, nous avons, lors de ces opérations que je viens de citer, mené des actions civilo-miltaires ; c’est-à-dire assistance, secours et aide aux populations par la distribution d’un certain nombre de produits de première nécessité, des actions médicales (consultations gratuites par des spécialistes, distribution gratuite de médicaments, etc.). Tout cela constitue l’apport que la Force conjointe fait en direction des populations des différents fuseaux et des différentes zones concernées par les opérations de la Force.

On parle aussi d’une Police G5 Sahel ; est-elle opérationnelle ?

Il n’y a pas une police en tant que telle ; il y a une composante police de la Force conjointe pour essentiellement veiller au respect des droits de l’Homme. S’il y a des actions qui méritent des investigations, la composante police est là pour mener des enquêtes assez poussées, assez pointues pour déterminer les responsabilités s’il y a lieu. Jusqu’à présent, la Force fait son travail de façon normale et ses rapports avec les populations sont des rapports normaux.

Cette composante police n’a donc pas encore été sollicitée sur le terrain ?

Non. Jusque-là, pas encore.

Quel message pour rassurer les populations concernées par ces attaques et qui veulent retrouver la quiétude ?

Evidemment, elles doivent être rassurées ; parce que la Force du G5 Sahel est là pour les soutenir, pour les aider. Aux populations aussi d’aider la Force, c’est extrêmement important. La Force étant là pour aider, protéger et pour secourir, en cas de besoin, les populations. C’est une opération qui prendra un peu de temps, mais la raison essentielle qui fait que la Force est là pour la population, ce sont évidemment ses actions pour combattre les forces négatives mais aussi au niveau des actions civilo-militaires, comme l’assistance médicale au profit de nos populations.

Propos recueillis par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Diplomatie : L’ambassade royale du Danemark célèbre ses 25 années au Burkina Faso

1994-2019. Voilà 25 ans que le Danemark a ouvert son ambassade au Burkina Faso dont la raison d’être est le développement du pays au bénéfice de son peuple. Pour marquer d’une pierre blanche cet anniversaire des relations diplomatiques avec le Burkina Faso, la première responsable Ulla Næsby Tawiah a organisé un cocktail, le vendredi 15 février 2019 dans la soirée, à Ouagadougou.

La cérémonie a réuni autour de l’ambassadeur du Danemark, plusieurs convives dont le premier-vice-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, les présidents du CDP, Eddie Komboïgo, de l’ADF-RDA, Me Gilbert Ouédraogo, et la ministre chargée de la Femme, Marie Laurence Ilboudo. Des membres des corps diplomatiques et anciens collègues de l’ambassade étaient également présents.

Le partenariat entre le Burkina Faso et l’ambassade du Danemark est en réalité plus longue que 25 années, car, « bien avant il y avait une bonne collaboration pour le développement du Burkina Faso », a justifié l’ambassadeur Ulla Næsby Tawiah qui a souhaité la bienvenue à sa collègue venue d’Accra, avec son époux, pour la circonstance. En termes de performance, Ulla Næsby Tawiah dresse un bilan satisfaisant. En effet, depuis 1994, le Danemark a fourni une aide bilatérale au Burkina Faso de 4,9 milliards couronnes, soit 436 milliards de F CFA.

Et ce n’est pas tout. Sur la période 1994 à 2018, 143 milliards de F CFA ont été injectés dans le secteur Eau et assainissement du Burkina Faso dans les domaines de l’hydraulique urbaine, rurale, de l’assainissement et de la gestion intégrée des ressources en eau.

Le secteur agricole est l’autre bénéficiaire du soutien danois. A ce niveau, l’appui a concerné plusieurs domaines en fonction des phases des projets ou programmes financés comme la lutte contre la désertification au Sahel, la gestion des ressources naturelles, le développement rural décentralisé.

Conscient qu’un pays ne peut se développer dans un environnement où règne l’insécurité, le Danemark accompagne, depuis 2014, le ministère en charge de la Sécurité sur les aspects de droits humains dans les différentes interventions de Forces de sécurité intérieure(FSI), le renforcement de la confiance entre ces forces et les populations. En vue d’améliorer leur présence sur le terrain et réussir leurs missions, il apporte aussi un appui logistique aux FSI.

Déplorant les pertes en vies humaines causées par les attaques terroristes, l’Ambassadeur a exprimé ses vives condoléances au peuple burkinabè et réaffirmer le soutien constant de son pays dans cette bataille. Et pour montrer aux publics burkinabè et danois, l’impact du soutien du Danemark dans les secteurs mentionnés ci-dessus, elle a procédé au lancement d’une compétition de réalisation de vidéo de 3-5 mn avec le soutien de l’institut Imagine et de son fondateur Gaston Kaboré.

