Au nombre de ces inquiétudes, le vote des ressortissants burkinabè travaillant à Genève, mais résidant en France voisine. « L’essentiel, a répondu le commissaire Benoit Ilboudo, est d’être immatriculé à l’Ambassade du Burkina à Genève ». Le Code électoral dispose en effet que pour qu’il soit créé un bureau de vote dans une ambassade et/ou un consulat, il faut que sa juridiction diplomatique puisse justifier de 500 Burkinabè dûment immatriculés, ayant 18 ans accomplis à la date du scrutin et munis d’une CNIB ou d’un passeport en cours de validité. « La carte nationale d’identité du Burkina Faso ou le passeport ordinaire en cours de validité tient lieu de carte d’électeur » précise le Code.
L’autre souci de l’assistance a été de savoir comment se procurer ces documents indispensables pour ceux qui n’en disposeraient pas. Tout est mis en œuvre pour trouver une solution à ce problème, ont indiqué les animateurs de la rencontre. L’ONI devrait organiser des missions courant 2019 pour établir ces documents de votation là ou cela est nécessaire. En tous les cas, a insisté l’Ambassadeur Représentant permanent du Burkina à Genève, « il y a des efforts de déconcentration en cours dans la délivrance des documents d’identification et il y a donc de bonnes perspectives que le problème trouve une solution heureuse dans les meilleurs délais ».
Le plus gros défi pour l’ambassade du Burkina à Genève et la communauté burkinabè à l’heure actuelle, est d’atteindre avant juillet 2019, la barre de 500 ressortissants régulièrement immatriculés. Malgré des efforts déployés depuis 2009, nombre de Burkinabè résidant en Suisse rechignent encore à se faire immatriculer à l’ambassade. L’ambassade va poursuivre le travail de communication dans tous les cantons de la Confédération helvétique, avec l’aide du délégué CSBE Tahirou Komi qui s’active à la mise en place d’un comité pour travailler au recensement de tous les Burkinabè résidant en Suisse.