LEFASO.NET | Par • lundi 18 juin 2018 à 18h10min

Le conseil des ministres s’est tenu ce lundi 18 juin 2018 sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré avec un certain nombre de dossiers de fonds. Il a notamment autorisé le ministère en charge des finances à recruter un personnel d’appoint pour assurer la continuité du service.

Burkina : Le gouvernement autorise le ministre en charge des finances à recruter un personnel d’appoint pour assurer la continuité du service

- Au titre du ministère en charge des finances, le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou a affirmé que le conseil a donné son accord pour la création d’une commission de recouvrement des chèques impayés. « Depuis 2015, un certain nombre de mesures ont été prises, qui fait que les paiements au profit des receveurs des impôts et des douances de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso se font à travers les banques.

Ces mesures ont fait baisser la prolifération des chèques impayés, mais le stock existant n’a pas pour autant diminuer », a déclaré le ministre en charge de la communication. Selon lui, au 31 janvier 2017, ce stock était estimé, à peu près, à 37 milliards FCFA. Cette commission va permettre donc de recouvrer les chèques impayés.

- le conseil a également adopté un décret portant création de l’Institut national de santé publique. Il va faire la fusion de trois instituts existants déjà : le centre MURAZ, le centre de recherche en santé de Nouna et le centre national de recherche et de formation sur le paludisme. Ce nouvel institut va assurer une veille sanitaire plus accru, assurer une analyse avancée des données du système d’information de la santé au Burkina, coordonner les structures sectoriels, notamment la recherche au niveau sectoriel et apporter une réponse en terme d’expertise technique de haut niveau.

- Au titre du ministère de la Santé, le conseil a adopté le résultat des travaux de dépouillement de l’appel d’offre international sur la fourniture, l’installation et la mise en service d’équipements et de matériels médicaux techniques au profit du CHR de Ziniaré. C’est à peu près 3 milliards 470 millions FCFA qui sont concernés et permettront d’avoir un plateau technique plus opérationnel au bénéfice des populations de cette région et de pouvoir désengorger les centres de santé au niveau de Ouagadougou. Les acquisitions doivent permettre à cet hôpital d’être fonctionnel pour fin 2018.

- Au titre du ministère de l’agriculture, le conseil a adopté un décret relatif à l’organisation du recensement général de l’agriculture. C’est un recensement qui va débuter en 2018 jusqu’en 2020. Il va permettre de se faire une idée du potentiel agricole du Burkina et de mettre en place un véritable système cohérent afin de mieux mettre en œuvre les objectifs des ODD, le PNDES et toutes les politiques sectorielles.

COMMUNICATION ORALES

- Au titre des communications orales, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Pr Stanilas Ouaro est intervenu sur les examens scolaires qui viennent de débuter. « Ce matin, nous avons lancé les épreuves écrites du BEPC (315 000 candidats), du CAP et BEP (11420 candidats) », a-t-il précisé. Le mardi 19 juin est prévu le lancement du CEP qui concernera 388 689 candidats sur le territoire national.

Et d’ajouter que pour cette année, il y aura deux situations : les examens normaux et courant septembre, les examens spéciaux pour certains élèves qui sont dans la région du sahel précisément dans la province du Soum pour ce qui est du CEP, BEPC et BAC au regard de la situation sécuritaire.

Au niveau de la région du nord, les élèves de Kain, solé et de ban et quelques élèves de titao soit un total de 994 élèves, prendront part aux examens spéciaux dû au contexte sécuritaire qui n’a pas permis à ces élèves d’avoir une scolarité suffisante. Au niveau du nord, 78 élèves ont manifesté le désir de prendre part aux examens classiques parce que s’estimant assez près.

- La ministre en charge des Finances et celui en charge de la Fonction publique ont fait le point sur la grève en cours au MINEFID. Le conseil a constaté le maintien du mot d’ordre de grève malgré les efforts consentis par le gouvernement à savoir le maintien du fonds commun en l’état pour l’année 2018 et la mise en œuvre, à partir de janvier 2019, des recommandations de la conférence sur les rémunérations.

Pour ne pas compromettre la continuité du service public, le gouvernement a autorisé le MINEFID à prendre deux mesures :

1- le recrutement de personnels d’appoint notamment les retraités et les volontaires ;

2- la prise de texte et de toute initiative permettant de lever les goulots d’étranglements constater au niveau de la chaîne de la dépense publique, de même que dans la mobilisation des ressources.

DCPM/ Ministère de la communication et des relations avec le Parlement