Sont concernés par cette compétition, les jeunes ayant déjà bénéficié de l’appui du Danemark pour des stages de formation dans le domaine du cinéma. Les films de bonne facture seront dévoilés lors de la fête nationale du Danemark et de la Suède en juin prochain.

Pour sa part, le premier-vice-président de l’Assemblée nationale a exprimé la gratitude du gouvernement au Danemark pour son soutien multiforme. Comme le souligne Me Bénéwendé Stanislas Sankara, le Burkina Faso et le Danemark, dans le concert des nations, partagent les mêmes idéaux et les mêmes valeurs de démocratie « quand on sait que le Danemark contribue beaucoup à ce qu’il y ait la lutte contre l’impunité et pour la bonne gouvernance. Cela renforce naturellement les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays ».

Il a, par ailleurs, évoqué la nouvelle stratégie d’intervention du Danemark : « Le Danemark a une histoire et nous avons aussi du Danemark ce qu’on appelle le compromis utile qui est en train de s’installer à travers les différents partis politiques aussi bien de l’opposition que de la majorité ».

Il a conclu son propos en disant que « ce sont ses exemples de compromis, de dialogue politique qui peuvent nous servir à aller les uns vers les autres pour que le Burkina Faso retrouve une cohésion sociale, se réconcilie avec lui-même et puisse aller vers la paix des cœurs ». L’ambassade royale du Danemark à un personnel de 25 membres dont 17 Burkinabè.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Processus de Rabat : Le Plan d’action de Marrakech 2018-2020 lancé à Ouagadougou

Entamés le 12 février 2019, les travaux de la réunion des fonctionnaires de haut niveau du dialogue euro-africain sur la migration et le développement, qui regroupe les pays situés le long de la route migratoire entre l’Afrique centrale, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique du Nord et l’Europe, ont pris fin ce mercredi, à Ouagadougou.

Cette importante rencontre, qui s’est tenue sous l’égide du Burkina Faso, pays assurant la présidence du dialogue, a été l’occasion de lancer la mise en œuvre du Plan d’action de Marrakech pour la période 2018-2020, qui s’aligne sur les cinq domaines prioritaires du Plan d’action conjoint de La Valette (les avantages de la migration pour le développement et lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées, etc.).

Egalement, les participants ont échangé sur les conclusions de la réunion des fonctionnaires de haut niveau qui a eu lieu, dans le cadre de la Valette, les 14 et 15 novembre 2018 à Addis Abeba. Ladite réunion s’est aussi penchée sur l’évolution du Processus de Rabat en lien avec le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté le 10 décembre 2018 à Marrakech, au Maroc.
Vingt-cinq pays africains (dont deux pays observateurs, la Lybie et l’Algérie), quatorze pays européens et des organisations régionales partenaires du dialogue (CEDEAO, Union européenne) ont pris part à l’évènement. Deux organisations internationales (le HCR et l’OIM) ont aussi répondu à l’invitation en tant qu’observateurs.

A l’issue des deux jours de discussions, les partenaires au dialogue ont identifié des actions pertinentes à mettre en œuvre dans le cadre du Plan d’action de Marrakech pour la période 2018-2020 ; parmi lesquels la formation de la « composante police et la composante frontière ». Des activités sont également prévues au niveau de la diaspora.

« Nous allons essayer de rassembler la diaspora afin de voir qu’est-ce qu’ils peuvent apporter comme activités de développement dans leurs pays d’origine, parce qu’il ne s’agit pas pour nous de laisser les gens aller travailler et rester sans avoir une ristourne pour leur pays d’origine », a déclaré Jacqueline Zaba, ambassadeur du Burkina Faso auprès du Royaume de Belgique, du Benelux et de l’Union européenne.
« Le fil moteur de ces activités, surtout pour ce qui concerne la diaspora, a été confié au Burkina Faso. Nous allons encore continuer le dialogue au niveau du Bruxelles pour formaliser tout au cours de l’année 2019 », poursuit-elle.

Les activités seront financées par le Fonds fiduciaire et bien d’autres fonds au niveau bilatéral. En rappel, depuis 2015, suite au Sommet de La Valette sur les migrations, le Processus de Rabat et le Processus de Khartoum sont les deux dialogues régionaux qui forment le cadre de La Valette. Ils sont chargés de suivre et de rendre compte de la mise en œuvre du Plan d’action conjoint de La Valette (PACV) pour permettre aux pays partenaires de dresser le bilan des progrès réalisés.

Le Secrétariat du Processus de Rabat est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Centre international pour le développement des politiques migratoires dans le cadre du projet « Soutien au dialogue Afrique-UE sur la migration et la mobilité ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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